Koopkrachtplakkaat

EnergieplakkaatC

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Le 30 octobre dernier, quand le gouvernement a décidé de garder le secteur des titres-services ouvert, il était inconcevable que ce maintien de l’activité se fasse sans la mise en œuvre rapide de mesures concrètes pour les aide-ménagères. On ne le dira jamais assez, le secteur des titres-services est un secteur particulièrement vulnérable, qui occupe plus de 140.000 travailleurs, majoritairement des femmes, à temps partiel et dont beaucoup sont des familles monoparentales. Malgré un travail éreintant, la plupart d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté ou n’en sont pas loin. Et aujourd'hui, elles se retrouvent dans des situations dangereuses qu'elles ne peuvent pas contrôler. Les témoignages publiés sur www.parolesdaidesmenagères.be parlent d'eux-mêmes.

Or, trois semaines plus tard, aucune avancée n’est en vue, ni au niveau de la protection, ni au niveau financier.

L’attitude de Federgon est tout simplement irresponsable. La fédération patronale refuse toujours de fournir des masques de protection par client aux travailleuses. Elle reste sourde aux demandes répétées du ministre Dermagne d’établir un protocole sectoriel contraignant reprenant notamment l’obligation de masques. La santé des aide-ménagères n’est clairement pas la priorité pour cette fédération.

Même son de cloche en ce qui concerne l’aspect financier. Nous avons à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme. La plupart des aide-ménagères auront connu deux mois de chômage temporaire en 2020. Outre les pertes financières encourues sur le moment même (qui vont de 360€ à 420€ par mois), il y a aussi des répercutions sur d’autres rentrées comme la prime de fin d’année (en moyenne une perte de 120€). Sans parler des absences ‘autorisées’ non payées lorsqu’une prestation est annulée…

Aujourd’hui, le message de la FGTB Titres-services est clair : ça suffit ! Il est de temps que chacun prenne ses responsabilités. Les gouvernements, au niveau fédéral et régional doivent agir et imposer des règles dans un secteur qui est subsidié à hauteur de 75% avec une dominance d’employeurs qui se moquent de la santé et du bien-être de leurs travailleurs.
A ce propos, nous déplorons la décision du gouvernement flamand qui vient d’octroyer 40 millions aux entreprises des titres-services sans la moindre obligation pour elles ni la moindre avancée pour les travailleurs.

Sébastien Dupanloup, secrétaire fédéral
FGTB CG