Stephen Smith serait le premier haut-commissaire australien au Royaume-Uni à rendre visite à Julian Assange en prison.

C'est dans une interview accordée à la chaîne ABC qu'il a déclaré qu'il rendrait bientôt visite à Assange en compagnie d'un haut fonctionnaire consulaire. 

Il a déclaré que John Shipton l'avait contacté en tant que nouveau haut-commissaire pour lui demander s'il pouvait lui rendre visite. 

" Par l'intermédiaire de ses avocats, M. Assange a accepté cette visite", a déclaré M. Smith.

Cette visite a une portée consulaire, elle permettra d'avoir des nouvelles de la santé d'Assange.

Cependant quand le haut-commissaire déclare qu'il demandera à Assange ce qu'il pourrait faire pour lui, cela me semble une question honteuse tant la réponse semble évidente. 

Comme dans le cas d'autres Australiens ou Australiennes emprisonnés à l'étranger, ce que l'on attend de l'Australie c'est de faire en sorte que son ressortissant soit libéré. 

Rappelons-nous le témoignage de Kylie More-Gilbert, lors de la dernière session du Belmarsh tribunal à Sydney, prisonnière en Irak pendant 2 ans et demi et libérée à la suite d'interventions diplomatiques australiennes, elle a clairement demandé à l'Australie de faire de même pour Assange. 

La semaine passée, le groupe des Verts au sénat australien a demandé où en était les avancées diplomatiques annoncées par le premier ministre Albanese. Ils voulaient savoir si le premier ministre avait évoqué Julian Assange lors de sa rencontre avec Joe Biden et Rishi Sunak aux Etats-Unis en mars dans le cadre des discussions de l'ANKUS.

Penny Wong, la ministre des affaires étrangères a déclaré que le gouvernement faisait ce qu'il pouvait entre gouvernements mais qu'il y a des limites à ce que la diplomatie peut accomplir.

Elle a répété que l'Australie continuerait à faire valoir auprès des gouvernements américain et britannique que l'affaire contre le cofondateur de WikiLeaks "a assez duré et devrait être close" mais a ajouté que l'État de droit et la séparation des pouvoirs étaient des principes importants dans une démocratie.

Quand on lit que la Maison Blanche a déclaré que M. Biden était "attaché à un ministère de la Justice indépendant" lorsqu'il a été interrogé sur l'affaire Assange, on se rend compte de l'utilisation opportuniste de ces valeurs par ces dirigeants, à moins que leur position ne leur laisse l'illusion qu'ils peuvent définir eux-mêmes la signification de telles valeurs et concepts.

Jusqu'à présent, la lettre a recueilli les signatures de quelques représentants démocrates.

Elle sera envoyée au procureur général Merrick Garland avec copie aux ambassades du Royaume-Uni et de l'Australie.

En lien (4) vous trouverez l'article sur The Intercept à propos de cette lettre ainsi que son contenu (enfin d'article).