D'importantes négociations auront lieu le 27 mars 2017 à l'ONU. Celles-ci visent l'élaboration d'un Traité d'interdiction des armes nucléaires. La Belgique a décidé de ne pas prendre part à ce processus alors qu'elle est largement concernée puisqu'elle héberge une vingtaine de bombes étasuniennes sur la base militaire de Kleine-Brogel.
Depuis 1945, les accords et les traités établis afin de réguler l'armement nucléaire international n'ont pas eu l'impact espéré. Actuellement, une résolution adoptée par une majorité de pays à l'assemblée générale des Nations unies est sur le point de bouleverser le blocage qui persiste depuis des années en matière de désarmement nucléaire. Dès le 27 mars prochain des négociations historiques auront lieu au siège de l'ONU à New-York en vue d'établir un Traité d'interdiction des armes nucléaires.
C'est à la suite de 3 conférences organisées sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires qu'une majorité de pays ont appelé à la négociation d'un Traité d'interdiction des armes nucléaires. Le rapport de la dernière conférence à Vienne propose aux Etats de prendre part à « l'Engagement humanitaire », c'est-à-dire à faire progresser les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire. De nombreux Etats se sont rapidement engagés grâce à un lobbying important de la Campagne Internationale pour l'Interdiction des armes nucléaires (ICAN).
Autour de cet engouement, l'Open-Ended Working Group (OEWG) a vu le jour. Cet organe annexe à l'Assemblée générale de l'ONU publia un rapport dans lequel il « recommande, avec le soutien d'un grand nombre de pays, la convocation en 2017 par l'Assemblée générale d'une conférence ouverte à tous les États et à laquelle participeraient et contribueraient les organisations internationales et la société civile, afin de négocier un instrument juridiquement contraignant interdisant l'arme nucléaire de manière à aboutir à leur totale élimination. »
Un projet de résolution basé sur le rapport de l'OEWG fut déposé à la Première Commission de l'ONU. Le 27 octobre 2016, la résolution fut adoptée par une large majorité de pays : 123 votes pour, 38 contre et 16 abstentions sur 193 États membres. La Belgique fait partie des Etats qui ne prendront pas part aux négociations.
Sans doute la Belgique désire-t-elle rester le partenaire docile auquel l'OTAN est habitué pour préserver autant que possible l'unité de l'Alliance.
2017 sera donc l'année de l'organisation de la « Conférence des Nations Unies pour négocier un instrument juridiquement contraignant pour interdire les armes nucléaires et conduire à leur élimination totale ».
Le premier round des négociations aura lieu du 27 au 30 mars 2017. Le second round se déroulera du 15 juin au 7 juillet 2017.
L'article dans son intégralité : Traité d'interdiction des armes nucléaires
Bron: http://www.nuke-freezone.be/2017/03/01/contexte-du-futur-traite-dinterdiction-des-armes-nucleaires/