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Le phénomène des gilets jaunes qui a débuté il y a un peu plus de deux mois prend une ampleur telle que les autorités et l’establishment s’en inquiètent au point de prendre peur.

On a commencé par minimiser ce mouvement Au départ, il s’agissait d’automobilistes et de livreurs râlant sur les nouvelles taxes dites de « transition écologique ». On pensait à du poujadisme et à une contestation antifiscale. Et, en effet, à ses débuts, c’était l’image que donnaient les gilets jaunes. Mais, très vite, il fallut admettre qu’il s’agissait de quelque-chose d’une grande ampleur. De protestation contre quelques nouvelles taxes, les gilets jaunes se transformèrent en un mouvement de contestation globale de la société. Les élites sont pointées du doigt. On a évoqué la France périphérique contre celle des métropoles mondialisées, le peuple contre le pouvoir, le président Macron est devenu le symbole de tout ce que combattent les gilets jaunes.

Très vite aussi, les réactions du pouvoir furent d’accuser les gilets jaunes de groupement d’extrémistes de droite et de gauche – on dit aujourd’hui « ultradroite » ou « ultragauche » les mettant dans le même sac – où une populace raciste et fascisante se livre à des déprédations graves des édifices et des équipements publics. BHL se transforma, comme il en a l’habitude, en Fouquier-Tinville de l’establishment afin de fustiger ces gilets jaunes animés par la haine et le racisme. Mais son indignation bien orchestrée tombe à plat.

Cependant, au-delà de la propagande d’un pouvoir en pleine déliquescence, et de certains aspects déplaisants, le phénomène des gilets jaunes est d’une tout autre nature. Eric Toussaint résume ce processus en quelques lignes :

« Comme lors du processus révolutionnaire de 1789, on voit émerger une dynamique d’élaboration collective et spontanée de cahiers de doléances, cela passe par des revendications et des propositions qui fusent via les « réseaux sociaux » et qui font l’objet de discussion entre des gens qui hier ne se connaissaient pas et qui aujourd’hui se retrouvent à faire des piquets pour bloquer ou filtrer la circulation automobile sur les routes et devant les ports, les dépôts industriels, les « tours des finances ». Ils veulent se faire entendre et ils en discutent. Pour beaucoup, c’est la première fois de leur vie qu’ils se mettent à faire de la politique « sur le terrain », à apprendre comment s’autoorganiser, à affronter la répression, à se rendre compte que les grands médias et les gouvernants pratiquent la désinformation.


Certaines manifestations prennent des formes violentes, exactement comme lors des grandes explosions sociales qui marquent l’histoire de l’humanité. »

La question des gilets jaunes mérite donc une analyse critique approfondie. Nous allons tenter de la soumettre aux lecteurs d’« Uranopole » en quelques articles dont les premiers paraîtront dans le courant de la semaine prochaine.

 En guise de mise en bouche, prenons trois aspects :

 La répression excessive du mouvement s’étant étendu aux lycéens et aux personnels paramédicaux des hôpitaux – ambulanciers et infirmières – conduit à des dérives odieuses comme celles auxquelles on a assisté avec les lycéens de Mantes-la-Jolie.

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Des lycéens de Mantes-la-Jolie ont été parqués par la police comme des prisonniers de guerre ou des terroristes !


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Comparaison n'est pas raison, mais le traitement odieux fait à ces lycéens ne rappelle-t-il rien ? (images des prisonniers faits par les Einzatsgruppen nazis en 1942)



Les gilets jaunes se transforment peu à peu en un mouvement de résistance qui s’inscrit dans la durée. Ils ont même leur chant inspiré du chant des Partisans de Joseph Kessel.

Verhas 01

La profonde injustice que cause le capitalisme financier n’est pas dénoncé qu’en Europe. Il y a une dizaine d’années, le sénateur Bernie Sanders l’a analysée dans un discours devant le Sénat étatsunien. Ses propos n’ont pris aucune ride et en remplaçant les mots « Etats-Unis » par « Europe », son analyse s’applique parfaitement à nos régions. Ecoutez et regardez ce discours (sous-titré en français)

Verhas 02

A bientôt,

Pierre Verha