Alors que la campagne de vaccination s’intensifie, Seris envoie à ses collaborateurs une note qui fait peser toute la responsabilité de l’organisation de la vaccination sur les seuls travailleurs…

Pour faciliter la vaccination des travailleurs, le législateur a lancé le congé de vaccination qui permet aux travailleurs de s’absenter de leur travail, avec maintien de leur rémunération, pour se rendre à leur rendez-vous.
Chez Seris, l’employeur a décidé sans concertation avec les délégués syndicaux que c’était aux travailleurs de se débrouiller pour se faire vacciner en dehors de leurs heures de travail.
C’est en tout cas la teneur d’une note que l’entreprise a fait parvenir à ses collaborateurs et qui reprend les directives pratiques à suivre en matière de vaccination. On peut y lire entre autres que le travailleur doit soit organiser un changement de shift avec l’un de ses collègues, soit modifier le moment de la vaccination, soit se déplanifier…
De la sorte, l’entreprise évite de devoir payer le salaire des travailleurs qui se font vacciner.
Au lieu d’encourager la vaccination, Seris prend la voie inverse car le risque est grand que des travailleurs choisissent de ne pas se rendre à leur rendez-vous pour éviter une perte de salaire ou des problèmes d’organisation.
Cela démontre une fois de plus le peu de considération que l’entreprise (et le secteur en général) a pour ses collaborateurs.
C’est également un message clair à l’intention du gouvernement et du grand public en général : ni la santé des agents de gardiennage, ni celle de la population (avec qui les agents sont fréquemment en contact) n’intéressent Seris. La seule chose qui compte, c’est la rentabilité.