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La juge a refusé la libération conditionnelle de Julian Assange. Bien sûr, il fallait attendre ce mercredi avant d'envoyer le mail hebdomadaire car ce serait le jour de la libération de Julian Assange, c'est ce que je me disais hier soir... Mais non, après avoir refusé l'extradition pour des raisons liées aux tendances dépressives de Julian Assange, au risque de suicide même, la juge décide de le renvoyer dans la prison de Belmarsh où il subit l'isolement depuis des mois, de le renvoyer là où il survit depuis des mois dans des conditions qui ne font qu'accentuer cette dépression.

On peut ajouter les risques liés à la COVID. On se doit de rappeler que tout récemment un prisonnier vivant dans la même aile de la prison que Julian Assange s'y est suicidé. De tels arguments ne font qu'augmenter le sentiment qui nous tenaille, l'injustice de voir la persécution de cet homme, de ce journaliste se poursuivre !
L'accusation n'a pas encore déposé d'appel, l'extradition est refusée, quelle raison y a-t-il de le maintenir en prison ? Mais pourquoi poser cette question, il est privé de liberté depuis 10 ans alors qu'il n'a fait que son travail. Cette persécution, c'est justement parce que sa façon de faire son travail ne convient pas aux puissants, il faut le faire taire et derrière lui, faire taire ceux qui auraient l'audace aussi de vouloir révéler les sales secrets des Etats.

Nous savons cela et nous continuerons à nous battre pour sa libération et jusqu'à l'abandon des charges.

????Rassemblement de ce lundi 4 janvier.????
Un premier rassemblement après l'annonce du refus de l'extradition, annonce faite le matin même de ce lundi 4 janvier, nous avons peu de recul mais au-delà du sentiment de soulagement que nous ressentons tous après cette annonce, nous savons que nous sommes loin d'en avoir fini avec la lutte pour soutenir Julian Assange et pour la défense de notre droit à l'information.
D'accord l'extradition a été refusée mais après cette annonce, Julian Assange est retourné en prison (nous savons maintenant qu'il y restera).
De plus, si l'extradition a bien été refusée, tous les points de l'accusation concernant l'espionnage ont été "validés" par la juge britannique. Or nous nous battons depuis le début contre ces accusations et insistons toujours sur le fait que ce qui est reproché à Julian Assange comme étant de l'espionnage est ce que de nombreux journalistes d'investigation définissent comme la base même de leur travail. De ce fait, la possibilité de poursuivre, à l'avenir, des journalistes selon le même type d'accusation reste vivante. Comme l'a dit Kristinn Hrafnsson après l'audience, si le refus de l'extradition est une victoire pour Assange, elle n'en est pas une pour le journalisme.
A propos de l'espionnage dont Julian Assange a été victime à l'ambassade d'Equateur, la juge n'a pas eu un mot sur la violation de la confidentialité de la défense mais une justification liée à la sécurité nationale des Etats-Unis !
Finalement, c'est par "crainte pour sa santé" que la juge Baraitser refuse l'extradition ! Un état dépressif et le risque de suicide dans les conditions d'incarcération aux Etats-Unis. Bien sûr l'état dépressif de Julian Assange nous inquiète mais que Baraitser invoque ces raisons a aussi de quoi nous inquiéter.
D'abord, elle craint les conditions d'incarcération aux Etats-Unis mais celles qu'il a vécues à Belmarsh ! Celles dénoncées par Nils Melzer depuis mai 2019, celles dénoncées par de nombreux médecins, avocats et personnes qui ont pu le rencontrer, celles-là, elle les oublie, c'est vrai qu'elle a toujours dit sa confiance dans la façon dont la direction de Belmarsh réglait les questions (y compris la crise de la COVID). Mais comment peut-elle feindre de ne pas se rendre compte que ce sont ces conditions, sans oublier les conditions d'enfermement à l'ambassade d'Equateur dues entre autres à la surveillance, y compris britannique, qui ont amené Assange à cet état de dépression.
De plus, ce refus ouvre la porte au procureur des Etats-Unis pour donner des garanties sur les conditions d'incarcération, des promesses qui peuvent bien sûr ne pas être tenues. Lors des audiences de septembre, le 16e jour, une avocate, Lindsay Lewis a témoigné et expliqué que l'extradition de son client Abu Hamza, amputé des deux bras, diabétique et aveugle, avait été accordée par le Royaume-Uni à condition qu'étant donné sa situation de santé, il ne soit pas envoyé à l'ADX Florence au Colorado. Voici ce qu'en avait dit Craig Murray dans son compte-rendu :

Au cœur de son témoignage, le fait que lorsque Hamza a été menacé d’extradition du Royaume-Uni vers les États-Unis, les États-Unis ont donné l’assurance aux tribunaux anglais et à la Cour européenne des droits de l’homme qu’il ne serait pas détenu à l’ADX Florence sans un examen médical pour déterminer s’il pouvait survivre à ses activités quotidiennes.

Les tribunaux britanniques ont statué, a dit L. Lewis, en partant du principe qu’il était "impossible" que Hamza - un double amputé des bras, diabétique et borgne - réussisse un tel examen et soit donc détenu à l’ADX.

Or Hamza est actuellement emprisonné sous MAS (mesures administratives spéciales) et en isolement depuis des années à l’ADX Florence.

L'accusation à deux semaines pour faire appel, en attendant Julian Assange reste en prison.

Nous allons continuer à faire ce que nous savons faire, informer les gens sur l'injustice de la situation et sur l'importance que cette affaire a pour nos vies; les pousser à défendre, comme nous, le droit à l'information.
Nous allons aussi continuer à agir auprès des députés belges pour que la Belgique prenne position sur cette injustice, dénonce la violation des droits humains, défende la liberté de la presse et offre à Julian Assange son soutien pour sa libération et une protection juridique.
Nous savons que plusieurs partis agissent déjà en ce sens mais aujourd'hui, il ne s'agit pas d'agir chacun de son côté, il faut agir ensemble. Nous allons tout faire pour que cela se fasse.

????Notre prochain rassemblement????
Dès notre prochain rassemblement, nous mettrons l'accent sur la libération de Julian Assange bien sûr mais aussi sur l'abandon de toutes les charges.
Ce 11 janvier étant aussi l'anniversaire de l'ouverture du camp de Guantanamo en 2002, nous serons rejoints par des manifestants de Bruxelles et en lien avec ceux d'autres villes à travers le monde qui réclament la fermeture de ce camp. Nous rappellerons les révélations de Wikileaks à ce sujet.
La lutte continue.
FREE JULIAN ASSANGE NOW DROP THE CHARGES !