Paul Hymans, l’homme qui aurait pu être Président de la Belgique
Merry Hermanus, ancien haut fonctionnaire, ancien député, militant socialiste et laïque à Bruxelles, consacre ses moments libres de retraité à l’écriture. Il publia plusieurs livres sur son vécu personnel et politique, ainsi que des récits sur des sujets historiques. Il vient de faire éditer un livre passionnant sur une grande personnalité politique belge méconnue sinon oubliée, le libéral Paul Hymans (1865 – 1941) particulièrement sur l’exode de 1940 provoqué par l’offensive allemande déclenchée le 10 mai 1940 pendant laquelle le royaume de Belgique fut non seulement envahi et connut aussi un bouleversement politique fondamental qui a encore des conséquences aujourd’hui.
Paul Hymans, Ministre d'Etat, ancien Président de l'Université Libre de Bruxelles, du Palais des Beaux-Arts et ancien président du Parti libéral
Tout livre est une aventure. L’auteur, lors d’un dimanche de confinement, eu terme de sa promenade matinale, trouve dans sa boîte aux lettres une grosse enveloppe contenant un classeur avec quatre liasses de feuilles jaunies par le temps – 93 pages en tout. Elles contiennent le récit en quatre parties de l’exode de Paul Hymans en mai 1940 durant l’offensive allemande. Après avoir consulté le centre Jean Gol – le centre d’étude du parti libéral, actuel MR, anciennement centre Paul Hymans – et les archives et la bibliothèque de l’ULB dont Paul Hymans fut président, Merry Hermanus décida de publier de larges extraits de ce texte tout en les replaçant dans leur contexte historique. On connaît mal l’histoire de la Belgique, parce qu’on ne l’enseigne plus, et bien sûr Paul Hymans qui joua un rôle considérable aussi bien au niveau national qu’international. Le temps estompe la mémoire ! En un paragraphe, l’auteur analyse ce fait et aussi la situation particulière de la Belgique aujourd’hui détricotée en régions et communautés, durant l’histoire.
« Certes, la Belgique ne peut s’enorgueillir de posséder comme la France un roman national. Malgré la qualité de ses historiens, elle n’a, jusqu’ici pas trouvé « son » Jules Michelet. Elle possède néanmoins une longue et grande existence qui s’inscrit au cœur de l’histoire de l’Europe, qu’Henri Pirenne, immense historien a si bien décrite… qu’il s’agisse du De Bello gallico de César ou du traité de Rome en 1957, les « états Belgique » furent toujours présents, victimes ou acteurs des soubresauts de l’Histoire. De l’expansion économique des villes de Flandre dès le XIIIe siècle à l’industrialisation de la Wallonie au XIXe, le rôle de la Belgique et donc de ses peuples fut considérable. »
Après avoir critiqué l’absence d’un cours d’histoire cohérent pour les élèves des écoles, l’auteur déplore « l’assourdissant silence » sur la Résistance en Belgique. Y aurait-il une gêne à glorifier les héros qui ont sauvé l’honneur de la Belgique ? Merry Hermanus évoque aussi quelques épisodes politiques pendant et après la guerre et la « Question royale » qui s’est achevée par l’abdication de Léopold III au terme d’une période troublée au bord de la guerre civile. Il évoque le Premier ministre de l’époque, 1950, le catholique Jean Duvieusart qui présidait un gouvernement catholique homogène et qui, selon l’auteur, a non seulement évité la guerre civile mais aussi sauvé la monarchie. Il fut par après écarté aussi bien par l’entourage du Roi que par son propre parti.
Remarquons que Merry Hermanus, dans son ouvrage, lui qui est un militant socialiste jusqu’au bout des ongles, attache plus d’importance au rôle des hommes dans l’histoire quelles que soient leurs positions politiques et philosophiques, qu’aux clivages qui excluent une analyse rigoureuse des faits et déforment ainsi la vérité historique.
La calamiteuse neutralité de la Belgique
Le récit à proprement parler commence par un prologue sur la question de la neutralité de la Belgique qui lui a été imposée dès 1831 par les grandes puissances de l’époque. Cette neutralité éclate de fait dès le début de la Première guerre mondiale. Les puissances voient la Belgique résister à l’invasion allemande au prix d’un lourd tribut : 62 000 morts civils et 50 000 militaires, sans compter des destructions irréparables comme la bibliothèque de l’Université de Louvain. Aussi, la France et l’Angleterre volent à son secours. Et intervint pour la première fois Paul Hymans. Il représenta la Belgique aux négociations qui aboutirent au traité de Versailles. Le représentant belge exigea des réparations de la part de l’Allemagne, la restitution des Cantons de l’Est perdus après le Congrès de Vienne de 1815 et l'abrogation du traité des XXIV articles qui instaurait la neutralité de la Belgique. La neutralité fut supprimée et le traité de Locarno de 1925 confirma la fin de la neutralité belge.
Mais le 17 février 1934, la mort accidentelle du roi Albert Ier bouleverse tout. Son fils Léopold III eut sa propre politique aboutissant au retour de la neutralité. Paul Hymans relate la première conversation qu’il eut avec le nouveau roi le 14 juin 1934. Le souverain souhaitait organiser un gouvernement hors des partis, un « gouvernement des capacités » comme il l’appelait. C’est la fameuse idée du gouvernement des techniciens que la droite brandit régulièrement lorsqu’il y a crise gouvernementale, ce qui arrive souvent en Belgique ! Merry Hermanus démontre l’impossibilité de constitution d’un tel gouvernement, car il lui serait impossible d’obtenir une majorité au Parlement. De plus, ce serait contraire à la Constitution. Tout au long de son livre, l’auteur dénonce la politique personnelle du roi qui tourna à la catastrophe en mai 1940 et qui est à l’origine de la crise majeure que connut la Belgique de 1940 à 1950 qu’on a appelé la Question royale. Il se réfère à l’historien Jean Stengers qui fut un de ses maîtres à l’ULB, à ce qu'il a appelé la double politique de la Belgique jusqu’en 1940, c’est-à-dire celle du monarque et celle du gouvernement.
Les tensions s’aggravent en Europe après le traité de Locarno. Mussolini arrive au pouvoir en 1926, Hitler en 1933. Le fascisme se développe sur tout le continent et même en Angleterre. L’Allemagne réoccupe la Rhénanie le 7 mars 1936 sans qu’il y ait de véritables réactions de la part de la France et de la Belgique. « Voilà sans doute le premier acte de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe démocratique laissait les mains libres à Hitler. » écrit Hermanus. En 1936 éclate la guerre d’Espagne. La France et la Grande Bretagne optent pour la non-intervention tandis que l’Allemagne et l’Italie soutiennent ouvertement les putschistes de Franco. La faiblesse des démocraties devant les offensives fascistes conduisit certains milieux politiques en Belgique à en revenir à la neutralité. Léopold III en profite et souhaite que les responsables politiques se rangent à cette perspective. Le socialiste Pol Henri Spaak, ministre des Affaires étrangères adopta cette thèse en dépit de l’opposition de bon nombre de dirigeants socialistes.
La situation s’aggrave. En 1938, l’Anschluss, l’invasion hitlérienne de l’Autriche, la conférence de Munich. En 1939, le Pacte germano-soviétique et l’invasion de la Pologne. Ensuite, ce fut un événement fortuit que rappelle Merry Hermanus : le 10 janvier 1940, un avion de reconnaissance allemand égaré atterrit en catastrophe à Mechelen-sur-Meuse en Belgique. L’appareil était piloté par un officier de la Wehrmacht qui avait confondu la Meuse et le Rhin ! Arrêté par la gendarmerie, ledit officier était en possession de documents qu’il tenta de détruire, mais qui furent saisis. Ils contenaient le plan d’invasion allemande de la Belgique ! Ce plan passa par différents échelons de la hiérarchie jusqu’à aboutir au roi sans que le gouvernement en soit averti. Léopold III prend contact avec un officier supérieur anglais pour demander au Royaume Uni de protéger la neutralité de la Belgique, c’est-à-dire d'envoyer des troupes sur le territoire belge. Le gouvernement ignore tout de cette démarche qui, de ce fait, est en infraction avec la Constitution ! Les Anglais informent leurs alliés français qui prennent contact avec le gouvernement belge qui… tombe des nues ! Le souverain eut un entretien avec Spaak, alors ministre des Affaires étrangères. L’affaire en resta là ! Mais, comme l’écrit Hermanus, cette grotesque affaire démontre l’absurdité de la politique de neutralité de la Belgique. Cependant, les frontières restèrent fermées aux alliés. Ce n’est que le 10 mai 1940, le jour où commença l’invasion, que le gouvernement fit appel à eux.
Quant à Paul Hymans qui était ministre d’Etat (il avait été nommé ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères lors de la formation du gouvernement d’union nationale en 1914), président du Parti libéral, président de l’ULB et président des Beaux-Arts, il eut le 10 mai un entretien à la Chambre avec le ministre d’Etat catholique Carton de Wiart, écrit-il dans ses papiers. Ils convinrent que les trois ministres d’Etat – le troisième était absent ce jour-là – appartenant chacun à un des trois partis qui étaient au gouvernement, aient un contact étroit et suivi avec le Conseil des ministres. Le Premier ministre Pierlot marqua son accord. Le 13 mai, l’avance allemande devenant inquiétante, le gouvernement décida de se rendre à Ostende. Le lendemain, le 14, Paul Hymans eut confirmation du départ du gouvernement. Avec son épouse, il quitta définitivement sa maison, l’université, les Beaux-Arts. Tout ce qui était sa vie.
A Ostende, ce fut la confusion. Il y eut une réunion du gouvernement le 16 mai à 23 heures à la lueur de la bougie dans une chambre d’hôtel. Il fut décidé comme en 1914 de rejoindre Sainte-Adresse non loin du Havre où le gouvernement avait siégé. On croyait encore à la possibilité d’arrêter l’offensive allemande. Illusions ! Quatre membres du gouvernement rejoignirent le roi à son quartier général. Paul Hymans et sa femme partirent en voiture vers Abbeville. Au terme de moult péripéties, bombardements, interdictions de circuler de l’armée anglaise, ils parvinrent enfin à Sainte-Adresse où se trouvaient déjà quelques fonctionnaires avec leurs familles. La situation n’y était guère brillante. Il y eut aussi des bombardements. L’avance allemande semblait inéluctable. Non, on ne reproduira pas la situation de 1914 ! La fuite continua, cette fois-ci vers Poitiers.
La capitulation de l’armée belge ordonnée par le Roi
Le drame est la totale ignorance de la situation par ce gouvernement en exil. De plus, le gouvernement et le roi sont séparés. Arrive l’inéluctable : la capitulation des armées belges ordonnée par le roi. Quatre ministres vont rencontrer Léopold III à Wynendaele près de Bruges. L’entrevue est dramatique. Le roi veut rester au milieu de ses soldats et les ministres veulent poursuivre le combat auprès des alliés. De plus, le souverain aurait voulu qu’un ministre signe un arrêté royal en blanc pour lui permettre de former un nouveau gouvernement en Belgique. Comme un ennui ne vient jamais seul, le Premier ministre français Paul Reynaud prononça à la radio un discours accusant l’armée belge de « capitulation en rase campagne » et la Belgique d’avoir donné un « coup de poignard dans le dos » des alliés. Cela déclencha des manifestations de haine de la population française à l’égard des réfugiés belges en France. Paul Hymans voulut que les Belges relèvent la tête. Avec quatre ministres du gouvernement et les trois ministres d’Etat, une couronne fut déposée au monument des Belges à la place de la Concorde à Paris. Ce geste symbolique émut une partie de l’opinion française. Cependant les Belges étaient divisés. Certains parlementaires voulaient abroger la monarchie et instaurer une République dont Paul Hymans serait le président !
En revanche, en Belgique, l’opinion donnait majoritairement raison au roi. Cependant, Paul Hymans exprima dans ses papiers sa déception et sa désillusion à l’égard du roi. Il voulait en outre que le gouvernement reste uni ne fût-ce que pour protéger les Belges réfugiés en France, mais surtout pour sauver l’honneur de la Belgique. Comme l’écrit Hermanus : « On perçoit sous sa plume [celle de Paul Hymans] le malaise, l’effroi, la souffrance… parfois la colère, mais surtout une incompréhension totale. Il éprouve le plus grand mal à croire possible ce qu’il entend à propos du Roi. Il met en cause, lui aussi, l’entourage (…). Il n’en reste pas moins fidèle au gouvernement… »
Où la psychologie joue un rôle fondamental.
La « Question royale » est née en ce catastrophique 25 mai 1940. Quoiqu’on en dise, la position du Roi en Belgique est ambigüe par la Constitution. En effet, le roi règne mais ne gouverne pas. Tout acte qu’il commet doit avoir le contreseing d’un ministre. Merry Hermanus consacre un excellent petit chapitre sur cette sorte de schizophrénie où il aborde le problème psychologique posé à la personne du souverain. L’historien Jean Stengers fit la même chose au grand dam de Léopold III qui ne lui pardonnait pas de ne pas l’avoir consulté. Son élève, Merry Hermanus évoque ses rencontres avec un des fils de Léopold III – il ne cite pas son nom, sans doute Albert ? Il écrit : « J’éprouvais pour lui au-delà de la sympathie, la plus grande considération, admiratif de sa culture, de sa soif d’apprendre, et de son infinie curiosité. Nous étions pourtant à l’opposé du spectre social. Moi le fils d’une « haute lignée communiste », lui le fils d’une Maison royale ayant essaimé dans toute l’Europe. » Il ajoute que discutant de l’éducation des enfants princiers, il s’aperçut que cette éducation les coupait du monde. « Il y a « Nous et les autres ! » Deux mondes à jamais différents, mais avec lesquels il faudra bien vivre… tout l’art de l’exercice monarchique en démocratie est bien là. »
Parenthèse personnelle : ayant œuvré dans des cabinets ministériels pendant quatre années de ma vie professionnelle, je me suis bien rendu compte que les ministres ne percevaient le monde qu’à travers le prisme de leur entourage. Dès lors, comment prendre une juste décision dans ces conditions ?
Reprenons le récit. Tout était consommé. La France capitula deux semaines plus tard. Hitler avait gagné. Et beaucoup de « responsables » estimèrent qu’il était invincible. Quant aux Belges, l’attitude du roi fut très peu appréciée. Ainsi, Churchill, il déclara à son secrétaire d’Etat à la guerre, Anthony Eden : « Sans aller jusqu’à dire qu’une action de la part des Belges aurait pu changer le sombre enchaînement des événements, je n’ai pas le moindre doute que jusqu’au moment où ils ont été assaillis et envahis, ce que nous avions à porter à leur crédit pouvait se résumer à ‘merci de n’avoir rien fait’. »
Quant à Paul Hymans, dans ce désastre, il maintient que la Belgique doit pouvoir redémarrer sur de solides piliers dont le principal est la monarchie. La priorité absolue est le maintien de l’unité nationale. Le peuple belge dans sa majorité soutenait le roi et méprisait le gouvernement. Celui-ci était honni et isolé. Et c’est De Man, le président du POB, que le roi chargea de trouver les moyens de former un nouveau gouvernement. Il n’y parvint pas. Le gouvernement Pierlot commença à envisager de se réfugier à Londres. Il se déplaça à Bordeaux suivant le gouvernement français. Ce fut la débandade. Le gouvernement français se rendit à Perpignan suivi des Belges. Et puis retour à Bordeaux ! L’armistice de Pétain rendit la présence du gouvernement belge inopportune. Paul Hymans, désormais inutile, se sépara de Pierlot et se rendit à Arès avec son épouse où ils furent reçus par une amie dans un château où ils demeurèrent un mois. Le couple quitta Arès qui se trouvait en zone occupée pour rejoindre la zone libre. Il se rendit d’abord à Cahors où Paul Hymans régla différentes affaires concernant l’Université. Le retour en Belgique aurait été imprudent. Il conclut : « Ce serait l’exil moral sous la domination de l’ennemi. Je préférai l’exil libre sur la terre étrangère. »
Paul Hymans et son épouse s’installèrent définitivement à Nice. Il écrit les dernières lignes de son poignant récit : « Ici commence sur la Côte d’Azur, la vie de l’exil avec les amertumes de l’éloignement, les souvenirs du milieu naturel et coutumier où se déroula une existence de labeur, d’harmonie et de paix, avec les frissons qui secouent les nerfs dans les heures sombres, avec aussi les douceurs et les joies du soleil, les merveilleuses fééries de la lumière, avec enfin l’espoir immortel que donne la foi dans les grandes vérités humaines et divines qui finissent toujours par briser les doctrines de haine, les règnes de la violence et de persécutions et qui sont l’âme de la civilisation. »
Paul Hymans, recru d’épreuves et d’épuisement s’éteignit à Nice le 6 mars 1941. Issu d’une famille juive convertie, il fut enterré selon le rite protestant.
Merry Hermanus vient de publier une œuvre majeure de mémoire. La mémoire de Paul Hymans, homme d’Etat oublié, revit et nous aide à réfléchir.
Pierre Verhas
HERMANUS Merry
PAUL HYMANS Carnet d’exode 1940
Un géant de la politique belge dans la tourmente
Editions Belgobelge 2022
ISBN 978-2-87462-179-6 – EAN : 9782874621796
Prix : 19,99 €
Post Scriptum
Exit Freddy Thielemans
Freddy Thielemans bourgmestre honoraire de Bruxelles-Ville vient de s’éteindre à l’âge de 77 ans suite à un accident domestique qui le paralysa pendant cinq années. Militant socialiste convaincu, né à Laeken lez Bruxelles, ancienne commune à laquelle il était fort attaché, il se disait « socialiste et non de gauche », il manifestait l’esprit indépendant d’un homme probe et libre. Gradué en sciences commerciales et Régent d’enseignement, il commença sa carrière comme professeur dans différentes institutions officielles de Bruxelles dont l’Athénée Adolphe Max. Il connaissait à fond six langues dont l’Italien et l’Espagnol, outre l’Anglais et le Flamand. Freddy était féru de culture, connaissant les arts et la littérature. Il était aussi un « echte Brusseleir » (un vrai Bruxellois) et il ne manquait jamais la plantation du Meyboom chaque année. Il eut le virus de la politique. Il était avant tout municipaliste, mais fut un temps parlementaire européen où il siégea à la Commission des Affaires étrangères. Il fut bourgmestre de Bruxelles durant une douzaine d’années et dut céder sa place à un successeur qui lui fut imposé par son parti. Ledit successeur dut démissionner dans le déshonneur au terme de la gestion catastrophique du SAMU social de Bruxelles.
La presse mainstream rendit hommage à Freddy Thielemans avec un petit « bémol » : il était trop « Brussseleir » et pas assez cosmopolite pour la capitale de l’Europe ! Une question : combien de cosmopolites pratiquent six langues couramment, parviennent à accueillir le Premier ministre japonais dans sa langue, accueille en mandarin une délégation chinoise et tient une conversation en russe avec Poutine pour lui démontrer que Bruxelles est au centre de l’Europe ?
Après Jef Baeck, encore un « Mohican » qui s’en va !
RIP Freddy.
Pierre Verhas