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Mme Demir a présenté au Parlement fédéral ses engagements pour les deux ans à venir en faveur, entre autre, des plus démunis.


En matière de la lutte contre la pauvreté, la Secrétaire d'Etat voit trois défis :
o Au niveau de l'Etat-providence : d'investir dans le filet social de telle sorte de pouvoir rattraper les personnes en situation de pauvreté et les relancer dans
la société ;
o Au niveau des différents intervenants: d'automatiser les droits et
opportunités pour les personnes en pauvreté ;
o Au niveau des personnes en pauvreté: qu'elles puissent saisir les
opportunités qui leurs sont offertes. La condition fondamentale pour cela est qu'elles soient bien informées.


La Secrétaire d'Etat rappelle dans l'orientation politique les six objectifs stratégiques repris dans le plan d'action fédéral, tout en soulignant la priorité donnée à deux d'entre eux :
o L'activation professionnelle: le travail est le meilleur remède contre la pauvreté ;
o La hausse des minima sociaux : réalisable à condition que le point ci-dessus soit maximalisé.


Elle ambitionne de vouloir être l'avocat des pauvres au sein du gouvernement et d'user de sa fonction transversale afin d'inciter ses collègues compétents dans des matières précises à donner des suites positives au Plan fédéral de lutte contre la pauvreté.

 

Zuhal Demir veut lancer des actions concrètes dans le cadre du Plan d'action fédéral en visant spécifiquement:

o Les difficultés que rencontrent les parents célibataires et les initiatives prises dans le passé concernant cette problématique (plateforme « les enfants d'abord », la déclaration des bourgmestres, ...) ;
o L'endettement ainsi que le rôle de médiateur que pourraient jouer les huissiers et bureaux de recouvrement ;
o L'orientation des comportements chez les personnes pauvres ;

o Une collaboration plus soutenue entre les entités fédérées, compétentes pour organiser l'accueil hivernal ;
o La possibilité d'intégrer le Plan national de lutte contre la pauvreté infantile dans le Plan d'action fédéral.

BAPN sera attentif aux actions entreprises par la Secrétaire d'Etat. Plusieurs points attirent déjà notre attention :


o Préférer au terme « pauvreté infantile » celui de « pauvreté familiale » : c'est depuis longtemps notre demande et cela répond davantage à la réalité.

o Nous nous posons des questions sur la notion d' «orientation du comportement »:
- les objectifs poursuivis ne peuvent pas être davantage de contrôle.
- Un meilleur soutien des personnes peut être une bonne idée s'il respecte
dans les faits leur liberté ;
- Nous ne voudrions pas que l'analyse de la situation de pauvreté se limite à
celle des comportements, au détriment des causes structurelles qui
produisent la pauvreté.
o Est-ce que l'huissier et le bureau de recouvrement garantissent une médiation
saine entre le créancier et la personne endettée ? Ces intermédiaires travaillent pour les créanciers et alourdissent souvent la facture avec leurs frais de fonctionnement.
o L'augmentation des minima sociaux reste une priorité. Nous ne pouvons qu'applaudir cette prise de position. Toutefois, applaudir pour des priorités souvent repoussées dans le temps, à la longue, cela fait mal aux mains.
o Nous félicitons Madame Demir pour sa volonté annoncée de « jouer le rôle d'avocate pour les pauvres ». Cela suppose d'être à leur écoute et de se concerter régulièrement avec eux ; de plaider constamment et jusqu'au bout dans leur intérêt. Mais cela ne peut pas aboutir à une confiscation : il faut aussi faire en sorte que les personnes puissent elles-mêmes collectivement prendre la parole et qu'elles aient le mot final...

Globalement, nous demandons que de manière systématique et structurelle, les personnes en situation de pauvreté soient entendues et que leur avis soit sérieusement pris en compte pour l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques à mener. L'expertise ne peut se réduire aux chiffres et aux tableaux : le vécu et l'expérience des personnes doivent être reconnues à part entière et davantage pris au sérieux.


Pour lire la déclaration complète

 

Le 24 avril 2017 s'organisait la deuxième convention pour la croissance inclusive. Des quatre coins du l'Europe se réunissaient des représentants des autorités publiques nationales et européenne, de la société civile, les experts du vécu, ...


Au centre des intérêts : l'inclusion sociale des jeunes et les difficultés qu'ils rencontrent pour se faire.


La matinée a débuté par un discours de Marianne Thyssen, Commissaire Européenne belge à la politique européenne pour l'emploi, aux affaires sociales et au marché de l'emploi.


Durant son exposé elle a souligné l'importance du travail, la problématique de l'emploi/chômage - surtout chez les jeunes - ce malgré la croissance européenne, et l'annonce du pilier social prévu pour le 26 avril 2017.


Evarist Bartolo, ministre maltais de l'emploi et de l'éducation, a ensuite pris la parole. Il nous semble que deux éléments sont à retenir de son discours :
-  D'une part, il a exprimé sa préoccupation sur les effets de l'automatisation des processus de production sur l'emploi dans le futur. Indiquant que cette évolution pourrait avoir des plus grandes conséquences sur le marché de l'emploi que la globalisation.
-  D'autre part, il a plaidé pour que la croissance inclusive ne s'arrête pas qu'à un seul vocabulaire économique (moyens de production, business) pour décrire l'importance humaine dans un processus créateur de richesses. Il a défendu une approche plus holistique, humaniste.


Un propos intéressant a été également formulé durant la discussion plénière par Justin Gest, professeur à l'université George Manson. Il portait l'attention sur le fait que le degré d'humanité d'une société se mesure par les moyens qu'elle se donne pour venir en aide aux plus vulnérables. BAPN ne peut que soutenir ce propos.
Suite à la première séance plénière, les participants se sont dispersés dans les groupes portant sur les différents aspects qui rendent difficile l'inclusion sociale des jeunes. Les conclusions des séances de travail ont été présentées lors de la deuxième séance plénière dans l'après-midi.


Une deuxième discussion plénière se tenait en fin d'après-midi. Le représentant de la commission a paraphrasé le président de la commission européenne Junker qui a reconnu que des erreurs ont été commises en Europe durant la crise économique et dont l'impact social n'a pas été mesuré.


Dans l'ensemble ce fut une journée intéressante en matière de réseautage et d'échange d'idées. Toutefois, L'Europe inclusive et sociale doit maintenant passer du stade de l'intention au stade du développement.

 

LE LIVRE BLANC : LES 5 SCENARIOS ET UNE PAGE BLANCHE POUR UN PLAN PERFORMANT D'UNE EUROPE INCLUSIVE, SOCIALE ET JUSTE - OU POURQUOI PAS UN SIXIÈME SCÉNARIO ?

 

Le 01 mars 2017 sortait le Livre Blanc, document écrit de la main du Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Junker.
L'objectif du Livre Blanc est d'ouvrir le débat sur le futur de l'Union Européenne. M. Junker justifie cette démarche constatant que l'Union nous offre depuis 60 ans une région du monde stable et prospère, mais qu'elle est confrontée à des défis, qui ne manquent pas et peuvent avoir un impact sur l'harmonie européenne.
Très synthétiquement, M. Junker voit 5 scénarios :
1. Continuer comme prévu ;
2. Réduire l'UE au marché unique ;
3. Une Europe à deux vitesses ;

4. Faire moins, mais de manière plus efficace ;
5. Faire plus ensemble (taxes, fiscalité, social)
BAPN constate que les dernières années l'Europe n'a pas répondu aux besoins et attentes de toute sa population. Depuis la crise de 2008 elle a recherché sa légitimation par le seul souffle monétaire et économique. Ce choix a produit une (moindre) croissance, qui n'était pas inclusive. Nous ne pouvons qu'espérer que les dernières volontés exprimées lors des élections aux Pays-Bas et en France – et bientôt en Allemagne -, celles de la dernière chance pour l'Europe, soient comprises par les responsables politiques.


Les premières initiatives pointent leurs nez à l'horizon sous le concept d'un Pilier Social pour les Droits Sociaux. Nous verrons dans un futur proche si ce concept bienveillant sera satisfaisant.


Et si le second souffle de l'Europe – ou le sixième scénario ? - justifiait l'existence d'une union monétaire et économique seulement et uniquement par la valeur sociale fondamentale s'inspirant du droit humain - au-delà de nos différences - et non pas par le profit économique pour lui-même?


Pour en savoir plus

 

LE PILIER EUROPEEN DES DROITS SOCIAUX


Ce 26 avril 2017 la Commission Européenne communiquait publiquement au sujet du Pilier Européen des Droits Sociaux.


Le lancement du Pilier cadre avec une volonté de construire véritablement un marché de l'emploi équitable à l'échelle européenne.


Cette attention s'est vu confirmée dans la déclaration de Rome du 25 mars 2017 et devra se concrétiser un peu plus durant le sommet du 17 novembre 2017 sur l'emploi équitable et la croissance à Göteborg.
Quel est le but recherché du lancement de ce Pilier Social ?
-  Définir des principes et droits pour soutenir le bon fonctionnement du marché de l'emploi, ainsi que les systèmes de protection sociale;

- Etre une boussole pour une convergence des conditions de travail (et de vie de famille) à l'échelle européenne.

 

Le Pilier comprend une vingtaine de principes qui à leur tour peuvent être regroupés dans 3 catégories :
- Accès et opportunités équitables au marché de l'emploi ;
- Conditions de travail ;
- Protection et inclusion sociale


EAPN, le Réseau Européen de Lutte contre la Pauvreté, a immédiatement réagi par un communiqué de presse ce 27 avril 2017.
EAPN salue la communication sur le Pilier Social et certains aspects positifs, mais émet également quelques réserves.
EAPN rappelle dans son communiqué de presse les 4 démarches importantes et urgentes pouvant contribuer à l'élaboration d'un Pilier Social digne de ce nom :
- Une stratégie transformative de l'UE, investissant dans les droits sociaux et réduisant la pauvreté et les inégalités ;
- Prendre les mesures concrètes afin de garantir les normes sociales, commençant par une directive pour des minimas sociaux et mettant en place une « règle d'or » autorisant des dépenses pour la protection sociale ;
- L'utilisation des fonds européens pour la mise en œuvre des droits sociaux prévoyant également un programme contre la pauvreté et les inégalités, souscris par une nouvelle stratégie ;
- Défendre la démocratie et la participation à tous les échelons de pouvoir. BAPN ne peut qu'y souscrire.


Pour en savoir plus,
Sur le Pilier des droits sociaux http://eur-lex.europa.eu/legal- content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52017DC0250&from=EN http://eur-lex.europa.eu/legal- content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52017DC0251&from=EN
Sur l'analyse d'EAPN (en Anglais)
http://www.eapn.eu/eapn-welcomes-the-good-intentions-behind-the-european-pillar-of- social-rights-but-is-it-enough-to-save-social-europe/

 

CONFÉRENCE ANNUELLE DE EAPN : L'EUROPE APRES 2020

 

Le 15 juin se tiendra la conférence annuelle de l'EAPN (de 14h00 à 17h30, dans les locaux ITUC, Boulevard Albert II, 1210 Bruxelles).

 

EAPN veut à cette occasion se pencher sur trois questions :
- Quelle stratégie intégrée l'UE devrait-elle proposer pour lutter contre la pauvreté ?
- Comment devrait-elle être intégrée dans une stratégie au-delà de 2020 ?
- Comment devrait-on mobiliser pour ceci dans le cadre du futur de l'Europe ?

 

Les personnes en situation de pauvreté seront aussi appelées à y prendre la parole : pour

BAPN, c'est Paul Rosiers qui représentera le groupe EU2020.

 

Inscription indispensable, tous les renseignements pratiques sur ce lien :
http://www.eapn.eu/eapns-annual-conference-2017-learning-from-the-past-to-beyond- 2020/

 

BAPN RELAIE EN BREF


Faciliter le volontariat pour les plus vulnérables


La plate-forme francophone pour le volontariat lance une pétition pour demander la suppression des déclarations préalables pour les chômeurs et prépensionnés qui veulent s'impliquer bénévolement.


Le gouvernement ayant prévu de réviser la loi volontariat prochainement, la plate-forme souhaite taper sur le clou maintenant.

 

Signer la pétition (FR)


Voir aussi www.levolontariat.be
Contre la spéculation sur la dette des états, protéger la loi belge !


Le Comité pour l'annulation des dettes illégitimes (CADTM) appelle à contrer l'action des fonds spéculatifs privés qui s'enrichissent sur les dettes des états (« Fonds vautours »). La loi belge adoptée en 2015 est menacée devant la Cour constitutionnelle par un de ses fonds... parce qu'elle marche ! Et pour intimider d'autres Etats qui voudraient suivre l'exemple.
En savoir plus et signer la pétition (FR)