Des activistes de Greenpeace sont venus rappeler aux partis frileux en matière d’élevage écologique que la politique agricole a un impact considérable sur notre environnement et notre climat. Les activistes ont affiché des pancartes électorales caricaturales des présidents de parti en rue et dans le métro bruxellois et vont maintenant promener un cochon géant devant le siège de la N-VA, du CD&V, de l’Open VLD, du MR et du cdH.
Ce matin, 21 activistes de Greenpeace ont accroché des affiches électorales caricaturales de cinq présidents de parti pour rappeler l’importance de la politique agricole pour notre futur à tous et pour la préservation du climat. Charles Michel (MR) - grimé en coq -, Maxime Prévot (cdH) - en taureau -, Wouter Beke (CD&V) - en cochon -, Bart De Wever (N-VA) - en vache - et Gwendolyn Rutten (Open VLD) - en poule - ont ainsi été invités à mieux soutenir l’agriculture écologique et familiale.
Toutes les affiches et images sont disponibles ici.
La position de leur parti n’est effectivement pas claire sur la nécessité de réduire l’impact de l’élevage intensif et en parallèle de soutenir un élevage respectueux des fermiers et de l’environnement. [1] Accompagnée de représentants de l’UNAB, l’Union nationale des agrobiologistes belges, Greenpeace va maintenant promener un cochon géant devant le siège des 5 partis afin de demander un soutien clair de leur part.
“La Belgique et l’Europe décident en ce moment de la politique agricole des 10 prochaines années. Les scientifiques ont souligné l’importance de produire et consommer moins de viande afin de préserver la biodiversité mondiale et notre climat. [2] Or certains partis continuent de soutenir l’idée que nos élevages intensifs qui nuisent à la nature puissent encore s’agrandir et bénéficier de subsides publics”, dénonce Sébastien Snoeck, expert Agriculture et Elevage durables chez Greenpeace Belgique.
Aujourd’hui, une grande partie des subsides européens bénéficient encore à des élevages industriels polluants qui ne cessent de s’agrandir, y compris en Belgique. [3] “Ces élevages industriels de porcs ou de volailles affectent le climat, polluent les eaux et l’air et créent de la souffrance animale”, souligne Sébastien Snoeck. “C’en est fini des promesses de campagne, notre planète a besoin de choix clairs : il faut faire la place à une agriculture écologique et rémunérer justement les agricultrices.eurs qui travaillent en ce sens, pour le bien de tous.”
Près de 20.000 citoyens se sont déjà postés à nos côtés pour réclamer davantage d’argent public pour l’élevage écologique. La pétition, ainsi que nos demandes sur la future politique agricole, va être remise à l’ensemble des partis politiques belges dont nous visiterons les sièges aujourd’hui.
Notes :
[1] En février, nous avons envoyé un questionnaire aux partis politiques belges sur les mesures qu'ils souhaitent prendre dans le domaine agricole en matière de climat et d'environnement. Sur la base des réponses et des programmes électoraux, chaque parti a reçu un score. Les partis auxquels nous nous adressons avec cette action ont obtenu les pires résultats : ils n'ont pas de position claire voire continuent à soutenir l'élevage intensif de bétail. Les réponses et les scores sont disponibles sur demande.
[2] Les derniers rapports alarmants de l’IPBES sur la biodiversité et du Giec sur le climat ont, entre autres, souligné l’impact nocif de l’agriculture et de la surconsommation de viande.
[3] Voici les chiffres de la PAC, la politique agricole commune européenne. En Belgique, avec plus de 49 millions de porcs, vaches, poules et poulets dans une si petite région, un cheptel réduit s’impose.
Photos :
Toutes les affiches et images sont disponibles via https://media.greenpeace.org/CS.aspx?VP3=SearchResult&STID=27MZIFJW0D9CT&VBID=27MZVNMBT1A&RW=1440&RH=708