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En Flandre, la commission sur la sécheresse est sur le point de recommander une interdiction de captation de l’eau particulièrement précoce pour la saison et sans précédent pour les provinces flamandes. Une interdiction qui pénalise notamment le secteur de l’agriculture. Pour Greenpeace, les agriculteurs font partie de la solution.

"Pour la quatrième année consécutive, la flandre est confrontée à une grave sécheresse, nous nous dirigeons vers une pénurie d’eau", explique Matteo De Vos, expert en agriculture écologique chez Greenpeace Belgique. "Une alarme qui sonne particulièrement tôt cette année. Cette pénurie d'eau fera-t-elle enfin comprendre à nos politiciens que nous prenons pas au sérieux le réchauffement climatique, principale cause de l'augmentation de la chaleur et de la sécheresse? Nous l'espérons. Alors que nos agriculteurs sont loin de se remettre de la crise du Covid-19, le choc suivant est déjà là. Heureusement, les agriculteurs ne sont pas seulement une des victimes du changement climatique : ils peuvent aussi faire partie de la solution".

Techniques connues mais sous-utilisées
En effet, l'agriculture agro-écologique dispose d'un large arsenal de solutions pour protéger les sols. Planter des arbres dans les champs et les prairies (agroforesterie), par exemple, permet à long terme de mieux protéger les cultures et le bétail contre la sécheresse et la chaleur. La plantation de haies protège les champs contre l'érosion causée par les vents forts. D'autres techniques bien connues mais sous-utilisées sont : une plus grande diversité des cultures, le semis direct (càd la culture sans-labour) et la culture en jachère.

"Les sols sains fonctionnent comme une éponge et c'est exactement ce dont nous avons besoin aujourd'hui", déclare Matteo De Vos. "Espérer la pluie ne suffit pas. S'appuyer sur la nouvelle assurance (privée) contre les intempéries qui remplace le fonds de catastrophe agricole n'est pas non plus une bonne solution. Tout le monde - de la politique agricole européenne au gouvernement flamand en passant par les consommateurs - doit aider les agriculteurs à rendre notre système alimentaire plus résistant et plus durable. Il faut changer les choses, car le statu-quo nous mène à des températures plus élevées et à des périodes de sécheresse plus longues", conclut Matteo De Vos.