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arton17130 59984 326x235Motivé par l’urgence du combat contre la pandémie de Covid-19, le ralliement de l’opposant Benny Gantz au Premier ministre Benjamin Netanyahou aura pour conséquence de hâter l’annexion de pans entiers de la Cisjordanie dès juillet 2020. La Belgique et l’Union européenne doivent se tenir prêtes à sanctionner lourdement cette atteinte aux droits inaliénables du peuple palestinien et aux fondements du droit international.

Il aura fallu 16 mois de blocage, trois élections et une pandémie pour permettre aux frères ennemis de la politique israélienne de concrétiser l’un de leurs rares points d’accord : l’annexion unilatérale de la Vallée du Jourdain et des colonies en Cisjordanie. Le pacte de gouvernement intervenu ce lundi 20 avril entre l’indéboulonnable Premier ministre Benjamin Netanyahou et son opposant, Benny Gantz, prévoit en effet de pouvoir y appliquer la souveraineté israélienne sur celles-ci, et ce dès juillet 2020.

Cette initiative est une violation flagrante du droit international qui proscrit l’acquisition de territoires par la force. Elle est le prolongement logique de la « vision pour la paix » du président états-unien Donald Trump, alignée sur les revendications de l’extrême droite israélienne. Elle consacre le refus israélien d’un État souverain et viable pour les Palestiniens, pour lesquels n’est envisagé un avenir national que sous la forme d’enclaves morcelées. Une copie quasi conforme des bantoustans du régime ségrégationniste sud-africain.

Si la politique israélienne d’apartheid est largement antérieure à ce projet d’annexion, ce dernier met à nu le suprématisme racial qui fonde le comportement d’Israël à l’égard des Palestiniens. Ceci concerne également les 18% d’Arabes israéliens, dont la citoyenneté au rabais est confortée par cet accord de gouvernement. Benny Gantz, qui n’est plus à une trahison près, a en effet renoncé à exiger l’abrogation de la loi « Etat-Nation » de 2018, qui réserve le droit à l’autodétermination au seul peuple juif.

Le fait qu’un gouvernement d’union nationale en principe dédié à la lutte contre le Covid-19 s’autorise pareille transgression en dit long sur le climat qui règne dans le pays. Pour l’écrasante majorité du spectre politique israélien, la question palestinienne est désormais une affaire strictement intérieure, à régler aux conditions de l’occupant. Cet état de fait n’est que la conséquence logique de l’impunité inouïe dont bénéficie Israël. Les réactions extrêmement timorées face à l’inique plan Trump constituent à cet égard le point d’orgue de la démission de la communauté internationale, désormais de plus en plus assimilable à une arène régie par les seuls rapports de force.

« Il serait incompréhensible que les autorités belges et européennes restent les bras croisés alors qu’une telle forfaiture se profile », estime Pierre Galand, président de l’Association belgo-palestinienne. « Au-delà des droits inaliénables du peuple palestinien, il en va de la crédibilité de la Belgique et de l’UE à défendre le droit international, dont singulièrement les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, organe dans lequel siège actuellement la Belgique ».

La Belgique doit convoquer séance tenante l’ambassadeur israélien à Bruxelles pour lui signifier le caractère inadmissible de ce projet d’annexion. Elle doit interdire tout échange avec les colonies bientôt annexées et mettre sur pied d’urgence, de concert avec ses partenaires européens, un arsenal de sanctions à la hauteur de cet attentat aux valeurs de paix et de justice, qui concerne l’ensemble des relations économiques, commerciales et culturelles avec Israël.

Source: https://www.association-belgo-palestinienne.be/en-israel-lunion-nationale-au-service-de-lannexion/