Bruxelles, le 9 février 2018 - Les communes belges comptent parmi les clientes les plus importantes de la banque Belfius, et Belfius est leur première banque. Elles sont donc les premières concernées par son éventuelle introduction en bourse. Cette introduction aurait effectivement des conséquences tant sur leurs conditions d'accès au crédit que sur l'accessibilité des services bancaires de base à la population.
L'arrivée d'investisseurs privés dans la banque ne ferait en effet qu'accentuer l'impératif de profit à court terme. Sa privatisation risquerait d'avoir un impact négatif sur la possibilité des communes à réaliser des investissements publics. Elle pourrait aussi contribuer à accélérer le processus de fermeture des agences les moins rentables — un motif d'inquiétude particulièrement légitime dans les zones rurales où de telles fermetures peuvent avoir des conséquences économiques désastreuses.
La plateforme « Belfius est à nous » a donc lancé une campagne d'interpellation communale. Via une motion, la plateforme propose aux citoyens d'interpeller directement leur conseil communal, d'une part pour réclamer la fin du processus de privatisation, d'autre part, pour ouvrir le débat sur un service bancaire public en Belgique.
Des nombreux citoyens et conseillers communaux soutiennent l'initiative de la plateforme. Les villes d'Assesse, Profondeville, Visé et Verviers en Wallonie, d'Ixelles à Bruxelles et de Zelzate en Flandre ont déjà adopté une motion de ce type. Elle est à l'ordre du jour dans plusieurs communes, comme Gembloux, Wanze, Molenbeek, Forest, Bruxelles-Ville ou Saint-Gilles. « Belfius est à nous » dispose également de relais susceptibles d'appuyer ses revendications dans de nombreuses villes et communes, telles que Liège, Namur, Leuven et Nivelle, de même que dans l'ensemble des communes de la Région bruxelloise.
Nous invitons les conseillères et conseillers communaux appelés à se prononcer sur ces motions, y compris celles et ceux affiliés aux partis de la majorité fédérale, à mettre de côté les allégeances partisanes pour signifier leur attachement à la défense du bien commun.
La décision de la vente de Belfius n'est pas encore actée. Il est nécessaire que l'avenir de Belfius soit débattu à tous les niveaux de pouvoir, mais aussi au sein de la population. Ce débat a jusqu'à présent été refusé par le gouvernement. Il est donc légitime de l'imposer.
Élus locaux ou simples citoyens intéressés à s'impliquer dans cette campagne peuvent contacter la plateforme aux adresses suivantes : Dit e-mailadres wordt beveiligd tegen spambots. JavaScript dient ingeschakeld te zijn om het te bekijken. (FR) et Dit e-mailadres wordt beveiligd tegen spambots. JavaScript dient ingeschakeld te zijn om het te bekijken. (NL)
Contact presse (FR) : Gregory Mauzé mail : Dit e-mailadres wordt beveiligd tegen spambots. JavaScript dient ingeschakeld te zijn om het te bekijken. tel : 0486.61.57.23
Contact presse (NL) : Frank Vanaerschot mail : Dit e-mailadres wordt beveiligd tegen spambots. JavaScript dient ingeschakeld te zijn om het te bekijken. tel : 0487.67.16.27
Pièce jointe : le texte de la motion.
À propos de la plateforme « Belfius est à nous »
Depuis sa création, la plateforme « Belfius est à nous » s'attache à sensibiliser la population et le monde politique sur l'importance de disposer en Belgique d'une banque publique et sous contrôle citoyen. De nombreuses initiatives ont ainsi été prises en ce sens : débats publics, conférences, animations de rue, pétition.
Les principes d'action de la plateforme, qui rassemble aujourd'hui une trentaine d'organisations, associations, syndicats, francophones et néerlandophones, sont résumés dans le manifeste de la plateforme.
Plus d'informations sur www.belfiusestanous.be
Facebook Belfius est à nous – Belfius is van ons