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Le Premier ministre Charles Michel a annoncé hier que le Climat serait désormais une des priorités du gouvernement Michel II. Le signal envoyé par les 75.000 personnes descendues dans la rue dimanche dernier semble avoir enfin été entendu. Nous attendons désormais des décisions concrètes pour mettre le Climat au centre de l'action politique, contrairement à ce qui a été le cas ces dernières années.

Cela implique que le gouvernement suive les trois priorités suivantes :

Pour restaurer la crédibilité belge, notre pays doit rejoindre les pays qui avancent au niveau européen, en plaidant activement pour une diminution d’au moins 55% des émissions européennes d’ici 2030. C’est le strict minimum pour respecter l’Accord de Paris et espérer rester sous la barre des 1,5°C. Or la Belgique est loin de respecter ses engagements de réduire de 15% ses émissions en 2020 et a jusqu’à ce jour refusé de rejoindre la coalition de 15 États membres de l’UE en faveur de mesures plus ambitieuses pour 2030.

Ensuite, pour que ces objectifs soient effectivement appliqués au niveau national, il faut impérativement que le Plan National Energie Climat qui sera transmis à la Commission européenne fin 2018 permette d’infléchir rapidement les émissions belges et de respecter les objectifs 2030. Une simple juxtaposition de vagues intentions des Régions et du Fédéral, tel qu’envisagé aujourd’hui, n’est pas acceptable. Ce texte doit être ambitieux, cohérent et issu d’une véritable concertation entre les entités compétentes. Ce plan doit permettre d’effectuer rapidement une transition juste vers une société décarbonée grâce à des mesures socialement justes et faisant preuve de solidarité envers les pays les plus vulnérables.
Enfin, commencer les travaux pour l’adoption d’une loi Climat est indispensable. Cette loi permettrait de garantir la continuité des objectifs climatiques à court et à long terme, de réaffirmer les obligations découlant de l’Accord de Paris et d’améliorer la gouvernance climatique belge actuelle.

L’heure n’est plus aux annonces et aux discours, mais aux actes et aux prises de décisions concrètes. La Belgique fait actuellement partie des mauvais élèves européens en matière de lutte contre le changement climatique, comme l’ont encore rappelé le récent vote contre la directive européenne sur l’efficacité énergétique et l’abstention sur la directive sur le renouvelable.

En mettant en œuvre ces trois priorités, la Belgique joindrait les mots à l’action et remettrait la politique climatique belge sur la trajectoire que nécessite l’urgence climatique.

Pour en savoir plus: les recommandations de la Coalition Climat.