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En commençant par les Etats-Unis, le parti Républicain vient d’adopter une plate-forme électorale qui fait la part belle aux extrémistes religieux de tout poil et aux évangélistes hallucinés. Elle affiche l’intention de faire adopter un amendement constitutionnel interdisant l’interruption volontaire de grossesse, même en cas de viol ou d’inceste.

 

Ceci n’engage pas outre mesure un Romney qui, par malheur, serait élu. Mais le candidat à la présidence, proclamé (par défaut) à Tampa en Floride, a lui-même un passé de mormon militant. Cette « Eglise du Christ et des saints des derniers jours » (si ce sont les derniers…) affiche, comme toutes les religions monothéistes, la réprobation de la liberté sexuelle.

Romney a par ailleurs édifié sa fortune sur le capital - investissement, acquisitions et ventes d’entreprises par le jeu du crédit.

Le candidat à la vice-présidence Paul Ryan est, lui, un ultra-libéral patenté.

On retient donc de cette convention de Floride la victoire des partisans du « droit à la vie dès la conception », dogme qu’ils étendent rarement au domaine des relations internationales : des centaines de milliers d’Irakiens sont morts à cause de la sale guerre de Georges Bush. On ne les trouve pas non plus en lutte contre la vente libre des armes ou la peine de mort.

 

Du Pakistan au Mali : petits crimes islamistes…

Scène de la vie ordinaire au Pakistan : les occupants de confession chiite d’un bus sont massacrés par les talibans (sunnites). Leurs coreligionnaires afghans, eux, viennent d’assassiner des hommes et des femmes dont le délit, indique la dépêche, serait d’avoir participé à une fête villageoise « mixte ».

La guerre sévit en Afghanistan. Mais au Pakistan ? Le pouvoir civil y est impuissant, et les talibans pakistanais à peu près libres d’y faire régner leur terreur obscurantiste. Avec le concours, ou du moins la tolérance, des services secrets engagés depuis toujours dans un double jeu.

Un peu partout en Asie et en Afrique, le sort des minorités religieuses suscite des inquiétudes fondées sur le constat d’une multiplication de crimes destinés en fait à les éradiquer. Au Yémen, en Somalie, dans le nord du Nigeria, au Mali, de vastes zones sont sous le contrôle de milices islamistes radicales aux étiquettes diverses, mais qui ont en commun le même fanatisme d’un mythique « Islam des origines ». On emploie ici le mot « Islamisme » par défaut, parce que « fondamentalisme » est illisible… Dans le nord du Mali, où les Touaregs indépendantistes se sont fait jouer par leurs alliés de circonstance, ces milices se sont illustrées à Tombouctou par des destructions de sanctuaires classés au patrimoine.

C’est loin ? Tripoli est plus près, où des bandes étiquetées salafistes viennent de faire la même chose.

En Tunisie, en Libye, en Egypte, les islamistes ont sauté dans le train d’une « révolution arabe » qui n’avait aucun but religieux. Pour eux, la démocratie n’est pas du tout un objectif, seulement une opportunité. On les voit partout à l’œuvre contre les artistes, contre les atteintes à la « morale », contre la liberté de la presse, contre les droits des femmes.

 

La haine religieuse dans les conflits internationaux.

Elle en est une composante, moins pour des dirigeants cyniques que pour des masses manipulées et fanatisées. Entre l’Inde et le Pakistan. Entre factions au Liban. Entre l’Etat d’Israël et le monde arabe. L’Iran est une théocratie. L’Arabie saoudite aussi.

 

Robert Falony

La lettre socialiste.

Numéro 34. Août 2012.

Retrouvez cette lettre, avec d’autres textes, sur le site http://osons.le.socialisme.over-blog.com

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