Alors que les incendies en Amazonie alimentent la crise climatique et continuent de menacer gravement la biodiversité et les peuples autochtones, Greenpeace Brésil a réalisé des images aériennes de ce désastre. Nos militants ont rejoint ce matin la mobilisation devant l’ambassade du Brésil à Bruxelles.
De janvier à août 2019 seulement, le nombre d'incendies dans la région et les états de Rondônia et Pará a augmenté de 145 % par rapport à la même période en 2018.
“Il est urgent de briser ce cercle vicieux. Lors d'un survol ce vendredi, nous avons pu voir les conséquences de la politique anti-environnementale de Bolsonaro : de vastes zones déboisées entourées de fumée, montrant l'avancée de l'agriculture industrielle au détriment de la forêt tropicale”, explique Sébastien Snoeck, qui suit la campagne Amazonie à Greenpeace Belgique.
Ces photos et vidéos sont libres de droit, à condition d’ajouter le copyright © Victor Moriyama / Greenpeace. Vous trouverez plus d’images ici.
En Amazonie, le feu et la déforestation vont de pair. Cette année, les trois quarts des foyers d’incendie ont pris dans des zones qui étaient encore boisées en 2017. [1] La destruction des forêts est directement liée à la crise climatique. Une hausse de la déforestation et des incendies en Amazonie signifie plus d'émissions de gaz à effet de serre et plus de changement climatique, avec des conditions extrêmes plus fortes et plus dangereuses, menaçant davantage la forêt, la biodiversité, l'accès à la nourriture et la santé humaine.
“Les incendies qui dévastent l’Amazonie nuisent également à l'image du Brésil sur la scène internationale. Même le secteur agricole admet aujourd’hui que la politique environnementale du gouvernement peut causer des dégâts économiques à ce pays d’Amérique du Sud”, continue Sébastien Snoeck.
“En bref : la déforestation n'est pas seulement néfaste à l'économie brésilienne, au climat sur terre et à l’environnement. Elle met également en danger la vie de milliers de personnes. Prendre des mesures pour mettre fin à cette déforestation doit être un objectif pour tous, et une obligation pour les dirigeants brésiliens”, conclut-il.
Greenpeace Belgique participe en ce moment à la manifestation devant l’ambassade du Brésil, à Bruxelles, pour réclamer des mesures rapides afin de mieux protéger la forêt amazonienne.
Note:
[1] Sur les 23.006 incendies comptabilisés en Amazonie au cours des 20 premiers jours du mois, 15.749 ont éclaté dans la forêt ou dans des régions récemment déboisées.