A l’heure où l’urgence climatique et environnementale touchent de plus en plus violemment l’ensemble de la planète, à commencer par les pays les plus vulnérables, l’adoption de mesures concrètes et ambitieuses est plus que jamais indispensable. La science est claire : pour limiter le réchauffement global à un maximum de 1,5°C, les émissions globales devraient être réduites de moitié d’ici 2030. C’est encore possible, mais il faut agir sans délai, afin de maintenir une planète viable pour les générations actuelles et futures.
2020 sera une année charnière, avec la mise en application effective de l’Accord de Paris. Ceci se traduira par la remise de contributions nationales (NDC) mises à jour pour une ambition sur base des données scientifiques les plus récentes. La COP 25 de décembre 2019 a donc comme objectif fondamental d’anticiper et de préparer au maximum ce processus qui culminera à la COP 26, fin 2020. Par ailleurs, plusieurs thèmes de négociations précis sont à l’ordre du jour du sommet climat de cette année.
La question de l’ambition reste toujours centrale. La société civile attend des États qu’ils prennent des engagements nationaux renforcés, basés sur les derniers rapports spéciaux du GIEC1. Cette dynamique doit être enclenchée à Madrid. Cela implique également que tout accord éventuel sur les règles concernant les marchés et non marchés carbone (article 6 de l’Accord de Paris) offre des garanties solides en matière d’intégrité environnementale, de justice sociale et de droits humains. Si ce point était resté sans conclusion définitive lors de la COP 24 à Katowice, c’est notamment parce qu’il comporte un réel risque d’affaiblir les fondements de l’Accord de Paris.
Point toujours épineux des négociations climat : le financement climat international. Les pays développés doivent respecter leur engagement d’atteindre un financement de 100 milliards de dollars annuels d’ici 2020. La question des pertes et préjudices et de leur financement est également centrale pour les pays en développement, en première ligne face aux conséquences du réchauffement. Dans ce contexte, une opportunité clé pour s’engager sur la question est la révision du Mécanisme International de Varsovie.
Nous avons besoin d’actions concrètes et systémiques qui permettent de lutter contre le réchauffement planétaire. C’est également ce que demandent les millions de personnes qui marchent et se mobilisent au niveau mondial.
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