20 janvier: les sommités, experts et célébrités en tous genres sont réunies comme chaque année dans la station suisse de Davos, pour cogiter sur l'état de la planète et plus particulièrement de l'économie mondiale.
Cela tombe bien: la croissance est anémique, les Bourses dévissent comme des alpinistes malchanceux, la Chine va mal, dragon tombé de son piédestal, la chute des prix pétroliers désole les producteurs, la déflation généralisée rôde, les injections massives de fric par les banquiers centraux ne dynamisent plus l'économie, non plus que les taux d'intérêt à zéro...
Comme il faut bien proposer une perspective, c'est celle d'une "quatrième révolution industrielle". Mais tous les miracles de la technologie n'y font rien : la machine est cassée.
Quel audacieux prêt à se faire siffler par la salle va proclamer que le crise ouverte en 2008 ne fait en réalité que commencer? Que les princes qui nous gouvernent n'en ont tiré aucune leçon ? Que la multiplication des scandales de toute espèce dévoile une économie mafieuse?
Qu'il faut réhabiliter l'économie dirigée pour ne pas foncer dans le mur? Qu'il faudra bien déposséder cette étroite minorité de possédants à la barre d'un bateau ivre, ou couler avec eux?
Robert Falony