BAHAR KIMYONGÜR MENACÉ DE MORT
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
par le «Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association»
Un djihadiste turc, Emrah Çelik, vient de menacer de mort le journaliste et défenseur des droits humains Bahar Kimyongür.
Ce dernier a décidé de réagir et de porter plainte devant la police.
Monsieur Kimyongür est un citoyen belge qui anime un compte twitter rapportant des informations inédites et référencées sur ce qui se passe au Moyen Orient –et en particulier en Turquie dont sa famille est originaire. Des informations exactes, circonstanciées donc éminemment dérangeantes.
C’est la raison pour laquelle l’État turc tente, depuis des années, de l’intimider pour le faire taire : procès infamants en Belgique sous l’accusation de «terrorisme», mandats d’arrêts internationaux pour que d’autres pays l’expulsent vers la Turquie. Ainsi, le régime d’Ankara s’est porté partie civile contre B. Kimyongür au cours de quatre procès successifs en Belgique –une saga judiciaire qui a duré une décennie au terme de laquelle ce démocrate courageux a été totalement innocenté. La justice belge a en effet considéré que ses activités relevaient toutes de la liberté d’expression. Peu importe…
L’État turc a continué à multiplier les démarches pour appréhender le ressortissant belge aux Pays-Bas, en Espagne et en Italie. A chaque fois, M. Kimyongür a été mis en détention des semaines durant. Mais à chaque fois, il a été relaxé par les tribunaux de ces pays et au final (fait rarissime qui démontre la vacuité des demandes «judiciaires» turques), Interpol a levé la notice rouge qui constituait une menace permanente contre sa personne. Ayant fait le tour des moyens «légaux» à sa disposition pour criminaliser le militant en Belgique et dans le monde, Ankara a décidé de placer Bahar Kimyongür –il y a quelques mois– sur la liste des «terroristes les plus recherchés» par la Turquie. Cette pratique digne du Far West permet à quiconque disposant d’informations sur lui –ou parvenant à l’éliminer– de percevoir une forte récompense financière. Malgré les critiques émises par les autorités belges contre cette inscription, la prime sur la tête de l’activiste a récemment été doublée (2 millions de livres turques).
C’est dans ce contexte épouvantable qu’il faut interpréter les menaces de mort que Monsieur Kimyongür vient –une nouvelle fois– de recevoir.
Il est vrai que, par le passé, il avait déjà été insulté et intimidé sur le compte Twitter qu’il tient.
Mais il faut se rendre compte que les menaces de mort dont il fait l’objet aujourd’hui sont à prendre particulièrement au sérieux et sont révélatrices des liens qui unissent l’AKP (le parti du Président Recep Erdogan) aux «Loups gris» (une milice fasciste turque liée au MHP, le parti d’extrême droite) et aux djihadistes turcs toujours actifs en Syrie.
En effet, le mercredi 29 avril, un djihadiste turc dénommé Emrah Çelik a envoyé (par messagerie privée) sur le compte twitter du journaliste des menaces de mort sans ambiguïté : une série de photos montrant des cadavres de civils décapités et une vidéo où, une tête de soldat syrien en main, Çelik promet le même sort à ceux qui s'opposent à son projet islamique.
NOTRE COMMENTAIRE
Le djihadiste faisant le signe des «Loups Gris» et de la «Rabi'a», symbole des Frères musulmans.
Lié aux services secrets turcs, ce genre d'individus est intégré à un réseau international disposant de nervis partout –y compris à Bruxelles. Depuis les années 90 en effet, de nombreux «Loups Gris» emprisonnés (symboliquement) pour des crimes de masse ou du trafic d'héroïne ont été envoyés en Europe avec des passeports diplomatiques pour liquider des opposants.
Le 30 avril, sur le compte Twitter de B. Kimyongür, autre photo envoyée par Emrah Çelik… «Le paradis est à l’ombre des épées. Prophète Muhammad».
NOTRE COMMENTAIRE
Assis sur une couverture frappée du logo de la «Diyanet», Çelik est flanqué de deux armes de guerre. Au-dessus de sa tête, les trois croissants (à la fois drapeau ottoman et symbole des «Loups Gris») et, plus haut sur la même pancarte, la profession de foi islamique utilisée sur le drapeau d'«Al Qaeda».
Ce criminel de guerre, qui n’a aucune difficulté à se faire photographier au côté du dernier ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu, est l'un des hommes de main du régime Erdoğan… notamment en
Syrie où il applique «la charia», à sa façon.
NOTRE COMMENTAIRE
Août 2019, Çelik et le ministre de l’Intérieur Soylu.
«Le Comité pour la Liberté
d’Expression et d’Association» [CLEA]
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Voici le compte Twitter de Çelik :
https://twitter.com/Emrahcan5959
Entretemos il l'a rebaptisé en :
https://twitter.com/MelhemiKubra