Dans la nuit du mardi 29 janvier au mercredi 30 janvier, 250 citoyens ont détourné des milliers d’espaces publicitaires et ont placé 2000 affiches dans les stations métro, les abribus et les gares du pays afin de dénoncer l’inertie du gouvernement belge quant au climat (notamment à Liège, Leuven, Gand, Anvers, Namur, Bruxelles, Ostende). Ce matin, 5000 stickers seront par
ailleurs collés dans les transports en commun, dans le but d’attirer l’attention sur le fait que la politique climatique belge est tout sauf satisfaisante.
Cette action est née d’une volonté de confronter les citoyen.ne.s belges à l’inertie politique du gouvernement en matière climatique. Nous, citoyens, continuerons jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’il faut à tout prix changer les règles du jeu.
• Sur l’ambition climatique : Nous l’avons vu encore une fois lors de la COP24, la Belgique est un mauvais élève quant à ses ambitions climatiques. Le principe de « neutralité carbone », entre autres, est un nuage de fumée qui déresponsabilise les sociétés polluantes et autorise tous les excès. Sous couvert d’une prétendue "compensation carbone", on ouvre la brèche à plus d’émissions de gaz à effet de serre à l’étranger et à une compensation financière qui ne garantit en rien la diminution des émissions. Nous demandons un plan climat autour d’objectifs précis et ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre à long, moyen et court terme.
• Sur l’efficacité des mesures : Le fédéral renvoie la balle aux régions, les régions renvoient la balle au fédéral. Entre-temps, rien n’avance. La thématique
environnementale est transversale. Il est donc indispensable d’entamer une
coopération étroite entre les différents niveaux de pouvoir, dans les textes comme dans les faits. Le réchauffement climatique ne concerne pas qu’un ensemble d’individus. Il est global et doit être traité comme tel.
• Sur la justice sociale : Enfin, si les conséquences du réchauffement climatique sont subies par toutes et tous, les responsabilités, elles, sont imputables aujourd’hui à une minorité de personnes et d’entreprises que nos responsables politiques ont le devoir de sanctionner. Nous demandons des actes politiques qui s’attaquent aux causes des émissions de gaz à effet de serre et non aux comportements individuels qui n’en sont que les symptômes apparents.
Aujourd’hui, nous voulons leur montrer que nous sommes nombreux, que nous sommes prêt.e.s à changer nos comportements mais qu’il est de la responsabilité des ministres de mettre en place des alternatives et des mesures politiques contraignantes et socialement justes pour sauver le climat.
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