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Chères affiliées et affiliés, camarades,

Depuis maintenant plus d’un mois et demi, nous vivons une période particulièrement difficile.

Comme l’exprime la secrétaire générale de la FDSS – seule représentante des secteurs sociaux dans le groupe d’experts en charge de la stratégie de déconfinement – la pression populaire n’est malheureusement pas assez forte pour que le gouvernement prenne en compte les propositions que nous mettons sur la table.

Bien que les moyens pour faire face à la pandémie n’aient pas été significativement améliorés, il a été décidé que la plupart des entreprises non essentielles reprendraient le travail ce lundi 4 mai. Nous avons alors développé avec les autres partenaires sociaux un guide de bonnes pratiques pour tenter d’encadrer au mieux cette reprise.

Depuis lors, nous alertons sur le fait que la plupart des fédérations patronales sectorielles refusent de négocier les mesures concrètes à mettre en place pour limiter les risques de propagation sur les lieux de travail et dans les transports. L’écrasante majorité des entreprises contrôlées ne respectent pas les précautions sanitaires et le nombre de sanctions est dérisoire. Aujourd’hui, après d’innombrables tentatives, nous faisons le constat amer que cette situation inacceptable n’a pas évolué.

Puisque ni la sécurité des travailleurs ni la concertation sociale ne sont respectées, nous n’avons plus d’autre choix que de stopper le travail non vital afin de peser dans la balance. Au vu des circonstances, nous couvrons à partir de ce jour tou.te.s les affilié.e.s qui se mettent en arrêt de travail et nous appelons à une grève générale ce mardi 5 mai.

Les salaires de remplacement doivent être immédiatement complétés grâce à une cotisation exceptionnelle sur les entreprises les plus bénéficiaires et les patrimoines les plus élevés.

Si cette crise est si brutale c’est parce que nos communs ont été détruits, parce que les conditions de travail des métiers de premières lignes qui permettent à la société de tenir ont été sabotées durant des années. Il faut casser ce cycle infernal. D’autres catastrophes viendront. En tant que syndicats, nous portons une responsabilité historique. Si nous n’offrons pas à la population d’autres perspectives que de relancer un système nuisible, ce sont les forces réactionnaires qui en profiteront.

Pour sortir de l’impasse, nous devons arrêter la machine et reprendre la main dessus, afin de décider les activités à redémarrer, celles à arrêter, et les reconversions à faciliter. C’est de cette manière que nous pourrons bâtir une société du soin pour tou.te.s et nous libérer de cette société de l’accumulation pour quelques-uns.

Seuls nos combats feront la différence.

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