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Mis en ligne le 4/12/2018 à 18:38
Par Coalition Climat et Climate express
Les écologistes fustigent les tensions au sein du gouvernement à propos du Pacte migratoire des Nations unies, suite à la campagne de la N-VA. Pour eux, le gouvernement se doit de rester au gouvernail pour mettre en œuvre des réformes en vue de la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Klimaatbetoging


«Celui qui débranchera la prise du gouvernement, quelques jours seulement après que des dizaines de milliers de personnes ont bravé la pluie et le vent pour exiger de ses représentants de mener, enfin, une politique climatique ambitieuse, portera une responsabilité lourde et impardonnable.»


« Celui qui débranchera la prise du gouvernement, quelques jours seulement après que des dizaines de milliers de personnes ont bravé la pluie et le vent pour exiger de ses représentants de mener, enfin, une politique climatique ambitieuse, portera une responsabilité lourde et impardonnable. » - Photo News.


- Lecture zen
Nous, Coalition Climat et Climate express, organisateurs de la marche pour le climat de dimanche dernier, voulons faire part de notre indignation face à la situation politique de ces dernières heures dans notre pays.
Celui qui débranchera la prise du gouvernement, quelques jours seulement après que des dizaines de milliers de personnes ont bravé la pluie et le vent pour exiger de ses représentants de mener, enfin, une politique climatique ambitieuse, portera une responsabilité lourde et impardonnable. Les changements climatiques sont à ce point rapides qu'il est inacceptable de continuer à reporter au lendemain les décisions qui s'imposent.


Pendant un court laps de temps pourtant, le gouvernement semblait avoir compris le message émis lors de la marche pour le climat. Il se montrait même prêt à ouvrir les discussions avec les organisateurs de la marche. Mais deux jours seulement après la plus grande marche pour le climat jamais organisée dans notre pays, nos espoirs retombent lorsque la Belgique a, avec un autre pays, voté contre des ambitions européennes plus élevées en matière d'économie d'énergie et d'énergies renouvelables. C'est une gifle au visage des 75.000 personnes qui ont inondé les rues bruxelloises dimanche dernier.


Les instigateurs de cette crise gouvernementale espèrent-ils en sortir grandis ? Ils sont à la recherche de plus de voix mais, ce faisant, ils négligent le signal de dimanche de dizaines de milliers de citoyens qui disent : agissez en faveur du climat, de la mobilité et de notre approvisionnement énergétique. Agissez pour l'avenir de nos enfants. Et contribuez aux efforts nécessaires à l'échelon mondial pour rendre cette planète viable.


Tout nous porte à croire que les partis du gouvernement fuient une fois de plus leurs responsabilités, comme s'ils ne voulaient pas faire face aux enjeux que pose le réchauffement de la planète. Ils ne semblent pas conscients qu'ils ont l'obligation de mettre en place les solutions. Mais la jeunesse, les familles, les entrepreneurs, les acteurs de la transition, les citoyens en mouvement ne veulent plus de distraction ; des sondages et études récents ont montré que le climat est la préoccupation principale de nombreux Belges. Faire chuter le gouvernement aujourd'hui équivaut à adopter un comportement criminel vis-à-vis des générations futures.


Les Belges attendent du gouvernement belge qu'il propose des solutions climatiques et qu'il prenne des décisions. Nous ne pouvons attendre encore six mois, voire plus. Il nous reste environ dix ans d'action pour empêcher le chaos climatique et apporter les réponses nécessaires au verdict sans concession du GIEC.
Après un été marqué par des sécheresses, des récoltes détruites et des feux de forêt à travers l'Europe, le pays doit clairement prendre conscience de la situation. Le climat ne supporte pas les affaires courantes ou l'inaction politique. Si le gouvernement décide de négliger cette évidence, nous ne manquerons pas d'annoncer une nouvelle marche climatique. Et s'il le faut, elle aura lieu au 16 rue de la Loi.

 

Paru antérieurement dans Le Soir