L’invasion de l’Irak en 2003 a été justifiée par un mensonge assez grossier selon lequel ce pays possédait des armes de destruction massive (ADM) et qu’il fallait agir pour le neutraliser. On les retrouvera jamais.
Les interminables sanctions internationales imposées contre l’Iran sont le plus souvent justifiées par leurs promoteurs par le souci d’éviter absolument l’éventualité que ce pays ne dispose de l’arme nucléaire en dépit de ses dénégations constantes à ce sujet.
Ironie de l’histoire, des travaux de réaménagement des infrastructures de la base russe de Hmeimim en Syrie, incluant la construction d’une piste plus adaptée aux bombardiers stratégiques lourds viennent de confirmer l’information selon laquelle la Russie a décidé de faire stationner provisoirement des bombardiers stratégiques russes porteurs d’armes nucléaires actives.
La Syrie est devenue une base de transit d’un des trois vecteurs de la formidable dissuasion nucléaire russe. Le message est clair. Toute attaque massive visant les forces russes en Syrie sera contrée par des moyens nucléaires tactiques.
Le retrait de quelques conseillers militaires russes de la base T4 que les médias du Golfe assimilèrent avec une joie sans limites à un mouvement de peur face à une éventuelle frappe aérienne ou balistique israélienne n’était en fait qu’un redéploiement en vue de préparer la venue en Syrie de nouveaux systèmes d’armes formant la structure d’une dissuasion nucléaire protégeant les installations militaires russes en Syrie occidentale.
Résultat des courses: la région se retrouve avec des armes nucléaires US en Turquie, des armes nucléaires russes en Syrie, des armes nucléaires à la pelle en Israël, des armes nucléaires pakistanaises en Arabie Saoudite et un programme nucléaire iranien ambigu mais accélérant à chaque les centrifugeuses et augmentant un peu plus le pourcentage d’enrichissement de l’uranium…
Bref, assez de bombes pour faire un joli feu d’artifice à Dieu ne plaise!