Encore un lundi froid et gris aussi gris que nos pensées. Les semaines s'écoulent et nous nous devons d'être là. Je repense à la lettre qu'Assange a écrite à son ami Gordon Dimmack : Mais les jours où je pouvais lire, parler et m’organiser pour me défendre, pour défendre mes idéaux et mon peuple sont révolus, jusqu’à ce que je sois à nouveau libre. Vous devez tous prendre ma place. C'était en mai 2019...
Nous continuons de faire ce que nous pouvons pour être cette voix : rencontrer les gens, discuter avec eux, leur demander de signer la pétition...
Nous avons besoin d'aide, n'hésitez pas à venir nous rejoindre à Bruxelles et à Namur (photos en pièces jointes).
A ce propos, je rappelle que si vous ne pouvez pas venir nous rejoindre, la "Manif chez Moi" fonctionne toujours, chaque semaine vous pouvez nous envoyer vos photos, slogans... sur l'événement facebook de la semaine ou par mail (données précises dans l'agenda).
Et à propos de la pétition, en ligne le nombre de signatures stagne, diffusez-là dans vos associations, vos syndicats, votre famille et votre voisinage.
Les gestes de chacun comptent.

Depuis quelques temps, Ali Aarrass vient nous rejoindre lors de nos rassemblements. Cette semaine, il a publié la photo de soutien que vous voyez en pièce jointe. Le soutien de cet homme qui a connu 12 terribles années de prison au Maroc et qui n'a retrouvé la liberté que depuis quelques mois (et dans les conditions COVID) et sa présence à nos côtés sont importants. Dans nos pensées grises, cette présence allume la lumière de l'espérance.

Si je parle de pensées grises, c'est que le peu de nouvelles que nous avons n'a rien d'encourageant. Nous savons que l'appel a été introduit (et l'on n'oublie déjà la nouvelle irrégularité, ce délai supplémentaire qui a été accordé à l'accusation) et nous savons, sans surprise que l'administration Biden s'est clairement positionnée pour la poursuite des charges.
Mais de nombreuses questions se posent. Que contiendra l'appel puisque la juge a marqué son accord avec les points essentiels et qui touchent au fondement de l'accusation ? Cet assaut contre le journalisme d'investigation et le travail qui le sous-tend serait-il entériné ? C'est inacceptable.
Et plus inquiétant encore, le refus d'extradition pour raison de santé. Que se passera-t-il si l'accusation présente des garanties quant à ses conditions d'incarcération, et lorsqu'il ira mieux, que se passera-t-il ?
Là encore nous nous trouvons au cœur d'une contradiction, nous souhaitons qu'il soit libéré, qu'une mise en liberté conditionnelle lui soit accordée pour quitter cet environnement qui contribue à miner sa santé, mais s'il va mieux que décidera le tribunal ?
La seule solution, c'est l'abandon total des charges. Mais cette solution, il faudra lutter pour l'obtenir.