Woensdag 18 december 2019 van 19:30 - 21:30
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Grève en France : premiers éléments

Au moment où ces lignes sont écrites, personne ne peut prévoir l’évolution de la situation en France, après le succès de la grève et des manifestations massives du 5 décembre.
On peut l’affirmer : les travailleurs prennent en main la marche à la généralisation de la grève par les décisions des assemblées générales, l’élection de délégués et la mise en place de comités de grève.

Si le gouvernement Macron s’obstine à ne pas retirer son projet sur les pensions (notamment la pension à points combattue en Belgique), il créerait lui-même les conditions de la grève générale dans l’unité des travailleurs et des organisations.
Le 5 décembre montre à ceux qui en doutaient la puissance de la classe ouvrière rassemblée avec ses organisations pour faire prévaloir son bon droit. Les choses ne font que commencer.
Quelques exemples de la mobilisation du 5 décembre
Alstom Aytré (Charente-Maritime) - Les syndicats CGT et FO communiquent : « Les organisations syndicales FO et CGT d’Alstom Aytré, accompagnées des salariés présents lors de la manifestation du 5 décembre, ont organisé une assemblée générale et ont décidé de reconduire la grève pour la journée du 6 décembre. Nous appelons donc tous les salariés, ouvriers, employés, ATAM, ingénieurs et cadres, à faire grève le 6 décembre et à rejoindre les rassemblements qui sont organisés partout dans le département. »

Et dans toutes les manifestations, aux quatre coins du pays, les mêmes remarques : « De mémoire de militants, on n’a jamais vu cela » ; « Incroyable, c’est sans précédent dans notre ville ». On relève 25.000 manifestants au Havre, 30.000 à Grenoble, 20.000 à Lille, 13 000 à Rennes, 20.000 à Nantes, 10.000 à Saint-Nazaire, 33.000 à Toulouse. Mais aussi, 15.000 à Perpignan. Et cela est peut-être plus significatif : 1.200 à Sens, 800 à Avranches, 1.000 à Laon.

Est-ce parce que pas une ville n’échappe à cette forêt de drapeaux syndicaux et de banderoles pour le retrait qu’il a fallu que les 250 000 manifestants de Paris soient bloqués pendant trois heures (police et black blocks occupant l’entrée du boulevard) ? A Toulon, 15.000 manifestants. À Draguignan : 1.500. À Brignoles : avec 700 participants, c’est la plus grosse manif depuis 1995. La banderole de tête demandant le retrait du projet Macron.

Et en Belgique ?
La grève en France indique la voie à suivre : celle du combat pour bloquer la politique de l’Union européenne.
Il ne fait pas de doute que les partis sont attentifs à l’évolution de la situation française. Que Paul Magnette soit ou non prolongé dans sa mission d’informateur, qu’un représentant de l’Open-Vld soit ou non désigné comme formateur, rien n’y fait : le prochain gouvernement devra s’exécuter devant les ordres venus de la Commission européenne.

Paul Magnette a demandé aux partis de choisir entre une politique de zéro déficit en 2024 (soit 13,4 milliards d’euros d’économies) et une politique de déficit modéré accompagnée de nouvelles baisses massives des cotisations sociales et du maintien de la pension à 67 ans.

Dans tous les cas, les travailleurs seront volés au profit du dividende patronal. On notera qu’au fil du temps, les notes du président du PS ont évolué pour faire de plus en plus de concessions aux libéraux.

N’est-il pas toujours plus clair qu’aucun gouvernement utile pour les travailleurs ne peut être formé dans le cadre du Parlement issu des élections du 26 mai dernier. Le PS doit rompre les négociations avec les partis de droite !

Nous proposons de nous organiser pour faire échec à toutes les tentatives d’associer les organisations des travailleurs à la politique du prochain gouvernement, si celui-ci se met en place. Ou alors, ne faut-il pas envisager des initiatives pour qu’un programme politique réellement conforme aux intérêts des travailleurs soit présent dans la prochaine campagne électorale ?

Entrée gratuite

Source: https://www.facebook.com/events/486906501950362/