images/headerlefonline.jpg
Delen van artikels

Le journal De Morgen a mis à l’ordre du jour, à travers une série (d’articles) sur les revenus des médecins spécialistes, un problème social majeur. Il ressort des nombreux chiffres (et de la difficulté d'obtenir ces chiffres), et des interviews avec des médecins de terrain, qu'il s'agit d'un problème complexe. Des solutions ‘simples’ ne mèneront jamais à des résultats souhaités. Parce que tout est lié, l'action sur plusieurs terrains est nécessaire. Dans ces dix points, nous donnons un point de départ - bien sûr "inachevé" et susceptible d’être amélioré - de ce qui devrait être fait.

Tout commence par la formation


Les médecins devraient, dès la formation de base, être mieux préparés à analyser de manière critique les aspects financiers et économiques de l'offre de soins dans le système belge. En outre, comme le prévoit la réglementation, les conditions d’enseignement et les conditions de travail pendant la formation continue comme médecin généraliste et spécialiste (3 à 6 ans,) doivent être organisées de telle sorte qu'à la fin de la formation, les médecins aient le sentiment d’avoir bénéficié d’un niveau élevé de formation, d’être correctement rémunérés et d’être " bien traités ", avec une protection sociale complète (y compris les cotisations de retraite et de chômage). Apparemment, il y a des plans pour réaliser cela en 2019 : Magnifique !

Qui fait quoi ?

La discussion sur ce qu’est un revenu correct suppose que l’on sache clairement qui fait quoi dans les soins. Les spécialistes sont formés pour travailler avec des patients ayant des problèmes complexes, qui après un contact avec le généraliste ont été orientés vers un spécialiste parce qu’ils nécessitent un traitement spécialisé. De nombreux spécialistes indiquent que jusqu'à un tiers de leur temps est consacré à des questions pour lesquelles ils sont surqualifiés (comme les gynécologues qui prélèvent des frottis dans le cadre du dépistage du cancer du col de l'utérus, ce qu’une infirmière / sage-femme peut tout à faire réaliser). Cela signifie également que lorsqu'un spécialiste reçoit un patient en consultation avec un problème complexe, le prix de cette consultation est en fait trop faible. Il est également nécessaire de clarifier la distinction entre les soins de spécialistes de deuxième ligne et les soins cliniques de haut niveau, ou soins de troisième ligne, étant des soins rares et/ou très complexes pour lesquels seuls un ou deux centres doivent exister en Belgique.

Réunir des PDG d'hôpitaux universitaires

Rassembler les directeurs généraux des hôpitaux académiques (HA) pour qu’ils s’accordent sur une répartition des tâches avec un budget approprié dans un bref délai, afin que les patients souffrant de problèmes complexes et rares puissent obtenir les meilleurs soins réunissant toute l'expertise existante. Les spécialistes qui travaillent dans des hôpitaux académiques devraient être salariés, et le financement de l’hôpital académique indépendant des actuelles nomenclatures.

Organiser le financement différemment

Assurer le financement global des soins aux personnes hospitalisées (y compris l'admission de jour), et recalibrer la nomenclature à une " quantité pure " pour les interventions médicales du médecin en soins ambulatoires, avec une rotation des moyens allant de la "performance technique" à l'activité de consultation comme indiqué dans la proposition de réforme du professeur Lieven Annemans (UGent). De façon générale, la perception centrale des revenus médicaux, tant pour les patients hospitalisés que pour les patients ambulatoires

Intégrer les coûts

Intégrer les coûts directs (utilisation des locaux, des équipements, matériel, personnel), coûts indirects (management, middle management, etc.) et les investissements pour de nouveaux projets dans un forme ajustée des ressources financières budgétaires (BFM) qui sont à cette fin augmentés, et définis en concertation avec les médecins, de sorte qu'il n'y ait plus besoin de fonds de la part des médecins et que s’arrête le cercle vicieux entre les revenus des médecins et la viabilité financière de l’hôpital. Cela signifie que les suppléments peuvent être systématiquement abolis.

Laissez le médecin choisir entre un emploi salarié ou un statut indépendant.

Chaque hôpital de la deuxième ligne offre le choix aux spécialistes de travailler en tant qu'employés ou en tant qu'indépendants dans le cadre d'une "association" ou d'une "société". Les accords au sein des associations devraient être totalement transparents et mis sur pied de manière participative.

Revenu net disponible compris entre 5 000 et 10 000 euros

Le revenu disponible net (après frais et impôts) d’un spécialiste, quelle que soit la spécialité (y compris les médecins généralistes), dans le cas d'une activité à temps plein (48 heures par semaine – incluant les services de garde) doit être de minimum 5 000€ et de maximum 10 000€ par mois. C'est le résultat des mesures visées aux points 4, 5 et 6.

La variation intégrée est objectivée de manière transparente sur la base des caractéristiques propres à la discipline et à l'emploi, comme la disponibilité, la tension psychologique et physique, la disponibilité, la complexité et l'adaptation aux évolutions de l'organisation de la santé et les développements technologiques.

Accessibilité garantie

L'accessibilité aux soins spécialisés est garantie. À cette fin, la Direction régionale de la santé et des services sociaux de la zone sanitaire en Flandre, en adéquation avec les zones de première ligne, définit les prévisions sanitaires qui constituent la base pour la planification du nombre et de la spécialisation des médecins dans une région déterminée.

Il doit toujours être clair pour le patient où il peut aller, pour quel problème et à quelles conditions financières. Il est recommandé que tous les médecins s'en tiennent aux tarifs convenus (fin du dé-conventionnement)

Rapports du ministre de la Santé publique

Le ministre fait rapport chaque année del'état des lieux des revenus des médecins et des mesures prises.

Opinion du Professeur émérite Jan De Maeseneer, Département de Santé publique et Soins primaires, Université de Gand., parue dans De Morgen 4/12/2018