Koopkrachtplakkaat

EnergieplakkaatC

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Une réforme de la PAC est urgente. Selon un rapport de Greenpeace, les subsides actuellement distribués par l’Europe renforcent les méga-fermes. L’étude montre que la Belgique est le pays où leur croissance est la plus importante dans l’UE, avec 70% des porcs et 72% des poulets désormais élevés dans des mégas-fermes. Les petites fermes, elles, continuent de disparaître, alors que ce sont elles qui devraient être soutenues.

L'organisation environnementale Greenpeace a commandé une enquête sur la manière dont les subventions de la politique agricole commune européenne sont utilisées. [1] Le rapport montre que la distribution actuelle conduit à une concentration croissante de la production de viande et de produits laitiers dans des exploitations moins nombreuses et plus grandes.

Ces tendances sont clairement visibles en Belgique. Les méga-fermes, qui disposent d’un chiffre d’affaires de plus de 500.000 euros ont connu un vrai boom en 12 ans et sont maintenant 4.120 sur un total de 28.730 fermes en Belgique, en 2016.

Ainsi, en 2016, 70 % de la viande porcine provenait des plus grandes exploitations d'élevage, soit 41% de plus qu’en 2004. Idem pour la volaille, où 72 % des poulets ont été élevés dans ces méga-fermes en 2016 contre 27 % en 2004. Dans le cas des produits laitiers, la hausse aussi est significative avec un passage de 3 à 25% en 12 ans. [2]

"Cette situation n'est plus tenable. Les petits agriculteurs sont les victimes de cette distribution des subsides. Cela ne devrait pas être le cas. La PAC devrait défendre ceux qui préservent l’environnement", déclare Sébastien Snoeck, expert en Agriculture et élevage durables de Greenpeace. “Or les méga-fermes ont un impact énorme sur le climat, l’environnement et la pollution de l’eau et de l’air.” [3]

Une réforme profonde est nécessaire

La politique agricole européenne actuelle encourage cette augmentation d'échelle. À l'heure actuelle, la PAC brasse chaque année entre 28,5 et 32,6 milliards d’euros en faveur du secteur de l’élevage, soit entre 18 et 20% du budget annuel total de l’UE. De cette manne, environ 600 millions d'euros vont chaque année à l'agriculture belge. Or, seule une fraction va à l'agriculture à petite échelle et écologique, la plus grande partie de cet argent étant destiné aux méga-fermes. Une réforme radicale de la politique agricole européenne s'impose.

"Les subventions européennes devraient orienter cette réforme en tenant compte de la situation désastreuse dans laquelle se trouvent aujourd'hui de nombreux éleveurs belges", conclut Sébastien Snoeck. "L'argent de l'UE doit aller aux agriculteurs qui restaurent et protègent activement la nature. Cela permettra la transition vers un secteur de l'élevage avec moins d'émissions, moins d'impact sur la biodiversité et plus de respect pour le bien-être animal.”

Un tel futur est possible, comme l’a montré une récente
étude de l’UCL commandée par Greenpeace et qui montre qu’il est parfaitement possible de répondre aux besoins nutritionnels belges avec un troupeau beaucoup plus petit et en cessant la propension des méga-fermes. [4]

Notes:
[1] Le rapport complet (en anglais) est disponible ici. Il a analysé les méga-fermes dans 8 pays européens. Vous trouverez les chiffres sur la Belgique pp.7-9.
[2] Le chiffre pour les fermes laitières est nettement plus bas que les autres. Une des raisons est le fait que jusqu’en 2015, des quotas laitiers étaient imposés.
[3] D’après les chiffres officiels, qui ne tiennent pas compte de l’importation de nourriture pour les animaux d’élevages, l’agriculture et l’élevage sont respectivement responsables de 12 et 7% des émissions totales de gaz à effet de serre.
[4] Vous trouverez ici le rapport complet de l’UCL, le briefing et le communiqué de presse.