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ATELIER DE PENSÉE COLLECTIVE
Prochaine séance
lundi 17 février à 18h30
Rue de la Victoire 26 à Saint-Gilles

Comment s’adresser au sens commun, comment le faire ruminer ?

Spelende kinderen

Comment s’adresser au sens commun, comment le faire ruminer ? C’est avec cette question en tête que nous vous proposons d’aborder la deuxième séance de l’atelier de pensée collective.
Pour apporter de la matière à cette réflexion nous diffuserons le film « Les herbes folles » (2019-76min.) de Dounia Wolteche Bovet, qui sera présente lors de l'atelier. Ce qui a attiré notre attention est notamment la manière dont le film aborde des sujets lourds, sans chercher à choquer le sens commun, ni à le démonter.
"Enceinte, je filme Axelle, ma mère, qui finit sa vie au bord de l’océan. Ma fille va naitre à la maison. Axelle ne veut pas mourir à l’hôpital. Accouchements hors structures, grossesses non désirées, avortements illégaux, les récits d’Axelle sont des chemins où puissance de vie et puissance de mort sont inséparables." Dounia Wolteche Bovet
Résumé de l’épisode précédent :

Lors de la première séance de notre atelier de pensée collective sur la question du sens commun nous avons tenté de poser un peu plus précisément la question à partir du film « Ici et ailleurs » film de Jean-Luc Godard.
Le film, qui date de 1976, tente d’appréhender une problématique qui traverse l’époque. Le discours militant est majoritairement attaché à l’idée que l’important est de démontrer une vérité extra-situationnelle, valable partout et pour tous. Que ce soit en Palestine, au Chili, en France ou ailleurs ce seraient les mêmes processus de résistance à l’œuvre, les mêmes enjeux, les mêmes acteurs, seules les apparences seraient changeantes. C’est ainsi qu’une première version du film avait été montée (mais pas diffusée), elle montrait le peuple, la répression, la lutte prolongée. Tous ces concepts vagues étaient illustrés par la lutte du peuple palestinien, mais ils auraient pu être représentés par n’importe quel autre combat, là-bas ou ailleurs. Dans la version de 1976 les auteurs reviennent sur ce premier montage, tentent de regarder les images qu’ils avaient utilisées seulement pour illustrer leurs propos. Et d’analyser les impasses auxquelles cela conduit en termes pratiques.
Ce qui nous intéressait, nous, dans ces films est que l’une des questions qui se posent dans ce retour est celle du sens commun. Dans la vision majoritaire du militantisme, de l’éducation populaire, etc., il s’agissait de s’en débarrasser. Ici il est question de montrer la nécessité d’un dialogue, de faire ruminer ce sens commun. Les personnages du film, les cinéastes, les spectateurs, ont des manières d’appréhender le monde, des images, des concepts non-intellectualisés, les prendre en compte n’est pas un frein à l’action. C’est au contraire laisser de côté ces éléments qui empêchent l’action, d’autant plus que toute une dynamique publicitaire sait très bien s’en occuper.
Mais le film a aussi ses limites, notamment la difficulté à sortir d’un discours très théorique aussi. Lors de la deuxième séance de l’atelier il sera question d’un film très différent.

Isabelle Stengers, Guillermo Kozlowski

Plus d’infos ? Tél. 02 543 03 08 E-mail : guillermo.kozlowski[@]cfsasbl.be