La conférence des parties se termine à Katowice après de nombreux retards et reports incessants. S’il y a quelques progrès partiels en termes de procédure, la déclaration finale est loin d’être une réponse satisfaisante aux défis auxquels notre monde est confronté. C’est une honte flagrante, selon l'organisation environnementale Greenpeace.
Si la COP24 a abouti à un accord sur le mode d’emploi
qui doit fixer le chemin pour respecter l’Accord de Paris, aucun engagement collectif à rehausser les ambitions climatiques - les contributions nationales (NDC’s)– n’a pu par contre être trouvé et ce, en dépit des attentes que Katowice provoque un changement
décisif.
"Après une nouvelle année de catastrophes climatiques et à peine deux mois après que les experts climatiques du GIEC aient averti que les 12 prochaines années seraient cruciales pour empêcher l’irréversibilité du réchauffement global, le sommet sur le climat s'avère une énorme déception", a déclaré Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace International. "Ceci est moralement inacceptable. Nous n’avancerons pas sans action politique immédiate. Partout dans le monde, les gens appellent à une décision urgente, mais les gouvernements n’ont montré aucune volonté."
Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °
C, comme convenu dans l'accord de Paris sur le climat, il est essentiel que chaque pays élabore un plan climat plus ambitieux. C'était le grand engagement de ce sommet. Mais il n'y avait aucune promesse claire de relever l'ambition de ces plans nationaux pour
2020.
La Belgique co-responsable du flop climatique
La Belgique refuse également de faire preuve d'ambition climatique et porte ainsi une responsabilité historique écrasante avec les autres pays qui bloquent toute avancée.
“Il est désolant que la Belgique ait refusé de soutenir une large coalition de pays qui souhaitent des plans climat plus ambitieux", a déclaré Juliette Boulet de Greenpeace Belgique. "La différence entre ce que certains de nos ministres disent devant la caméra et leurs actions est maintenant cruellement visible. Leur comportement irresponsable est un coup dur pour les citoyens belges qui attendent massivement et énergiquement une action climatique de la part de la politique.
Les ministres belges en charge du climat n’ont rien à faire à cette conférence mondiale s’ils s'opposent à toute ambition accrue en Europe et dans le monde et s’ils sont incapable d'élaborer un plan national sérieux. Il est regrettable de constater que les gouvernements belges abandonnent les hommes et la planète."