Depuis quelques années, les quartiers qui bordent le canal font l’objet d’une concentration des « nouvelles » politiques territorialisées et de rénovation urbaine : Plan canal, création de zones d’entreprises en milieu urbain (ZEMU), contrats de quartier auxquels s’ajoutent aujourd’hui les contrats de rénovation urbaine (CRU), mise en place de zones franches ZEUS, Fonds FEDER, marketing urbain, Plan d’aménagement directeur (PAD)... Du côté du privé, les investissements spéculatifs ne cessent de croître également dans ces espaces. Ce double levier public et privé entraîne avec lui des mutations urbaines et sociales importantes qui, ne nous en cachons pas, inquiète IEB. La rente foncière a grimpé en flèche autour de Tour et Taxis, sur la Rive gauche près des brasseries Belle-Vue à Molenbeek ou au bassin de Biestebroeck à Anderlecht alors que la Région manque d’outils de maîtrise et de régulation du foncier, que le pourcentage de logements publics et particulièrement sociaux reste très faible, que les activités économiques productives peinent à rester ou s’installer.
Face à ces enjeux, IEB a mis sur pied dès 2011 un groupe de travail, le « Groupe Canal », qui regroupe des membres d’IEB mais aussi des associations et habitants préoccupés par la question de l’avenir du canal. En vue des élections régionales de ce 26 mai 2019, le Groupe canal a transmis un questionnaire à l’ensemble des chefs de fil des partis politiques régionaux pour connaître leurs prises de position et intention concernant différents enjeux et dossiers liés à ce territoire précieux pour la Région et ses habitants.
Pour IEB, il s’agit d’un exercice démocratique essentiel visant à permettre aux habitants de la Région bruxelloise de mieux cerner la vision défendue par chaque formation politique dans ce dossier d’envergure régionale.
Les questions s’organisaient autour de deux grands axes :
1) les enjeux transversaux aux territoires du canal : quelles mesures pour maintenir/développer les fonctions économiques et logistiques (usage de la voie d’eau) ; quelle cohabitation des fonctions économiques, résidentielles et de loisir ; quel type d’activités pour quel type d’emplois ; comment réguler/contrer la spéculation immobilière ; faut-il réévaluer les zones d’entreprises en milieu urbain (ZEMU) qui peinent à assurer l’équilibre entre fonction productive et résidentielle au détriment des premières ; comment s’assurer que les logements développés sur ces territoires restent accessibles pour la majorité des bruxellois ?
2) les enjeux spécifiques à huit territoires : Schaerbeek-Formation, le Pont Van Praet, Tours&Taxis, Sainctelette/bassin Béco, Porte de Ninove, Heyvaert, site des Abattoirs et bassin de Biestebroeck.
IEB regrette que seuls quatre partis se soient pliés à l’exercice : le PTB, les Ecolos, le PS et le Cdh. Vous trouverez l’intégralité de leurs réponses ci-joint (mettre pièce jointe).
Si vous voulez en savoir plus sur les positions d’IEB au sujet de ces enjeux, nous vous conseillons les articles suivants :
Sur les questions transversales :
- dossier Canal2
- dossier sur les activités productives
- dossier sur le transport de marchandises
- le PLOEF, un Pavé dans le canal
Sur les territoires spécifiques :
- le Pont Van Praet
- Tours&Taxis, sur les charges d’urbanisme, sur l’urbanisation du site
- Sainctelette/bassin Béco
- Porte de Ninove
- Heyvaert
- site des Abattoirs
- bassin de Biestebroeck
Les questions et les réponses [1] :
- Télécharger les questions et les réponses du PTB, d’écolo, et du PS :
PDF - 663.7 ko - Télécharger les questions et réponses du CdH :
PDF - 152.8 ko
Notes
[1] La réponse du CdH étant arrivée plus tardivement, elle n’a pas pu faire l’objet d’une mise en page spécifique