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Delen van artikels

En plein hiver, en pleine crise sanitaire et sociale, alors qu’on nous demande de nous confiner et de respecter un couvre-feu, le gouvernement bruxellois s’apprête à lâcher la bride aux huissiers et à la police pour permeGre à nouveau aux propriétaires d’expulser locataires et occupant·e·s indésirables, et ce à parIr du 15 janvier. Déjà en
temps "normal", meGre des gens à la rue est inacceptable. Par les temps qui courent, sachant qu'il n'y a aucune soluIon de relogement, c'est tout simplement inhumain et dangereux!

Un moratoire empêchant les expulsions domiciliaires avait été décidé par le gouvernement bruxellois en mars 2020, au début du premier confinement, puis prolongé jusqu'à fin août à force d'insistance de la part des groupes et organisaIons mobilisées autour du droit au logement. Avec le second confinement, un nouveau moratoire a été mis en place, en novembre 2020.

Un moratoire sur les expulsions, concrètement, c'est ce qui empêche propriétaires, huissiers et police de s'introduire chez les occupant·e·s d'un logement, de les forcer à "déguerpir" , de les meGre dehors, avec toutes 1 leurs affaires sur le troGoir et « débrouillez-vous ». Mais ce n'est qu'un moratoire, un disposiIf temporaire forcé par la situaIon sanitaire qui ne fait que repousser l'échéance de l'expulsion (et, en cas d'impayés de loyers, mainIent les deGes des locataires envers leur bailleur). La moindre des choses donc.
Gros problème: les expulsions pourront bientôt reprendre légalement puisque ce second moratoire, qui ne devait durer que jusqu'au 13 décembre, n'a été prolongé que jusqu'au 15 janvier (les fêtes, tout de même).

Depuis le mois de juin 2020, et malgré les moratoires, les jusIces de paix – compétentes en maIère d'expulsions domiciliaires – sont au travail. Certains propriétaires trépignent et aGendent de pouvoir exécuter les décisions de ces tribunaux: "Rendez-nous notre droit à meGre les gens à la rue!", voilà ce qu'ils nous disent. Parce que de soluIon de relogement, il n'y en a pas. Il n'y a même pas de soluIon d’hébergement d'urgence (qui rappelons-le, ne sont pas des logements!). Une expulsion, d'une personne, de plusieurs, enfants compris, c'est toujours plus de
gens à la rue, un point c'est tout ! Et cela reprendra dès le 15 janvier si  e moratoire n'est pas reconduit.

Nous exigeons:
Dans l'immédiat:
- Le prolongement du moratoire sur les expulsions domiciliaires, et ce jusqu'à la fin de la crise sanitaire et à la reprise de la vie sociale et économique de tous les secteurs sans excepIon.
- La réquisiIon et la mise à disposiIon de bâIments d’habitaIon pour agrandir les espaces d’accueil - en aGendant des soluIons de logement pérennes - capables de loger tous ceux et toutes celles qui risqueraient de se retrouver à la rue, ou qui le sont déjà, et ce dans des condiIons dignes.

Dès aujourd'hui et à plus long terme:
- La fin des expulsions! Le logement est un droit et un besoin fondamental , et il est intolérable que la protecIon 2 des propriétaires et de la mulIpropriété passe avant le droit au logement.
-Plus personne à la rue, des logements dignes pour toutes et tous ! Il est absurde qu'une société aussi riche que la nôtre ne parvienne pas à meGre un toit au-dessus de la tête de tout le monde! Le logement devrait être un point de départ, pas la luGe de toute une vie.

C'est pour cela que nous – locataires, personnes sans-abri, squaGeur·euse·s, sans-papiers, habitant·e·s, soutenu·e·s par différentes organisaIons et collecIfs – avons créé le Front An:-Expulsions. Pour luGer contre les expulsions en nous organisant, en Issant un réseau large de solidarité, et en résistant effecIvement contre les expulsions et/ou en souIen des personnes menacées d’expulsion. Parce que les expulsions nous concernent tous et toutes, parce que le logement est une quesIon collecIve, de société.

Contact presse: Mia - 0465 46 47 01 - Dit e-mailadres wordt beveiligd tegen spambots. JavaScript dient ingeschakeld te zijn om het te bekijken. - FB: @stopexpulsions - www.stopexpulsions.be


1 Le terme « déguerpir » est le terme uIlisé dans les décisions d'expulsion prononcées par les JusIces de Paix 1
2
Le droit au logement est par ailleurs consacré dans l'arIcle 23 de la consItuIon belge. Il reste néanmoins largement théorique, 2
tellement dans les faits il est subordonné au droit de propriété.