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Pour respecter l'Accord de Paris, la vente des véhicules diesel, essence et hybrides conventionnels doit stopper d'ici 2028 en Europe, selon une étude du Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique (DLR). Les constructeurs et tous les niveaux de pouvoirs belges et européens ont un important rôle à jouer dans cette transition drastique et nécessaire.
Une nouvelle recherche approfondie du DLR, commandée par Greenpeace, souligne que les derniers véhicules
à carburant fossile doivent être vendus à des particuliers au plus tard en 2028 si nous voulons éviter les dramatiques changements climatiques qui s'annoncent. De plus, le nombre de ces véhicules en circulation va devoir baisser de 80% d'ici 2035. [1]
"Cette disparition de toutes les autos à moteur à combustion ne profitera pas seulement au climat, elle contribuera également à améliorer la qualité de l'air et la qualité de vie dans les villes et au-delà", souligne Joeri Thijs, expert Mobilité et Qualité de l'air chez Greenpeace. "L'urgence est encore plus grande concernant le diesel vu ses impacts négatifs et significatifs sur la santé, particulièrement sur celle des enfants", rappelle Joeri Thijs. [2]
Les gouvernements fédéral et locaux doivent agir
En Europe, cette transition ne pourra avoir lieu que si chaque gouvernement établit un plan de sortie et installe un cadre réglementaire contraignant pour le mettre en oeuvre.
"Notre gouvernement fédéral doit, dès cette législature, déterminer la date et la manière d'abandonner les véhicules diesel d'abord, et essence ensuite. Les villes et communes belges peuvent montrer la voie au niveau local, en suivant les exemples de villes comme Paris qui, au cours de la prochaine décennie, bannira les voiture diesel puis essence de ses rues. Des zones à ultra-basses émissions peuvent aider à cette transition", explique Joeri Thijs.
Moins de voitures, des voitures plus petites
Greenpeace appelle les constructeurs automobiles à immédiatement arrêter la production de voitures diesel et d'investir dans de nouveaux modèles de véhicules électriques: plus petits, abordables et peu énergivores.
Le rapport estime par ailleurs qu'il n'est pas durable de remplacer chaque véhicule à carburant fossile par un électrique.Un changement de modèle à grande échelle est nécessaire, le nombre de voitures particulières
doit être drastiquement réduit.
"Ici aussi, nos gouvernements ont un rôle majeur à jouer", souligne Joeri Thijs. "Stimuler le partage de véhicules, investir dans des pistes cyclables et pédestres et renforcer le fonctionnement des transports en commun diminuera la demande pour des voitures particulières", conclut-il.
Notes:
[1] Liens vers le résumé du rapport en français et le rapport complet (en anglais)
[2] Rapport de la Cour des Comptes Européenne
