Mis en place en 2003, le Processus de Kimberley (PK) s'annonçait comme la solution pour mettre un terme au commerce de « diamants de sang », aussi appelés « diamants de conflit ». Quinze ans plus tard, ce mécanisme de certification semble pourtant avoir atteint ses limites. Plusieurs parties prenantes, y compris certaines à l'origine de sa création, le quittent au fur et à mesure, dénonçant son imposture et sa désuétude. On peut dès lors légitimement s'interroger sur sa raison d'être, son avenir. Et se préoccuper du rôle que jouera l'Union européenne, actuelle Présidente du processus.
Le diamant est un minerai rare possédant un des ratios valeur-poids les plus élevés au monde. Il n'est donc pas étonnant qu'il soit la pierre précieuse la plus convoitée des amateurs de bijoux, mais également des groupes armés qui y trouvent une source de financement facile. Dénoncée dès la fin des années 90's par plusieurs ONG, la corrélation entre négoce illicite de diamants et conflits armés n'est aujourd'hui plus à démontrer. Elle est désormais incontestée. Pour répondre à l'attention grandissante de la communauté internationale, et par peur d'un boycott des consommateurs, plusieurs États exportateurs et importateurs de diamants se sont rencontrés pour la première fois dans la ville diamantifère sud-africaine de Kimberley en 2000. Après près de trois ans de négociations, un accord politique inédit aboutissait sur la création du Système de Certification du Processus Kimberley (SCPK).
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