A l'occasion des fêtes de Wallonie et des 10 ans du début de la crise financière,
nous invitons à enfin libérer les rues, places, ateliers, chantiers... de l'emprise de la finance et de ses injonctions de rentabilité afin de la remettre au service des populations. Cette invitation s'inscrit dans un mouvement international d'actions et vise, à Bruxelles, Vienne, Francfort, Paris, Berlin, Amsterdam, Londres ou Dublin, à contrôler la finance !
Situation du secteur financier belge
Il y a 90 banques en Belgique. Leurs bilans cumulés s'élèvent à plus de mille milliards d'€. Les 4 plus grosses, BNP Paribas, ING, KBC et Belfius, concentrent plus de 2/3 du marché.
Depuis qu'elles ont été sauvées par l'argent public dans la panique qui a suivi la faillite de Lehman Brothers en 2008, elles n'ont pas davantage qu'auparavant servi l'économie réelle, elles continuent au contraire, par leurs produits spéculatifs à créer les conditions d'une nouvelle crise et à verser des dividendes à leurs actionnaires ; par ailleurs, elles ont détruit 15% de l'emploi du secteur et fermé 25% des agences.
Des sanctions ? Des règlements stricts ? Non pas ! Le gouvernement voudrait vendre des parts de Belfius pour faire rentrer un peu d'argent. Or cette banque est non seulement une source de revenus mais elle finance nos communes et devrait être utilisée comme levier d'action économique. Il est irresponsable de s'en priver, si on défend l'intérêt général. Et il est trompeur, voire mensonger d'annoncer qu'il s'agit d'un acte de gestion « en bon père de famille ».
La position des Wallon.ne.s, des Liégeois.es et des travailleur.euse.s
La majorité des citoyens wallons et liégeois estiment que Belfius DOIT RESTER une banque publique et que les pouvoirs publics doivent utiliser cet instrument comme levier pour une politique de sortie de l'austérité et de financement d'une transition vers une économie durable et soutenable ancrée localement (voir résolution du Parlement Wallon du 16/01/2015 et motion du Conseil Communal de Liège du 23/01/2018).
L'ensemble des employé.e.s des services financiers (banque et assurance) organisés en syndicats ont également signé des motions visant à défendre le métier de Belfius, et son ancrage au service du secteur public et de la population.
Les associations signataires
estiment que Belfius appartient à la population et soutiennent la coordination « Belfius est à nous »;
soutiennent le Manifeste « Bye Bye Tina » en l'adoptant à Liège et s'engagent à le diffuser ;
ont pour objectif à moyen terme le contrôle démocratique sur l'ensemble du secteur financier ;
exigent dans l'immédiat que le gouvernement organise une réelle consultation au lieu de vendre notre patrimoine au plus offrant et de le soumettre à la loi de Multinationales dépourvues d'éthique humanitaire, et des agences et lobbys qui sont à leur solde ;
appellent à participer aux actions des 14, 15 et 16 septembre à Liège qui visent à réinvestir nos rues, places, musées, théâtres, entreprises afin d'y lancer le débat et la réflexion.