A Namur, cela fait maintenant un peu plus d'un an que les rassemblements ont lieu.
A Bruxelles, ce lundi 2 août, nouveau rassemblement devant l'ambassade du Royaume-Uni, le huitième depuis le 4 janvier.
On peut se dire que si ce jour-là, ce 4 janvier, Julian Assange avait gagné son procès (même si nous n'avons jamais été dupes que cette victoire, si elle était la sienne cachait la défaite du journalisme et du droit à l'information), alors, ce jour-là, il aurait dû être libéré mais il ne l'a pas été.
Non seulement il ne l'a pas été, mais une demande de libération conditionnelle introduite deux jours plus tard a été rejetée, le renvoyant en prison dans des conditions d'incarcération qui ajoutent à la dégradation de sa santé.
Maintenant que l'appel étasunien a été partiellement reçu, une première audience préliminaire se tiendra le 11 août qui devrait porter justement sur le fait que l'appel a été reçu de façon limitée.
Je ne suis pas juriste loin de là, donc je commets certainement des erreurs d'interprétation mais, il me semble très clair que les procédures qui s'ouvrent, à nouveau, seront longues à en donner le vertige.
Ne nous leurrons pas, c'est le but recherché.
Harasser Julian Assange et lui faire perdre espoir, lasser ses soutiens et leur faire perdre courage.
Cela ne marchera pas car leur logique d'écrasement, de criminalisation du journalisme, nous la connaissons, nous l'avons comprise et nous disons : non !
Si ce que nous faisons n'est pas suffisant, c'est utile malgré tout, nous sensibilisons le plus de monde possible.
Si ce que nous faisons n'est pas suffisant, nous ne sommes pas seuls et nous restons unis aux autres groupes de soutiens, aux personnalités qui se battent.
Des médecins, des avocats, des journalistes, des artistes, des politiques, des citoyens ont compris l'importance de l'affaire Assange.
Restons mobilisés !
Mon message aux autres journalistes est que vous devez prendre note et agir, parce qu'il est dans votre intérêt de combattre dans cette affaire.
Cela ne se limite pas aux intérêts de Julian Assange et de WikiLeaks, mais aura un effet sur le travail des journalistes, en général, partout dans le monde.
Kristinn Hrafnsson