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Thierry Warmoes est le 1er candidat sur la liste PTB pour les élections communales à Namur. Il est membre de ce parti. Ci- dessous ses réponses au questionnaire du Forum Gauche Ecologie.

Comment en êtes-vous arrivés à vous engager politiquement ?

D’abord, il y a bien longtemps déjà, à partir d’un engagement anti-impérialiste, contre l’apartheid en Afrique du Sud et contre l’occupation de la Palestine. A l’époque, j’habitais Anvers. Ensuite je me suis engagé au PTB comme militant. En 1995 j’ai déménagé à Namur et depuis j’y président la section locale du parti.

Comment doivent évoluer, selon vous, les thèmes suivants ? :

Problèmes de logement

Nous voulons des logements accessibles à tous les revenus et de qualité. Ce n’est pas parce qu’on a un revenu peu élevé qu’on doit habiter un logement répugnant. C’est pourquoi nous comptons développer un audacieux plan « 100 % logés », avec quatre premiers axes: (1) ne plus laisser aucun logement inoccupé ; (2) développer et valoriser le logement public moderne ; (3) utiliser la grille wallonne des loyers et instaurer un label de qualité du logement sur le marché locatif ; (4) intégrer des logements à bas loyer dans les constructions des promoteurs. Et parallèlement à ce plan, nous voulons la création d’une Coopérative Namuroise du Logement, comme outil pour reconquérir la ville.

Environnement

Qui pense, en évoquant une ville, à la verdure, à la tranquillité et à du bon air ? Ce n’est pas parce que nous sommes habitués à autre chose de nos jours qu’une telle ville soit impossible. Transformer Namur en un endroit où la vie est saine et agréable demande en effet de l’imagination et de la détermination. Ça demande une mise en corrélation des différentes formes de verdure et de nature pour rendre tous les quartiers et villages plus agréables. Ça demande de tout mettre en œuvre pour réduire notre empreinte carbone ; par exemple en produisant soi-même, en tant que ville, de l’énergie durable pour tous les habitants. Ça demande une approche cohérente des diverses sources de pollution de l’air et une politique qui évite le plus possible les déchets, les réutilise et les recycle. Alors seulement, on aura à portée de main une ville agréable à vivre et responsable.

Economie locale

Bien des choses font d’une ville ce qu’elle est : sa situation géographique, son relief, son histoire, son architecture, sa taille, sa population, sa vie associative, ses musées, ses parcs… mais aussi ses commerces. Namur a été une ville où, au fil des rues et des promenades, on pouvait découvrir des vitrines originales, de belles et curieuses boutiques tenues par des passionnés. À ce jour, les magasins vides se multiplient, mais on parle de Namur comme une des villes au commerce le plus dynamique. Le cas du parc Léopold est le symptôme de cette politique bling-bling : vendre la ville aux promoteurs privés, qui y installent des mégaprojets au mépris des espaces verts, mettant en danger le petit commerce. Nous envisageons le commerce d’une toute autre manière, basée sur des contacts avec les petits commerçants et au croisement de la politique touristique, culturelle et urbaine.

Emploi

Le secteur public concède toujours plus de terrain au secteur privé. Nous inverserons cette tendance, pour diverses raisons.
Premièrement, nous créerons de l’emploi public à partir de la Ville, par le développement de services publics de proximité, mais aussi en constituant des entreprises communales. Il faut en finir avec cette mentalité que la Ville n’a pas vocation à faire cela. Si le privé peut faire des bénéfices avec certaines activités, alors celles-ci peuvent aussi être rentables aux mains du public. Avec cette différence que le secteur public fera en sorte que personne ne soit oublié.
Deuxièmement, car nous voulons une Ville qui reste maître de son destin et de son développement, pour les besoins de ses habitants et non pour le profit.
Troisièmement, car nous garantirons des conditions de travail optimales. Nous voulons que la Ville soit un employeur modèle, et respectueuse de tous ses travailleurs. Un travailleur respecté, valorisé et écouté ne pourra que s’en porter mieux, dans sa vie professionnelle comme personnelle.
Quatrièmement, car dans certains secteurs la Ville développera des services qui lui permettront de consolider et pérenniser ses recettes. L’argent gagné sera ainsi réinvesti directement dans la commune, pour les habitants, au lieu d’aller dans la poche d’entreprises privées.

Enseignement

À l’instar des soins de santé, du logement et du travail, l’enseignement est un droit fondamental. Les autorités ont donc le devoir de garantir l’enseignement à tout le monde, sans seuils financiers ou autres. Et l’enseignement doit émanciper. Grâce à l’enseignement, nous devons préparer nos enfants à la société de demain. L’enseignement doit découvrir et développer les talents de nos enfants, parfaire leurs connaissances afin de comprendre le monde, les rendre critiques et résistants afin de pouvoir rendre ce monde meilleur, stimuler leur créativité et leur inventivité afin de faire face aux défis de demain. Et l’enseignement doit être le levier de l’émancipation sociale et de l’égalité. C’est ambitieux, mais nous n’en attendons pas moins !

Privatisation des services communaux

Dans la vision néolibérale souvent adoptée par nos autorités communales, les prestations de service par le personnel communal constituent surtout une charge qui doit être considérablement réduite. Pour le PTB, c’est bien au contraire une richesse, une mission d’intérêt général qui doit s’élargir.
Les services communaux sont précieux pour les Namurois. Qui d’autre s’occupera de nos enfants et de nos aînés ? Qui d’autre assurera la propreté des rues ? Qui d’autre nous aidera dans toutes sortes de problèmes administratifs ? Qui d’autre organisera le sport, la culture et les loisirs ? Les autorités communales doivent réembaucher du personnel en lui assurant un bon statut. Avec de bons services publics et un emploi public à part entière, on peut en outre aider les gens à mieux aborder les défis actuels de la vie.
Certains prétendent qu’il importe peu qu’un service soit privé ou public. Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ? Pour le PTB, le public constitue bel et bien une plus-value. Dans les services publics communaux, le service peut réellement occuper une position centrale, au lieu du profit et de la rentabilité. C’est pourquoi nous ne voulons pas que la Ville fasse sous-traiter ses fonctions statutaires. Nous sommes contre la marchandisation des tâches essentielles des pouvoirs publics. Nous sommes opposés à une politique qui désavantage ou démantèle les services publics parce qu’ils constitueraient des entraves au privé. Car, partout où l’on a suivi ce genre de politiques, nous avons assisté à la régression des services aux habitants de la Ville.

Accueil des demandeurs d'asile et des migrants

Nous choisissons de continuer à assurer aux réfugiés un accueil humain. Celui qui a dû fuir l’enfer peut compter sur notre aide pour construire sa vie dans un environnement sûr.
L’aide médicale d’urgence est un des droits de l’homme et est donc une obligation légale. La dernière réforme promue par le libéral Denis Ducarme à la Chambre a suscité de vives réactions de Médecins du Monde, du Ciré et de la Ligue des Droits Humains. Et à raison, puisque derrière des excuses de réalisation d’économie et de simplification du travail administratif des CPAS, elle instaure un système de sanction à l’égard de praticiens ne respectant pas l’usage adéquat de cette Aide. Aucun critère permettant de juger du non-respect de l’usage correct de l’Aide Médicale Urgente n’est défini. Seule la subjectivité du médecin-contrôle permettra de trancher. Les médecins et hôpitaux devront rembourser de leur poche si le médecin-contrôle estime que les soins octroyés ne relèvent pas d’une urgence. Comme l’a résumé la directrice du Ciré « Restreindre l’aide médicale urgente, c’est toucher à la dignité humaine ». Nous veillerons à ce que cette aide médicale d’urgence continue à être octroyée. C’est aussi une question de santé publique.

Coopération internationale (politique en faveur de la paix et du développement, commerce, investissements, …)

Dans une ville comme la nôtre, où cohabitent des gens du monde entier, la coopération au développement et la solidarité internationale sont importantes. Elles contribuent à une société plus ouverte et solidaire. Nous estimons que les autorités communales doivent continuer à miser sur la coopération au développement et sur les initiatives des organisations actives dans le champ de la solidarité internationale. Nous voyons en Namur une ville solidaire qui s’engage dans une politique locale active de paix et qui aborde de manière critique notre passé colonial belge. Une ville qui n’entretient aucune relation avec les régimes d’apartheid et qui témoigne d’une haute estime pour le droit international. Une ville où les citoyens solidaires se retrouvent dans les nombreuses associations prônant la solidarité internationale.
Nous voulons réhabiliter le sens du co-développement, de la coopération internationale, en les nourrissant des valeurs de la démocratie locale et de la vie associative. Notre ville compte plusieurs associations pouvant initier des projets entrant dans ce cadre, tout comme les pays frères. Cela enrichira la vie culturelle, multiculturelle, communale, en soutenant des projets qui seront portés à la fois par des localités des pays du nord et du sud. Cela n’ira pas seulement dans la direction nord-sud, mais aussi sud-nord, car nous avons tous apprendre les uns des autres et tout à gagner en tissant des liens de solidarité internationale.

Démocratie communale

Plus de cent mille habitants vivent ensemble dans la commune de Namur. L’avenir de notre ville n’est pas seulement l’affaire du seul bourgmestre et de huit échevins, ni de quelques promoteurs, mais bien de nous tous. Plus il y a d’habitants concernés par la politique de notre ville, plus grandes sont la connaissance, l’expérience, les capacités et les moyens collectifs. La participation, entre autres au processus décisionnel, améliore la société. Tout le monde doit compter. Les gens de toutes les couches de la population, incluant ceux qui généralement restent invisibles, doivent être consultés, informés et impliqués. D’une démocratie de faible intensité et opaque, où les gens ne sont pas consultés et écoutés, nous voulons une démocratie renforcée et transparente, où les citoyens peuvent exercer leur pouvoir politique autrement qu’en votant tous les six ans.

Autres thèmes qui vous tiennent à coeur

Discipline de parti

Si je suis élu, j'appliquerai le principe de la disciple/ toujours/ exceptionnellement pas/ au cas par cas/ (biffer la/les mention(s) inutile(s).
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