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En Guinée, les forces de sécurité et de défense continuent à tuer, blesser, détenir arbitrairement de manifestants et passants, allant à l’encontre de la législation du pays et des promesses des autorités guinéennes à la communauté internationale.

Update 26 octobre 2020 :

Des récits de témoins, des images satellites et des vidéos authentifiées et analysées par Amnesty International confirment que les forces de défense et de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles sur des protestataires après l’élection présidentielle contestée du 18 octobre.

De nombreux morts et blessés ont été recensés lors de manifestations et d’émeutes. Des habitations et des biens ont été détruits. Internet et les liaisons téléphoniques ont été perturbés ou coupés le vendredi 23 et le samedi 24 octobre. Un site d’information est toujours suspendu.

DROIT DE MANIFESTATION BAFOUÉ EN GUINÉE
La Guinée dispose d’une constitution qui consacre le droit à la liberté de réunion pacifique et la liberté d’expression et des textes législatifs encadrant le maintien de l’ordre public. Les autorités guinéennes et en particulier le Président Alpha Condé et ses ministres ont pris des engagements au niveau national et international à rompre la longue tradition d’impunité.

Cependant, il est clair que le président Alpha Condé a échoué à remédier à la culture de l’impunité pour les violations des droits humains commises par les forces de défense et de sécurité.

En effet, des dispositions du Code pénal restreignent considérablement le droit à la liberté de réunion pacifique. Les autorités guinéennes conditionnent systématiquement l’organisation de rassemblements à une autorisation préalable des autorités. Du fait de nombreuses restrictions au droit de réunion pacifique, plusieurs militants pro-démocratie, opposants et simples manifestants ont bravé les interdictions des autorités. Les forces de défense et de sécurité ont fait usage excessif de la force pour disperser et réprimer des manifestations.

UN USAGE EXCESSIF DE LA FORCE PAR L’ARMÉE
Par ailleurs, des militaires armés sont régulièrement déployés lors d’opérations de maintien de l’ordre et en dépit des dénégations des autorités. Les forces de défense et de sécurité ont recours à un usage excessif de la force en utilisant des armes létales dans des situations qui ne sont prévues ni par les Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois, ni par la loi de 2015 sur le maintien de l’ordre public en Guinée.

L’IMPUNITÉ EST LA RÈGLE
Entre octobre 2019 et juillet 2020, au moins 50 personnes ont été tuées lors de différentes marches et protestations. Des dizaines d’autres ont été blessées. Entre octobre 2019 et février 2020, Amnesty a recensé au moins 11 interdictions de manifester. Au moins 70 arrestations, détentions arbitraires ou détentions au secret ont ciblés des voix dissidentes, coupables d’avoir exercé leur droit à la liberté d’expression ou au rassemblement pacifique.
Briser le cycle de l’impunité : justice et réparations pour les victimes et leurs familles

L’impunité est la règle. A ce jour, les enquêtes sont restées sans suite, bafouant ainsi le droit à la justice des victimes de violations de droits humains ou de leurs familles. Les autorités ont de manière délibérée mis des obstacles pour amoindrir le bilan macabre et ainsi empêcher les familles de réclamer la justice et réparation. Des mesures ont étés mis en place pour minimiser le nombre officiel de victimes et pour empêcher les autopsies judiciaires.

L’une des demandes des victimes et de leurs familles ainsi que les organisations de la société civile à la suite des manifestations qui ont entraîné des dizaines de morts et de blessés était que le gouvernement se conforme pleinement aux obligations nationales et internationales pour ouvrir des enquêtes indépendantes et arrêter et juger les forces de sécurité suspectées d’avoir tuées ou blessées des manifestants et des passants en 2019 et 2020.

Il est primordial que les autorités guinéennes s’engagent à lutter efficacement contre l’impunité, que les victimes obtiennent des réparations pour les dommages subis et que les autorités guinéennes mettent en conformité aux normes internationales relatives les lois et pratiques de maintien de l’ordre.

Source: https://www.amnesty.be/veux-agir/agir-ligne/petitions/article/faut-mettre-violence-policiere-guinee?s=2020-0121%3A50300696-ca3c3068-ada2-4d74-93d5-601be3fb51e8