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Le gouvernement ajuste ses comptes aux dépens des travailleurs et des chômeurs


Par son «deal pour l'emploi», le gouvernement voulait clairement inciter davantage de demandeurs d'emploi à retrouver un emploi. Un projet qui aurait pu être séduisant en apparence mais qui, au final, impose de nouvelles économies radicales à l'ensemble des travailleurs et aux chercheurs d'emploi. Malgré les milliards d'économies qu'il a imposés aux citoyens ordinaires, ce gouvernement est confronté à un désastre budgétaire. Pour s'assurer la clémence des instances européennes, il veut imposer un nouveau tour de vis aux travailleurs et aux demandeurs d'emploi, tout en épargnant les nantis. Le gouvernement poursuit sa politique fiscalement et socialement injuste.


Les allocations de chômage seront plus rapidement réduites au minimum. Or, il est statistiquement prouvé que cette technique n'aide pas les chômeurs à retrouver plus rapidement un emploi. Au contraire, ils tombent plus rapidement dans la pauvreté parce que les allocations les plus basses sont déjà nettement inférieures au seuil de pauvreté. Le gouvernement renie ainsi la promesse, faite dans l'accord gouvernemental, de porter les allocations au niveau du seuil de pauvreté européen. Voici donc un nouvel exemple d'une promesse en l'air et non tenue. Mais cette fois, le gouvernement enclenche même carrément la marche arrière.


Le gouvernement a aussi décidé d'en remettre une couche à propos des services à la collectivité obligatoires. Une fois encore, il est prouvé que ce type de mesures n'a aucun effet positif. Mais il fallait apparemment accentuer la chasse aux chômeurs.


Pour les travailleurs aussi, la pilule est amère. Le gouvernement veut supprimer les barèmes liés à l'expérience. Il y a fort à parier que cela se traduira par une diminution généralisée des salaires. Outre la déconvenue financière qui s'annonce, les travailleurs âgés sont même triplement pénalisés. Dès l'an prochain, l'accès aux emplois de fin de carrière ne sera possible qu'à partir de 60 ans. Dans les entreprises en restructuration et en difficultés, l'accès au RCC ne sera plus autorisé avant l'âge de 59 ans. Une seule possibilité sera maintenue: l'accès au régime général de RCC après 41 ans de carrière.
Le gouvernement persiste et signe dans sa politique injuste et déséquilibrée. Il continue de mener la vie dure aux citoyens ordinaires qui jouent de malchance, tout en épargnant les nantis à qui tout sourit.