Cette semaine à Bruxelles, la chorale d'ATTAC nous a rejoints pour la troisième fois avec toujours le même enthousiasme et cet effet encourageant, nous sommes plus visibles et les gens sont plus curieux. Nous la retrouverons le 17 mai prochain.
Cette semaine à Namur, les vaillantes Namuroises étaient présentes place de l'Ange.
Les mêmes questions nous ont été posées sur l'évolution de la situation et auxquelles malheureusement nous n'avons pas de réponse. C'est donc dans la lecture d'articles et d'analyses que nous devrons retrouver des raisons de nous motiver.
Dans l'article de Lissa Johnson (lien 2 ci-dessous), ce qui est mis en évidence c'est la non-réaction de l'Australie et l'absence de soutien et d'assistance à un de ses ressortissants, la raison mise en avant par l'Australie étant qu'il s'agit d'une question liée au système judiciaire britannique, façon de celle-ci de se déresponsabiliser. Une phrase glaçante mais juste de l'article dit : "Julian Assange meurt lentement dans le cadre d’une expérience juridique macabre de criminalisation du journalisme". Si cet article parle avant tout de l'attitude de l'Australie, cette façon de se déresponsabiliser nous rappelle bien sûr l'attitude de certains politiques belges nous appelant à avoir confiance en la justice britannique. Une justice dont les abus sont cependant bien visibles, ils avaient été résumés en mars 2020, au sénat australien, par le sénateur Peter Whish-Wilson : "procureurs à motivation politique, déni de justice, preuves manipulées, juges partiaux, surveillance illégale, déni des droits de la défense et conditions de détention abusives". Nous ne pouvons accepter cette façon d'abdiquer ses responsabilités. Un journaliste est torturé en Europe occidentale pour avoir fait son travail : nous informer, cela nous concerne tous.
Dans un autre lien (3), la parole revient à Nils Melzer, interviewé par Stefania Maurizi. Nils Melzer vient d'écrire un livre sur l'affaire Assange, pour le moment seulement en allemand, cet interview en donne un aperçu. Certes la façon de voir les 4 états, Etats-Unis et Royaume-Uni, Suède, Equateur, interpellés à plus d'une reprise, laisser sans réponse les questions de Melzer, représentant officiel de l'ONU montre le mépris dans lequel ces états considèrent le droit et la justice, mettant en avant leurs propres intérêts et eux seuls. Certes cela peut donner une impression d'impuissance mais, il me semble qu'il faut y voir autre chose aussi, le rôle du mouvement de soutien et une motivation à le faire grossir. Si ce mouvement grossit et si l'opinion se porte plus massivement en soutien d'Assange, si de plus en plus nombreux sont ceux et celles qui veulent défendre leur droit à l'information, les tours de passe-passe, les abus et les injustices ne pourront plus continuer. Ne les laissons pas faire, ne nous démobilisons pas, élargir le nombre de ceux et celles qui comprennent l'enjeu de cette lutte reste indispensable.
Nous allons donc continuer ce que nous sommes capables de faire, parler et amener des gens à réfléchir sur ce sujet, amener des gens à se mobiliser. Mais ce n'est pas suffisant, il faudra retourner vers la presse, il faudra retourner vers le politique.
Nous le savons, il reste beaucoup à faire et nous allons le faire.