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« Je suis arrivée chez une cliente et là, elle m’annonce que son fils, qui est près de moi en plus, est en attente des résultats de son test covid! »
Ce n’est qu’un cas parmi des centaines. Au travers de ce témoignage, c’est toute l’absurdité de la situation que subissent les aide-ménagères qui est mise en avant. C’est pour cette raison que la FGTB Titres-services a décidé de mettre à la disposition des travailleuses du secteur une plate-forme sur laquelle leurs témoignages sont publiés
L’objectif du site www.parolesdaidesmenageres.be est de leur donner la parole, mais aussi de dévoiler au grand public leur détresse et leurs inquiétudes bien légitimes. Pas le biais de véritables témoignages, nous voulons montrer à tous la situation telle qu’elle est réellement sur le terrain, mais nous voulons aussi que ces témoignages servent d’électrochoc au gouvernement et qu’il mesure enfin toute l’incohérence de cette situation.
« Une cliente me dit que sa fillette de 2 ans rentre de la crèche car elle a de la fièvre mais que je peux y aller quand même. Le bureau me dit que si j’ai peur, je peux ne pas y aller, ce sera alors une absence justifiée et donc non payée… Du coup, j’y vais et la petite de 2 ans, qui ne pratique évidemment pas la distanciation sociale me colle durant toute la prestation.»
Aujourd’hui, les aide-ménagères doivent choisir entre leur salaire ou leur sécurité, même dans des cas extrêmes, pour la simple raison qu’il n’existe pas filet de sécurité assez fort en cas d’annulation de prestation de la part du client, mais aussi de la part de l’aide-ménagère qui estimerait que sa sécurité ne serait pas garantie.
Les gouvernements régionaux doivent tout mettre en œuvre pour éviter que les aide-ménagères ne sombrent encore un peu plus dans la précarité.
Quant au gouvernement fédéral, il doit lui aussi prendre ses responsabilités envers les aide-ménagères en facilitant et permettant aux régions d’appliquer des mesures en leur faveur.
Sébastien Dupanloup, secrétaire fédéral
