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22-07-2019 / Communiqué de presse de la CGSP - Administrations Locales et Régionales de Bruxelles. Gouvernement bruxellois : il commence fort !

Au lendemain des élections du 26 mai 2019, beaucoup de travailleurs des pouvoirs locaux bruxellois avaient l’espoir que leurs revendications seraient enfin entendues. Un mémorandum avait été établi après des groupes de travail tripartites (Organisations syndicales, employeurs et Cabinet) suite à des actions menées pendant plus d’une année par de très nombreux travailleurs de nos institutions.

Avant ce méga scrutin européen, fédéral et régional, le PS, ECOLO, DEFI et le SPA s’étaient engagés à mettre en route de manière urgente le cahier de revendications des administrations locales tant pour les travailleurs exerçant dans les communes, CPAS et chapitres 12 que pour leurs homologues des soins de santé. Force est de constater que les élections passées, il n'y a plus rien, ni personne aux côtés des
travailleurs.

Cela montre une fois de plus l’irrespect et le manque total de considération pour les travailleurs des pouvoirs locaux : en effet, parmi les 128 pages de la déclaration du gouvernement, pas un mot n’est écrit les concernant, pas une ligne à propos de la nécessaire et urgente revalorisation salariale, pas un mot non plus sur la situation critique dans nos hôpitaux alors que depuis des mois maintenant les collègues de ce secteur se mobilisent avec force pour dénoncer leurs conditions de travail devenues invivables. Dans quel monde vivent-ils donc ?

Par contre, Mrs et Mmes les Bourgmestres, Echevins, Présidents de CPAS, Conseillers communaux et Conseillers de l'action sociale, dormez sur vos deux oreilles, votre valorisation est au programme du Gouvernement ! On n'est en effet jamais mieux servi que par soi-même !
Il nous semble pourtant capital aujourd’hui de tenir ces engagements et ce principalement pour deux raisons : lutter contre la précarisation des travailleurs et répondre à la crise de représentation que connaissent actuellement toutes les institutions.

Si le monde politique ne respecte pas sa parole donnée aux représentants des travailleurs qui se sont mobilisés pendant plus d’un an pour faire valoir leurs droits reconnus comme légitimes par tous, comment éviter demain des votes de rejet et une déconnexion toujours accrue du modèle de concertation sociale construit par nos aïeux ?
Comment devraient réagir les syndicats dans les semaines à venir face à ce scénario ? Sans retour constructif sur le « Mémorandum », il ne nous reste plus qu’à mobiliser les travailleurs dans des actions plus dures et à déterrer la hache de guerre jusqu’à ce que les représentants du Comité C reviennent à la raison.

Les travailleurs que nous rencontrons tous les jours, que ce soit dans les hôpitaux, dans les administrations ou dans les CPAS sont les nouveaux pauvres de la Région bruxelloise. Incapables de continuer à payer leur loyer ou de finir dignement le mois, ils doivent quitter la Région et faire des choix entre les activités culturelles avec leurs enfants ou l’achat de médicaments.

Nous sommes les derniers pouvoirs publics à payer des travailleurs en niveau E et à les obliger à vivre dans une situation sociale indigne d‘une capitale comme la nôtre. Les dernières augmentations barémiques datent de plus de 10 ans pour les niveau C, plus de 15 ans pour les niveaux D ET E et plus de 20 ans pour les niveaux A et B.

La démotivation croissante liée à leur statut et à leurs conditions de vie ainsi que l’augmentation de la charge de travail diminuent la qualité des services publics offerts à la population bruxelloise. Comment encore justifier aujourd’hui qu’un ouvrier de la propreté publique ou qu’un employé administratif touche 10 % de moins en travaillant dans une commune qu’à la Région ? Notre exigence : à travail égal, salaire égal !
Vu l’urgence de la situation et la reconnaissance par tous les acteurs de celle-ci, mettons-nous rapidement au tour de la table pour mettre urgemment en route le « mémorandum ».

Nouveau gouvernement bruxellois, sachez dès aujourd’hui qu’il n’y aura pas de paix sociale sans justice
sociale. Nous n'avons pas dit notre dernier mot et vous ne vous en tirerez pas à si bons comptes. Honte à vous, prometteurs de beaux jours !

CGSP ALR Bruxelles :
Muriel Di Martinelli (FR)
Maxime Nys (NL)