La CSI a appelé à une solution pacifique pour sortir l’Algérie de l’impasse, respectant les droits humains fondamentaux tels que la liberté syndicale, d’expression et d’association.
Bruxelles, 8 mars 2019 (CSI en ligne) – Les manifestations massives qui ont été organisées dans les villes du pays ont été réprimées par les forces de l’ordre. Ce mouvement de contestation était dirigé contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika briguant un cinquième mandat présidentiel en dépit de son état de santé. Officiellement à la tête du pays depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika séjourne actuellement dans un hôpital de Genève, où il a été admis le 24 février pour y passer des «examens de routine».
Le respect des valeurs démocratiques doit guider l’Algérie dans sa recherche d’une solution politique pour sortir de l’impasse, capable de répondre aux graves problèmes auxquels doit faire face le pays, notamment le chômage qui touche 25% des jeunes. En l’absence d’une telle solution, la grogne sociale risque de s’intensifier et de nourrir les ambitions des partisans d’un fondamentalisme violent, susceptibles de tirer parti de la situation et de plonger le pays dans une situation dramatique.
«Nous soutenons pleinement notre affilié CGATA, l’ensemble des syndicalistes et la population algérienne qui luttent pour le respect de leurs droits fondamentaux, de leurs libertés et de la démocratie», a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.
De nouveaux appels à manifester ont été lancés pour aujourd’hui, le 8 mars.