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Les sujets qui fâchent: immigration, terrorisme...

 

Les flux migratoires auxquels l'Europe est confrontée sont sans doute les plus importants depuis les lendemains de la seconde guerre mondiale. Des centaines de milliers de gens, qui fuient la guerre et la misère, espèrent gagner le continent européen vu comme un Eldorado, soit par la voie terrestre, mais la route des Balkans a été coupée, soit par la voie maritime pour atteindre les rivages de la Grèce ou de l'Italie. Des dizaines de milliers y parviennent, quand ils ne se sont pas noyés en Méditerranée. Tous sont la proie de gangs de "passeurs", trafiquants de la misère humaine.

 

Faillite de "l'aide au développement"...

 

C'est d'une évidence tellement énorme qu'on néglige de s'en apercevoir: malgré des décennies "d'aide au développement", nombre de pays de transit migratoire sont demeurés, pour les masses populaires, en dehors de la sphère d'abondance européenne. En Libye, la rente pétrolière a été confisquée par les suppôts de la défunte dictature, remplacée par des milices rivales. En Syrie, un régime encore plus féroce, incarné par le clan Assad, a choisi la partition et la guerre plutôt qu'une évolution en douceur.

 

L'immigration vers l'Europe devient dès lors le produit d'un immense échec: celui de "l'aide au développement" elle même. L'Union européenne, une fois de plus, a été incapable de définir des règles communes pour une politique concertée de l'asile. Chaque pays membre a réagi de façon empirique, avec plus ou moins de "générosité" (Allemagne, Suède) ou de réticences (France). Premier pays d'accueil, la malheureuse Grèce, déjà étranglée par sa dette, a du faire face à un problème supplémentaire: gérer ce flot. Par ailleurs, cet afflux mal contrôlé a pour effet de peser sur les politiques salariales et les conditions de travail. ce dont la classe possédante s'accommode fort bien.

 

Terrorisme d'importation

 

Le terrorisme a existé à travers toute l'Histoire, mais lié à des circonstances telles que la guerre ou la décolonisation, l'exemple de l'Algérie au temps de l'OAS étant le plus frappant. On peut se souvenir aussi de l'Italie des "années de plomb", marquées par des attentats qui étaient des massacres de masse, attribués à l'extrême-droite, comme à la gare de Bologne en 1980.

 

Ce qui caractérise le terrorisme djihadiste contemporain est évidemment sa composante religieuse: la religion est utilisée comme alibi. Ben Laden en est demeuré l'acteur le plus illustre.

 

En se faisant l'avocat du diable, on peut invoquer tous les griefs du monde arabo-musulman envers le "monde occidental", Etats-Unis en tête, en ce qu'ils ont de légitimes: sa partialité envers Israël, son mépris du peuple palestinien, l'injustifiable guerre d'agression conduite en 2003 contre la nation irakienne. Mais il ne faut pas (seulement) entrer dans cette logique revancharde. Il existe un Etat arabe porteur "sui generis" d'une version guerrière et conquérante de l'Islam: c'est l'Arabie saoudite (Etat qui porte le nom d'une dynastie!). Le wahhabisme, du nom d'un théologien du dix-huitième siècle, est porteur d'une intolérance extrême. Il diffuse cette intolérance dans l'ensemble du monde islamique, l'arrose de sa propagande avec ses énormes moyens financiers. Derrière le 11 septembre, il y avait déjà cet Islam dévoyé. "L'Etat islamique" d'aujourd'hui inspire cette fraction de la jeunesse d'origine immigrée qui, dans notre société en proie à la xénophobie, est incapable de prendre l'ascenseur social. Et Trump ménage l'Arabie saoudite...

 

Robert Falony

 

Bron: http://osons.le.socialisme.over-blog.com/2017/06/lettre-socialiste-n-91-mai-2017.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail