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LUNDI 5 OCTOBRE RASSEMBLEMENT DEVANT L'AMBASSADE DES ETATS-UNIS !⚠️


Agenda complet sous le texte et les liens

Bonjour à toutes et tous


????Les rassemblements????
Un rassemblement sous une pluie continue. De mauvaises conditions pour distribuer des tracts et discuter ! Nous étions une quinzaine et quelques-uns qui prévenaient par SMS qu'ils ne pouvaient nous rejoindre. Des présents de cœur. Je crois que cela compte aussi car cela veut dire que nous restons mobilisés.
A Namur aussi, il pleuvait mais elles et ils étaient là !
La lutte continue, l'annonce fin de la semaine passée par la juge Baraitser qu'il se pourrait qu'elle ne rende ses conclusions que fin de l'année ou début de la suivante, augmente notre détermination à réclamer la libération conditionnelle de Julian Assange, impossible de penser qu'il puisse rester en prison encore de longs mois.
Quelques photos en pièces jointes donnent une idée des actions ponctuelles de cette semaine, à Schuman, à Rogier et en soirée, Place de la Monnaie.

????Les audiences ????
Pour des comptes-rendus complets, consultez les liens sous le texte.
Le premier témoin de cette nouvelle semaine du 21 au 25 septembre était le professeur Christian Grothoff, un informaticien de l’Institut des Sciences appliquées de l’Université de Berne. Son témoignage doit être relié à ceux entendus la semaine précédente à propos de la conscience avec laquelle Julian Assange a travaillé sur les documents reçus par WikiLeaks avant leur publication, les témoignages par exemple des journalistes John Goetz et Nicky Hager. Christian Grothoff a mené une enquête minutieuse à propos des dates de publication des câbles non expurgés, prouvant que WikiLeaks les avaient publiés après qu'ils l'avaient été sur d'autres sites. Wikileaks avait partagé le lot de câbles avec David Leigh du Guardian sous une forme cryptée très sécurisée, une façon très généralement utilisée pour ce type d'échanges. La chronologie est complexe car WikiLeaks a été victime d'une attaque informatique dont il a voulu se défendre par la création de "miroirs" (une pratique courante dans le cas de telles attaques).

Ces miroirs mis en place selon les instructions de WikiLeaks ne contenaient pas de copie du cache des câbles non expurgés mais à un moment, ceux-ci ont été retrouvés dans certains miroirs, illisibles cependant sans le code. La responsabilité repose donc essentiellement sur David Leigh. Sous prétexte qu'il était dangereux qu'une seule personne connaisse le code, il avait fini par convaincre Julian Assange de le lui confier et comme vous le savez, David Leigh a par la suite publié le code : titre d'un chapitre de son livre ! En tout cas, le professeur Grothoff a montré que la publication des câbles non expurgés par WikiLeaks date d'après leur publication par cryptome.org, un site basé aux Etats-Unis et jamais poursuivi.

Sur le même sujet deux témoignages très importants ont été lus par la défense à la fin de la séance de jeudi, passant presqu'inaperçus.

John Young, de cryptome.org, a témoigné que Cryptome avait publié les câbles non expurgés le 1er septembre 2011, c’est-à-dire la veille de leur publication par Wikileaks. Les câbles sont toujours en ligne sur Cryptome.

De même, Chris Butler, responsable de Internet Archives, a témoigné que les câbles non expurgés et d’autres documents classifiés étaient toujours disponibles sur Wayback Machine. De la même façon, on ne leur a jamais demandé de les retirer et ils n'ont jamais été menacés d'aucune poursuite.

Dans les jours qui ont suivi, ce sont des psychiatres qui se sont succédé pour décrire l'état psychologique de Julian Assange. Craig Murray a rappelé à ce sujet que dans l'affaire Elsberg, le président des Etats-Unis de l'époque, Richard Nixon avait fait cambrioler le bureau de son psychiatre, mais dans cette affaire dit-il, le cambriolage a lieu dans le cerveau même d'Assange.

Une journée a été consacrée à entendre l’éminent psychiatre, Michael Kopelman. Il a rendu visite 19 fois à Assange en prison et a consulté de nombreux rapports médicaux à son sujet, voici la conclusion de ses recherches donnée devant le tribunal : "Je répète que je suis aussi certain qu’un psychiatre peut l’être qu’en cas d’extradition imminente, M. Assange trouverait effectivement un moyen de se suicider". C'est lors de son témoignage qu'a été dévoilé le fait que lors d'une fouille de sa cellule, une lame de rasoir avait été trouvée dans les affaires d'Assange.

Un autre point évoqué cette semaine est celui de l'autisme Asperger de Julian Assange, c'est le Dr Quinton Deeley, maître de conférences en comportement social et neurodéveloppement à l’Institut de psychiatrie, de psychologie et de neurosciences (IOPPN) du King’s College de Londres et consultant en neuropsychiatrie à l’Unité nationale de l’autisme qui parlé de ce sujet. Un syndrome que Julian Assange connaît et dont son père, John Shipton dit qu'il parle volontiers. Un syndrome qui ne change en rien le travail que Julian Assange a fait, ni la valeur de celui-ci.

Seena Fazel, professeur de psychiatrie légale à l’université d’Oxford, a été le premier témoin de l’accusation à être entendu. Lui-même a dit des choses qui ressortaient déjà des interventions de ses confrères, à savoir que la santé de Julian Assange s'il était extradé dépendrait des conditions dans lesquelles il serait détenu dont principalement l’isolement. L'accusation en a profité pour rappeler que selon la déclaration sous serment du procureur adjoint américain Gordon Kromberg, les conditions d'incarcération d'Assange à la prison de sécurité maximale ADX à Florence, Colorado, ne seraient en aucun cas des conditions difficiles. Le témoin de l'accusation lui-même n'a pas pu corroborer de telles affirmations sur les conditions d'incarcération dans un établissement décrit par son directeur comme "l'enfer sur terre" !
Jeudi matin, le Dr Nigel Blackwood, lecteur en psychiatrie médico-légale au Kings College de Londres, a également témoigné pour l’accusation contestant que Julian Assange souffre du syndrome d’Asperger et minimisant les risques de dépression.

Ces minimisations de la situation de dépression et celles aussi liées aux conditions de détention aux Etats-Unis visent sans doute à faire oublier que l'extradition peut être refusée par la loi sur l'extradition britannique de 2003 et la convention européenne des droits de l'homme (article 3) pour des personnes souffrant de troubles qui pourraient être aggravés par celle-ci. De tous ces témoignages, on peut en tout cas retenir que ce sur quoi Nils Melzer, rapporteur de l'ONU sur la torture, attirait l'attention depuis des mois s'avère tout-à-fait vrai et qu'il est regrettable qu'il n'ait pas été écouté…

Impossible de ne pas redire encore que des irrégularités continuent d'entacher les audiences.

Le témoin Andy Worthington a été empêché de témoigner, alors qu'il était prêt à le faire. Le gouvernement américain s’est opposé à son témoignage parce qu’il contenait des allégations de torture de détenus à Guantanamo ! Un refus que la juge Baraitser a accepté.

Elle a également cherché à limiter le temps d'interrogatoire de la défense mais pas celui de l'accusation.

A ce propos, voici ce qu'en dit Craig Murray: "Je suis très préoccupé par la collusion évidente entre l’accusation et la juge pour clore cette affaire. L’extraordinaire amalgame entre "gestion du temps" et exclusion de preuves que le gouvernement américain ne veut pas voir entendues en public est manifestement illégitime. Il est illégitime d’interrompre continuellement les avocats de la défense lors des interrogatoires alors que les avocats de l’accusation sont autorisés à répéter sans cesse ce qui constitue du harcèlement et de l’intimidation."

Les audiences se prolongent cette semaine, à la fin de celles-ci, la défense aura 4 semaines pour déposer ses conclusions, puis l'accusation aura elle aussi quelques jours. Cela nous mènera mi-novembre. La juge Baraitser parle de rendre ses conclusions fin 2020 ou début 2021. Faisant références aux élections américaines, elle a également pour la première fois reconnu le caractère politique de l'affaire. Kristinn Hrafnsson a immédiatement réagi en disant : "En demandant à la défense comment l’issue de l’élection présidentielle américaine affecterait son dossier ..., la juge de district Vanessa Baraitser a reconnu ce qui était clair depuis avant même que la première accusation contre Julian Assange ne soit rendue publique, à savoir qu’il s’agit d’une poursuite à caractère politique"

Pour conclure, écoutons ces mots de John Shipton, "...cette parodie vise à couvrir 20 ans de crimes de guerre... Julian n'a rien fait, c'est eux qui ont fait cela." (voir lien 2)

????Les campagnes????
1) Les rubans jaunes :
Cette campagne s'étend et nous ne pouvons que vous inviter à vous y joindre, un ruban et un marqueur, quelques mots, un arbre ou un poteau...

2) Join my fight to free Julian Assange and stop US extradition by​ Stella Moris
Campagne de soutien financier lancée par Stella Moris .
https://www.crowdjustice.com/case/julianassange/


3) Silence! On vous informe .
Campagne de photos destinée à interpeller la presse sur son silence à propos de Julian Assange.
Ceux qui le désirent se font photographier avec un panneau interpellant un ou des médias. (un exemple de photo en pièce jointe)
Pour le moment, les photos sont rassemblées dans un album facebook. ( https://www.facebook.com/pg/ComiteAssangeBelgium/photos/?tab=album&album_id=2568811473441036)

???? LES LIENS ????

1) Album de l'acte pluvieux 78, merci Monique:
https://photos.google.com/share/AF1QipMs2VPB3eohWFqcSsbaVk3hpZ9IDhN-9X-EjLsc2G27UIA9vsPEbQHXTyApmyxP7Q?key=RUhEM240azBORzUzTktuY0VFMktZQk1HSk9Ddk13

2) Interview de John Shipton devant Old Bailey
https://twitter.com/deacampaign/status/1309502641202962434?s=12&fbclid=IwAR1SpUNCCvh5WypI8NGXUy2zyd7Ogv-SXFUwK5r2OW6F1z787tbmtQCUEOU

Une Interview de John Shipton qui remplace les événements dans leur contexte et dans la réalité de la guerre oubliée des audiences.
Il nous demande de garder à l'esprit que cette parodie vise à couvrir 20 ans de crimes de guerre. La Brown University a publié une étude qui révèle que durant les derniers 20 ans, la destruction partielle ou totale du Yémen, de la Syrie, de la Libye, de l'Irak, d'une partie du Pakistan, en tout de 7 pays a engendré 38 millions de réfugiés et provoqué 4 millions de morts. Ce sont les chiffres. Mais ces 38 millions ce sont de vraies personnes, ce sont des mères, des pères, des frères et des sœurs, des enfants, ces 4 millions de morts, ce sont aussi des enfants, des mères, des pères, des oncles et des tantes, des grands-pères (comme moi dit-il) et le résultat, c'est Julian Assange dans ce tribunal pendant plusieurs semaines, mais " Julian n'a rien fait, c'est eux qui ont fait cela".

Don't Extradite Assange on Twitter
“WATCH: John Shipton 'Julian didn't do anything, they did' https://t.co/6QwDioMvYY
twitter.com
3) Sur le site du Grand Soir, des comptes rendus en français et les références de textes sources en anglais
https://www.legrandsoir.info/etats-unis-contre-julian-assange-comptes-rendus-des-audiences-jour-10-21-septembre-2020.html

4) En anglais, https://www.craigmurray.org.uk/
5) En anglais, www.assangedefense.org et sur ce site, choisissez Live Blog.
6) Un entretien avec Anthony Bellanger sur RTBF dans l'émission "Au Bout du Jour".
https://www.rtbf.be/auvio/detail_au-bout-du-jour?id=2681847&fbclid=IwAR121hLc3G06tAEFeWYypQ54AHIM-xaxOtzvSTPTlg5FhwLWnYjCIoyNnY4

AGENDA

BRUXELLES

-- Lundi 5 octobre,

Rassemblement (acte 79) de 17 à 19h , rassemblement devant l'ambassade des Etats-Unis (sur le terreplein du côté de l'Avenue des Arts, au coin de la rue Guimard).


-- Autres lundis d'octobre (12, 19, 26) Place de la Monnaie de 17 à 19h.

-- Si vous voulez participer aux actions ponctuelles, envoyez un mail à cette adresse mail ou sur l'adresse Dit e-mailadres wordt beveiligd tegen spambots. JavaScript dient ingeschakeld te zijn om het te bekijken.


NAMUR
-- Lundi 5 octobre à partir de 17h : Place de l'Ange

Rassemblement de soutien à Julian Assange.