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Comme des millions de gens dans  le monde, j'ai pleuré devant l'image du corps du petit Aylan Kurdi échoué sur la plage de Bodrum et j'ai été enthousiasmé par l'extraordinaire élan de solidarité que la photo de cet enfant mort a provoqué.

Partout dans le monde, des citoyens ordinaires comme moi se sont mobilisés pour ces gens qui fuient la barbarie.

Le rôle des medias a été fondamental pour la réussite de ces actions de solidarité.

En diffusant la photo du corps d'Aylan et en y consacrant des reportages, des émissions de télévision, ils ont sensibilisé le public aux drames qui se jouent là-bas, en Syrie, en Irak, en Erythrée...dans tant d'autres pays.

Pourtant, cette mobilisation des medias a des relents amers.

Il y a un an, le 16 juillet pour être précis, le corps d'un autre enfant gisait sur une autre plage de la Méditerranée.

La photo a aussi été communiquée aux medias mais très peu l'ont diffusée... Cet enfant était-il moins important pour eux?

Ce corps-là, ce n'est pas la mer qui l'a rejeté, c'est celui d'un enfant Palestinien déchiqueté par des obus tirés par les garde-côtes israéliens.

L'enfant jouait sur une plage de Gaza.

Comme je ne connais pas son prénom, je l'ai aussi appelé Aylan.

Je pense que le petit Aylan de Bodrum aurait aimé.

Rudi Barnet - 7 septembre 2015