Être enfermé.e en centre fermé est déjà inacceptable, mais en période de confinement, cela devient illégal ! Les personnes détenues dans les centres témoignent.
La détention en centre fermé est devenue illégale. L’inaction de nos responsables politiques menace les plus vulnérables d’entre nous. Au regard de la loi, la détention des étrangers est permise pour autant que leur expulsion du territoire demeure une possibilité. Dans le contexte qui est le nôtre, celui d’une fermeture des frontières et d’une interruption du trafic aérien international, le rapatriement des détenu.e.s est tout simplement empêché et le maintien de leur détention devient de facto illégal.
Dès l’ouverture des centres fermés à la fin des années 1980, nombre de militant.e.s et associations se sont opposés à ces dispositifs carcéraux qui privent des personnes de leur liberté pour l’unique motif suivant : l’absence d’un titre de séjour valable. Dans une lettre ouverte adressée à la Première ministre belge, une centaine d’avocat.e.s ont récemment appelé à la cessation des activités de tous les centres fermés.
Depuis le début de la période de confinement, nous avons réalisé une enquête afin d’évaluer les ajustements apportés par l’Office des étrangers et vérifier la mise en applications des mesures de sécurité prescrites par les autorités. Nous avons joint par téléphone une vingtaine de détenu.e.s avec lesquel.le.s nous sommes restés en contact durant les quatre dernières semaines. Ce sont ces échanges qui nous permettent aujourd’hui d’alerter l’“opinion publique” quant à l’évolution dramatique de la situation.
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