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Les scientifiques du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, ont rendu public ce matin le premier volet de leur sixième rapport. Bilan des dernières connaissances scientifiques des changements observés dans notre système climatique, il constitue un avertissement majeur adressé aux états du monde entier.

“Les conclusions du rapport, limpides, doivent sonner comme une injonction indéniable et urgente à revoir nos ambitions climatiques à la hausse”, pointe Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique. “La connaissance scientifique du lien de causalité directe entre les activités humaines et la survenue de phénomènes climatiques extrêmes s’affine encore.”

Dans leur rapport, les experts attirent notre attention sur les changements qui sont déjà à l'œuvre dans une planète qui se réchauffe. Il ne s’agit pas seulement de se projeter dans le futur, mais de constater chez nous et partout sur la planète des phénomènes extrêmes toujours plus récurrents : vagues de chaleur, inondations dramatiques, sécheresses... Ces épisodes vont, si nous n’agissons pas drastiquement, irrémédiablement s’amplifier et toucher des proportions toujours plus grandes de l'humanité.

Cinq éléments-clé du rapport du GIEC :

  • L'ampleur des changements climatiques récents à grande échelle est sans précédent dans le contexte de l'histoire de l'humanité. Le réchauffement a maintenant atteint 1,09°C au-dessus du niveau préindustriel.
  • Depuis le dernier rapport, la température à la surface du globe s'est fortement réchauffée, les cinq dernières années (2016-2020) ayant été les plus chaudes depuis au moins 1850.
  • Les événements extrêmes continueront à s’intensifier, même avec un réchauffement planétaire de 1,5°C. Mais chaque 0,1°C supplémentaire augmentera leur fréquence et/ou leur intensité.
  • Le réchauffement se poursuivra jusqu'à ce que les émissions de carbone atteignent au moins le niveau net zéro.
  • Le respect de l'objectif à long terme de 1,5 °C fixé par l'accord de Paris permettrait de réduire l'élévation du niveau des mers, l'aggravation des phénomènes météorologiques extrêmes et la dégradation des conditions de vie sur terre et dans les océans, par rapport à des niveaux de réchauffement plus élevés.

“Quelques semaines après les terribles inondations qui ont touché notre pays et alors que nous assistons ces derniers jours à des graves incendies dans le Sud de l’Europe et à un épisode massif de fonte du Groenland, nous exigeons que des actions soient menées par nos responsables politiques”, poursuit Carine Thibaut. “Les ambitions climatiques actuelles de la Belgique ne sont pas suffisantes. Nous plaidons pour que la Belgique s’engage à réduire de 65% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Éviter une hausse des températures de plus de 1,5 degré doit devenir notre priorité absolue. Chaque dixième de degré comptera. Le moment est décisif pour l'humanité, et nous devons agir en conséquence.”

Le défi est énorme mais les solutions concrètes pour y arriver sont connues. “Les subsides accordés à l’industrie des énergies fossiles doivent cesser”, explique Carine Thibaut. “Des investissements importants doivent être réalisés dans les énergies renouvelables - le moyen le moins cher de produire de l’électricité -, dans le transport public, dans l’isolation des bâtiments, dans la transformation de notre système alimentaire et agricole,… Et il devra impérativement s’agir d’une transition juste, qui ne laisse personne de côté. Comme les inondations belges nous l’ont montré, ce sont les personnes les plus précarisées qui sont les premières victimes des dérèglements climatiques”.

La Belgique se rendra en novembre prochain à la COP 26, la conférence internationale pour le climat qui aura lieu à Glasgow. En amont de ce moment décisif, Greenpeace Belgique participera le 10 octobre, au sein de la Coalition Climat belge, à une grande mobilisation pour afficher ces revendications et mettre la pression sur les responsables politiques.

Lire l’analyse complète du rapport du GIEC par Greenpeace.
Le rapport publié aujourd’hui par le GIEC est le premier de trois volets. Voir le détail des différents groupes de travail ici.