I Les migrants pourraient faire du mal... à la droite !
Cela fait pas mal de temps que l'on observe en Europe une radicalisation de la droite au pouvoir surtout depuis ce qu'on appelle la « crise des migrants ». Comme tout « ce qui n'est pas de chez nous », le « migrant » est le bouc émissaire bien utile aux pouvoirs « forts » qui commencent à sévir à peu près partout.
Bonaparte ou Tartuffe ?
En France, la politique de Macron qui devait être a priori celle d'un libéral-libertaire, plus connu sous le nom de politique libertarienne, c'est-à-dire favorable à l'ouverture des frontières et à la déréglementation, bloque l'accès des migrants et pire, sa police se livre aux pires exactions à Calais. Ces faits ont été dénoncés par Yann Moix qui, pour une fois, a fait son boulot de journaliste. Il a écrit une lettre ouverte au Président Macron publiée le 23 janvier par « Libération ». Et il n'y va pas par le dos de la cuiller : « J'affirme, monsieur le Président, que vous laissez perpétrer à Calais des actes criminels envers les exilés. Je l'ai vu. Je l'ai filmé. »
Emmanuel Macron a opté pour la répression à l'égard des migrants.
Plus loin : « Journalistes, policiers : avec vous tout le monde a tort à tour de rôle. Les uns d'avoir vu, les autres d'avoir fait. Tout le monde a tort sauf vous, qui êtes le seul à n'avoir rien vu et le seul à n'avoir rien fait. On attendait Bonaparte, arrive Tartuffe. »
Et après avoir décrit la situation dramatique et les exactions des autorités officielles à l'égard des réfugiés à Calais, et après avoir eu des « mots » avec le préfet du Pas de Calais qui se référait à Jean Moulin, Moix conclut : « Laissez les martyrs en paix ; cessez de faire la guerre aux martyrs vivants. Jean Moulin fut supplicié pour une France qui accueille les hommes, pas pour une France qui les chasse. Dites à votre préfet que se réclamer d'un héros de la Résistance, quand, dans sa sous-préfecture, Erythréens, Afghans et Soudanais sont harcelés, délogés, gazés nuit et jour, c'est prendre Jean Moulin en otage. Et c'est le trahir une deuxième fois. Ce n'est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c'est la vérité. »
Eh oui ! Il existe des policiers démocrates...
En Belgique, ce n'est guère mieux. Dimanche 21 janvier, le ministre de l'Intérieur, le NV-A Jan Jambon, avait programmé une opération policière consistant en une véritable rafle contre les migrants qui « occupent » le parc Maximilien tout près de l'Office des étrangers pour tenter de recevoir des papiers et qui s'abritent à la gare du Nord de Bruxelles toute proche. C'était compter sans l'esprit démocratique de plusieurs policiers qui ne tolèrent pas d'être utilisés à ce genre d'opération qui rappellent de sinistres souvenirs. Une fuite a permis à Alexis De Swaef, le président de la Ligue belge des Droits de l'homme d'alerter de l'imminence de cette descente. Résultat : en quelques heures, entre 2.000 et 5.000 personnes se sont mobilisées en fin d'après-midi et ont formé une chaîne humaine entre le parc Maximilien et la gare du Nord. Les « migrants » qui s'y trouvaient ont été hébergés chez des particuliers. Jambon, furieux, a annulé l'opération et a promis une enquête interne sur les fuites. Seuls 17 migrants ont été interpellés gare du Midi dont 7 ont été placés en centre fermé pour être expulsés.
Le rassemblement des défenseurs des droits des migrants ont empêché une opération policière d'envergure.
La « Libre Belgique » du 25 janvier a effectué une enquête auprès des policiers chargés de surveiller et éventuellement réprimer les migrants du parc Maximilien. Marc Duplessis, permanent CGSP déclare :
« Un grand nombre de policiers sont mal à l'aise. Ils ont une obligation légale d'intervenir quand il y a une infraction pénale mais ils tombent sur des hommes, des femmes et des enfants qui sont déjà des victimes. Ces gens croient arriver dans un pays de rêve. Même si le problème doit être réglé au niveau européen, structurellement, il manque en Belgique un accueil digne.
Face à cela, il y a des policiers qui ont un problème de conscience, notamment si on considère l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme. Les gens qu'ils arrêtent ne seront-ils pas renvoyés vers un pays qui pratique la torture ou des traitements inhumains ? On devrait avoir une situation actualisée au jour le jour sur ce qui s'y passe, comme le fait l'Ocam (l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace). »
En définitive, c'est ce que demandent toutes les personnes conscientes des droits fondamentaux.
Rassemblement de policiers après une opération anti-migrants. Ce genre de mission ne leur plaît pas du tout.
Les nationalistes flamands de la NV-A, en plus, jettent le masque entraînant les ultralibéraux du MR : en plus des atteintes sans doute irréparables à la Sécurité sociale, le gouvernement Michel – Jambon a opté pour une politique répressive à l'égard des migrants. Pire, trois ministres, deux NV-A et un CD&V (démocrates chrétiens flamands) ont déposé un projet de loi discuté depuis le 23 janvier à la Chambre, autorisant les visites domiciliaires des forces de l'ordre sous l'injonction de l'Office des étrangers pour arrêter des migrants qui sont hébergés chez des particuliers. Ce projet engage l'ensemble du gouvernement, y compris les libéraux du MR et de l'Open VLD qui se retrouvent en porte à faux par la faiblesse évidente du Premier ministre Charles Michel et l'attitude ambiguë du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders.
Criminaliser le migrant, criminaliser l'adversaire.
Et ce n'est pas fini ! Le président du Centre d'action laïque (le CAL), l'avocat Henri Bartholomeeusen, a publié dans le journal « l'Echo » ce même mardi 23 janvier, une tribune intitulée « Qui frappe ainsi ? ». Il explique :
« Au nom d'une politique d'immigration présentée comme ferme et humaine, c'est donc au moment où des initiatives citoyennes permettent à des êtres humains abandonnés aux rigueurs de l'hiver de trouver un toit chez des particuliers, que le gouvernement fédéral envisage de restreindre le principe de l'inviolabilité du domicile et le droit au respect de notre vie privée. »
Le président du CAL précise :
« Outre qu'il vise à criminaliser davantage l'étranger en séjour illégal, ce projet vient donc entraver les logiques de solidarité actuellement à l'œuvre au Parc Maximilien ou ailleurs. En effet, ce ne sont pas seulement les étrangers en séjour illégal qui sont visés mais aussi leurs « hébergeurs » puisque le lieu où les forces de l'ordre pourront pénétrer, fouiller, identifier les personnes et procéder à l'arrestation administrative de l'étranger recherché pourra être celui de la résidence d'un tiers. Chez vous ou chez moi avec des pouvoirs d'investigation énormes car, dans le but de rechercher des documents pouvant établir ou vérifier l'identité de l'étranger, aucun coin ou recoin du lieu fouillé n'est immunisé contre cette « recherche » de documents. »
En outre, Henri Bartholomeeusen met en garde :
« Certains rétorqueront que le projet subordonne ces visites domiciliaires à l'autorisation d'un juge d'instruction (dont le Gouvernement veut en même temps supprimer la fonction...) ce qui, en soi, serait un gage de respect de l'État de droit. Mais, à la lecture du texte, ce contrôle juridictionnel paraît surtout formel et ne laisser aucune marge d'appréciation au juge saisi puisqu'il ne devra en réalité vérifier que quelques éléments factuels (l'étranger est en séjour illégal, il a refusé de collaborer à son éloignement du territoire, il habiterait bien à telle adresse...).
Aux nombreuses et répétées outrances verbales du Secrétaire d'État à l'Asile et la Migration encore récemment dénoncées par le député Patrick Dewael au Parlement, viennent donc s'ajouter les actes.
Et ceux-ci sont lourds de conséquences. Car, comme l'indique l'avocat François Sureau, « corrompre les principes, c'est introduire dans notre vie collective un ferment de décomposition dont nous ne connaissons pas l'antidote » et qui, au gré des humeurs du temps, finiront peut-être par s'appliquer à d'autres catégories de personnes. »
N'est-ce pas là en définitive l'objectif final : démanteler profondément notre système de droit pour introduire un régime inégalitaire de discrimination et de restriction des droits ? Ce serait la fin du système démocratique.
Henri Bartholomeeusen, avocat et président du CAL analyse les tenants et aboutissants du projet de loi relatif aux domiciles particulidfs
Dans toute cette agitation, s'est produit le même jour – appellera-t-on le mardi 23 janvier 2018, le « mardi noir » ? – un grave incident à la rédaction de la RTBF. Le journaliste Eddy Caeckelberghs connu pour ses engagements laïques et socialistes et apprécié pour des émissions radio de haute tenue, a été épinglé suite à un courriel qu'il a envoyé de sa boîte professionnelle à des responsables du CAL. Il suggère dans le cadre de la crise des migrants de diffuser sur les réseaux sociaux l'enregistrement d'une interview en 2009 de Louis Michel, le père de l'actuel Premier ministre, alors Commissaire européen à la Coopération, où il estime qu'il faut accueillir les migrants, que c'est la base même du libéralisme et qu'il convient d'éviter une répression trop forte et le rejet. Tout le contraire de ce que fait le gouvernement de son fils !
Eddy Caeckelberghs, un des plus célèbres journalistes de la RTBF suspendu sans doute pour des opinions qui ne plaisent pas en haut lieu.
On s'attaque à l'indépendance d'un journaliste.
Olivier Chastel, le président du MR, le Parti du Premier ministre, a été informé on ne sait trop comment de ce courriel et s'en est publiquement indigné. Tout de suite, Jean-Pierre Jacqmin, le directeur de l'information à la RTBF a pris une mesure d'écartement à l'égard d'Eddy Caeckelberghs : il est interdit d'antenne jusqu'à nouvel ordre ! Tollé dans les milieux progressistes et chez certains libéraux. Mais cela suffira-t-il à revenir sur cette mesure absurde et même illégale puisque la confidentialité des e-mails provenant de boîtes professionnelles est en principe garantie ?
Olivier Chastel, le président du MR, joue un jeu dangereux et nauséabond.
Mais cela ne suffit pas encore. Dans une carte blanche au journal de centre gauche « De Morgen » du 24 janvier, Bart De Wever, le puissant président de la NV-A fustige d'abord une gauche naïve, laxiste et se référant à Hannah Arendt, il ajoute gauche « cosmopolite » rejetant l'Etat-nation – vieille rengaine de la droite extrême – et lance un ultimatum à la gauche : « Vous avez le choix : ou c'est la Sécurité sociale ou c'est l'ouverture des frontières aux migrants ! »
Bart De Wever est, on s'en aperçoit quotidiennemnt, le vrai patron du gouvernement Michel.
Cet insupportable chantage a fait bondir Paul Magnette, bourgmestre socialiste de Charleroi, ancien ministre- président de la Région wallonne expulsé par la droite catholique et du MR et sans doute prochain président du PS. Il a répondu à De Wever dans « Le Soir » du 25 janvier. C'est une véritable leçon de politique !
La peur changerait-elle de camp ?
Il constate d'abord que le gouvernement est sur la défensive. Il a peur !
« La meilleure des défenses c'est l'attaque. Votre gouvernement est dans l'impasse, il suscite des critiques de toutes parts, que faire ? Détourner l'attention, créer des écrans de fumée, lancer de vaines polémiques. Pas de meilleur sujet pour cela que la question sensible des migrations.
Car oui, le gouvernement MR/N-VA est dans la tourmente. La réforme des pensions, la précarisation de l'emploi, les coupes claires dans les budgets de la Santé, les économies drastiques dans les services publics, de la mobilité à la justice, font enfler les mécontentements. Les résistances ne viennent plus seulement des syndicats, mutuelles et ONG, cibles classiques de la droite, mais aussi de travailleurs sociaux, enseignants, médecins, magistrats et avocats, indépendants et représentants des classes moyennes... Dans un tel contexte, rien de tel que d'instrumentaliser le drame migratoire qui est le nôtre aujourd'hui. En recourant à toutes les caricatures et à tous les simplismes, célébrant l'ère de la post-vérité. »
Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi et candidat potentiel à la présidence du PS, n'est pas décidé à se laisser faire par son ennemi intime, Bart De-Wever.
Magnette rappelle que sur la question de la migration, il y eut un consensus au début des années 2000 sur la migration économique.
« Consensus international, d'abord, sur la reconnaissance d'un droit d'asile à toute personne victime de persécutions. Consensus européen, ensuite, sur la reconnaissance d'un certain nombre de droits fondamentaux à toute personne, quelle que soit sa nationalité, en vertu de la Convention européenne des droits de l'homme. Consensus belge, enfin, sur la nécessité d'organiser les migrations économiques et de mener des politiques volontaristes pour permettre aux nouveaux arrivants de s'intégrer à la société, en entrant dans le monde du travail, en payant des impôts, en scolarisant leurs enfants... Oui, la gauche, syndicale et politique, a joué un rôle central dans la formation de ce triple consensus, tout comme l'ont fait de nombreux démocrates-chrétiens et libéraux, qui eurent le courage, dans les années 2000, de défendre l'accueil des réfugiés et le droit de vote aux élections locales pour les ressortissants étrangers. »
Ce consensus, certains pays européens, notamment la Hongrie, la Pologne, l'Autriche, sont en train de le briser. Et, manifestement, le gouvernement NV-A MR le démolit également.
Quant au « cosmopolitisme », Paul Magnette invite Bart de Wever à relire Les origines du totalitarisme d'Hannah Arendt qu'il aurait manifestement mal lu :
« S'approprier Hannah Arendt pour justifier la fermeture de l'Etat national, c'est ajouter l'indécence à l'inculture. (...) C'est bien, selon ses propres mots, la « conquête de l'Etat par la nation », et donc la réduction des droits de l'homme à ceux des nationaux, qui s'est révélée catastrophique. D'où la nécessité où nous sommes, écrivait-elle, de trouver pour la dignité humaine une « nouvelle garantie (...) dont la validité doit cette fois comprendre l'ensemble de l'humanité ».
Le cosmopolitisme d'Arendt ne se confondait pas – et le nôtre non plus – avec un Etat mondial qui se substituerait à la pluralité des cultures et des identités politiques. Sa préférence allait plutôt vers des formules politiques fédérales, fondées sur la multiplication des contre-pouvoirs et sur une limitation de la puissance des Etats-nations par des initiatives citoyennes et des juridictions internationales.
Au-delà du contre-sens philosophique, enrôler au service de la N-VA une femme, elle-même exilée et longtemps apatride, qui n'a cessé de dénoncer les atteintes portées aux droits des civils, des réfugiés, des minorités, et de réfléchir à des formes d'associations politiques dissociées de l'appartenance nationale... serait simplement ridicule si ce n'était obscène. »
Enfin, le bourgmestre de Charleroi termine par une critique radicale de la politique actuelle en matière de migration.
« Pour les progressistes, la seule réponse aux phénomènes migratoires est le multilatéralisme et le co-développement.
L'intégration européenne et mondiale, sous l'égide des Nations Unies, doit créer des conditions de paix (à l'inverse des interventions unilatérales) pour prévenir les exodes. Le développement des pays les plus pauvres doit permettre à leurs citoyens de s'y épanouir. Tout cela ne peut se faire que dans un cadre européen.
Or on fait tout l'inverse depuis 2014, en Belgique et dans l'Union européenne. Confier le contrôle de nos frontières externes à la Turquie est non seulement inefficace mais scandaleux au regard du tournant autoritaire pris par ce pays. Il aurait fallu aider financièrement les pays du Sud qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés pour qu'ils puissent mener les politiques sociales indispensables à une bonne vie en commun.
Il aurait fallu réformer la Convention de Dublin qui impose une charge disproportionnée à l'Italie et à la Grèce et plonge les migrants dans des situations inextricables. La Belgique y a sa part de responsabilité. D'autant que, dans son action propre, elle aggrave le problème. Le démantèlement progressif de notre politique de développement, dont les budgets sont constamment réduits, prépare les vagues migratoires de demain. Et quand on laisse croire que les personnes sans titre de séjour bénéficieraient de « soins de confort » sur le compte de la solidarité nationale, on ne se contente pas de travestir les faits, on joue en outre un jeu malsain avec les pulsions racistes. »
Tout est dit dans cette réponse. Ajoutons que la droite au pouvoir en Wallonie engage des citoyens « délateurs » destinés à dénoncer les auteurs d'incivilités environnementales et autres. Après l'appel à la délation en matière de travail en noir et de traque des chômeurs, voici les citoyens engagés à dénoncer leurs concitoyens pour des infractions à l'environnement.
En d'autres temps, c'était aussi fortement recommandé ! On a vu ce que cela a donné. L'impulsion du radicalisme de droite de la NV-A sur l'ensemble des partis de la coalition témoigne manifestement d'une peur larvée qui s'installe. On parle de plus en plus d'élections anticipées. De Wever et Reynders se sont « discrètement » rencontrés dans un célèbre restaurant à Bruxelles où ils en auraient parlé.
Cependant, on s'aperçoit que des politiques libéraux et chrétiens commencent à se poser des questions sur l'action radicale de ceux des leurs qui ont les rênes du pays pour le moment.
Nazi ou pas nazi ?
Mais, posons-nous la question : la NV-A qui domine le gouvernement Michel qui caracole dans les sondages en Flandre et même à Bruxelles est-elle comme certains l'affirment, un parti « nazi » ? On peut le penser, mais certains estiment que c'est exagéré. Voici une pièce à ajouter à ce dossier.
En 2004, dans le cadre de la préparation d'un petit ouvrage sur un épisode qui s'est déroulé au camp de concentration d'Esterwegen, j'ai rencontré à Lier, près d'Anvers M. Paul Baeten, décédé le 20 novembre 2017, rescapé des camps d'Esterwegen et de Buchenwald et à l'époque président du « Groupe Mémoire » où il succéda au Dr Wynen, lui-même successeur d'Arthur Haulot. Ce groupe constitué des rescapés des camps de la mort a pour objet d'entretenir la mémoire des camps et de mettre en garde les jeunes générations sur la résurgence des idées d'exclusion. Lors de cette rencontre, M. Baeten m'a affirmé qu'il considérait la NV-A qui, à l'époque, n'était pas encore au gouvernement et ne présidait pas encore à la destinée de la Ville d'Anvers, comme un parti carrément nazi et qu'il fallait combattre avec vigueur.
Feu Paul Baeten, rescapé d'Esterwegen et de Buchenwald, Président du Groupe Mémoire, a une opinion très tranchée sur la NV-A.
Combattre la « bête » avec vigueur, certainement ! Surtout quand on sent que la peur s'installe dans son camp, car elle devient dès lors bien plus dangereuse.
D'autant plus que cela ne concerne pas que la question des migrants. Les bouleversements économiques et sociaux ne se déroulent pas comme la droite l'a prévu. Nous l'évoquerons dans le deuxième volet de cet article.
Pierre Verhas
Bron: http://uranopole.over-blog.com/2018/01/commenceraient-ils-a-avoir-peur.html