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Alors que les tunnels bruxellois s’écroulent, l’idée d’instaurer enfin un péage urbain à Bruxelles refait une timide apparition. IEB demande qu’un péage urbain intégré dans un plan de mobilité soit mis en place dans les meilleurs délais. Les recettes d’un péage urbain ne doivent pas servir à dépenser à fonds perdus dans des infrastructures obsolètes mais à investir dans des alternatives durables. 

Rappelons d’abord que, contrairement à l’idée répandue, la voiture coûte beaucoup plus cher à l’État qu’elle ne lui rapporte [1]. Selon l’Agence européenne de l’environnement, les coûts totaux de l’automobile s’élèvent à 15 milliards et 181 millions d’euros alors que les recettes ne sont que de 12 milliards et 285 millions d’euros [2] (toutes taxes et redevances liées à l’utilisation de véhicules perçues par l’État fédéral et les Régions comprises).

Ensuite, la congestion automobile à Bruxelles présente des effets directs sur la santé de ses habitants (une espérance de vie réduite de 1 an), sur l’environnement (avec l’augmentation des gaz à effet de serre) et sur l’économie (500 millions d’euros perdus chaque année selon BECI).

Les recettes d’un péage urbain permettraient d’augmenter significativement les investissements dans les transports publics et de soutenir les modes doux (piétons et cyclistes). Il permettrait également de réduire significativement les navettes entrantes à Bruxelles et d’envisager à terme le rétablissement de boulevards urbains à la place de ces tunnels coûteux.

Selon une étude de Stratec, commandée par le gouvernement précédent pour évaluer les différents scénarios d’un péage à Bruxelles, les recettes nettes générées par un péage à 12€/jour (le scénario optimal selon Stratec) seraient de l’ordre de près de 1 milliard d’euros chaque année. Cette somme est deux fois plus importante que celle réservée au plan d’investissement de la STIB pour les 10 prochaines années. Un péage à 3€/jour rapporterait lui 500 millions d’euros (scénario minimal).

Trois fois plus de nouveaux bus et de nouveaux trams pour désengorger les boulevards bruxellois, sans toucher aux finances de la Région, ni quémander le moindre euro au Fédéral, IEB considère que le gouvernement aurait tort de se priver de cette opportunité.

IEB demande donc qu’un péage urbain intégré dans un plan de mobilité soit mis en place dans les meilleurs délais. Les recettes d’un péage urbain ne doivent pas servir à dépenser à fonds perdus dans des infrastructures obsolètes mais à investir dans des alternatives durables.

IEB - 9 février 2016

Notes

[1Étude du SPF Finances de 2009 : « La politique fiscale et l’environnement (septembre 2009) » : http://finances.belgium.be.

[2www.iewonline.be.