Le mouvement citoyen GANG DES VIEUX EN COLÈRE est solidaire du monde culturel qui nous apporte à tous, chaleur et nourriture de l’âme, aux Vieilles comme aux plus jeunes, aux Vieux comme aux moins vieux.
Laisser mourir la culture c’est abandonner nos enfants à la barbarie…
PARU DANS LA PRESSE ce samedi 17/12/2020 :
» Dès le mois de mars, nombre de scientifiques annonçaient déjà que la crise sanitaire durerait probablement deux ans, jusqu’à ce que le virus disparaisse ou que soient trouvés les moyens médicaux pour le soigner ou s’en prémunir.
Il s’agissait donc, dès l’été, d’avoir une approche plus prévoyante et anticipative, permettant d’éviter un nouveau confinement.
Pourtant, c’est la capacité d’accueil des hôpitaux qui a été la base inamovible des choix politiques, sans tenir compte des besoins exprimés par le secteur des soins, ni des effets dévastateurs d’un confinement sur la santé physique et psychologique de la population, ni des désastres économiques pour les secteurs à l’arrêt.
Dans le secteur de la culture, des protocoles ont été appliqués à la lettre dès le mois de juin et constamment renégociés, pesant lourdement sur la capacité d’accueil et donc souvent sur la survie économique des lieux concernés, mais permettant au moins de maintenir des activités et du lien social (sauf pour les salles de concerts « debout » qui n’ont jamais pu rouvrir).
Alors qu’aucune étude, aucun cluster n’ont montré que les lieux culturels seraient des foyers de contagion (ils seraient même parmi les plus sécurisés tous secteurs confondus), on doute fortement que leur fermeture puisse contribuer à combattre l’épidémie.
Notre colère naît du désastre causé par cette deuxième mise à l’arrêt, alors que rien n’a été fait dans l’entre-deux pour soutenir efficacement le secteur des soins de santé, ni pour mettre à contribution les secteurs qui ont accumulé de larges profits pendant cette période.
Cela fera bientôt un an que nous vivons sous le régime d’un confinement à géométrie variable, qui privilégie de fait les géants de la distribution au détriment de l’économie locale, qui institue des habitudes virtuelles qui marqueront notre société pour longtemps, qui prend le parti de préserver la productivité et le temps salarié plutôt que le temps social et culturel.
Sans prendre en considération la misère psychique et morale qu’entraînent les carrières ruinées, les métiers perdus, le lien social réduit à néant ou presque, le désespoir des personnes âgées isolées ou enfermées dans les maisons de repos et privées de toute sortie culturelle…
Car tout n’est pas question d’argent.
Et quand bien même, malgré les aides actuelles (insuffisantes voire inexistantes dans bien des cas où la précarité est déjà la norme), l’État ne se dote pas de moyens pour pour garantir la survie de secteurs ainsi mis à l’arrêt.
« Vivre avec le virus », c’est répartir le poids des mesures sur l’ensemble de la société.
Et s’il faut privilégier certains secteurs par rapport à d’autres, ce n’est certainement pas ceux choisis jusqu’ici par les autorités belges, mais plutôt ceux qui créent des liens dans le monde réel, qui font le tissu de nos territoires et de nos sociétés.
En particulier, dans une période de restrictions importantes de nos libertés, y compris démocratiques, la fonction critique et émancipatrice de la culture est plus essentielle indispensable que jamais.
Nous ne voulons pas de énième confinement de la culture.
Toutes les activités culturelles et tous les espaces de rencontre, de partage, de dialogue et de débat, sont essentiels à la vie sociale et à toute vie humaine, doivent reprendre pour de bon et revenir au centre des préoccupations ! «
Déjà plus de 400 ORGANISATIONS sont SIGNATAIRES et leur nombre ne cesse d’augmenter,
Source: https://gangdesvieuxencolere.be/2020/12/la-culture-nest-pas-une-variable-dajustement/