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Nouveau rapport du GIEC attendu ce lundi
Des changements climatiques toujours plus tangibles, qui appellent des actions fortes

Ce lundi 9 août, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat publiera les conclusions du premier groupe de travail de son 6e rapport d’évaluation. Ce volet dressera le bilan scientifique des modifications de notre système climatique et sur la direction que celui-ci prend en fonction de l’ampleur et de la rapidité des mesures que nous prenons.

Alors que les phénomènes météorologiques extrêmes (inondations, sécheresse, vague de chaleur,…) et leurs conséquences humaines dramatiques n’ont cessé d’occuper l’actualité ces dernières semaines, notamment dans notre pays et dans le sud de l’Europe, les gouvernements du monde entier s’apprêtent à recevoir un nouvel avertissement sévère de la communauté scientifique concernant la crise climatique.

La publication du GIEC, premier volet de son sixième rapport et intitulé The Physical Science Basis, présentera les connaissances scientifiques les plus récentes sur l'évolution de notre système climatique, sur ses causes, sur l'ampleur des changements, sur les éventuels changements brusques attendus, tout cela à la lumière des choix que nous poserons.

“Les conclusions de ce rapport ne laisseront planer aucun doute”, explique Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique. “Ce qui était autrefois perçu comme une menace future est aujourd'hui présent et s'aggrave rapidement.”

“Les événements climatiques dramatiques que nous vivons aujourd’hui ne sont malheureusement pas une surprise”, poursuit Carine Thibaut. “Si nous avions réagi aux premières alertes du GIEC il y a plus de trente ans, nous serions dans une meilleure situation aujourd'hui. Notre planète est aujourd’hui dans une situation d’urgence qui nécessite des actions concrètes, fortes, rapides.”

“Les inondations qui ont ravagé notre pays doivent signer le réveil d'une Belgique encore incapable d'avoir une position commune ambitieuse sur la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre”, conclut Carine Thibaut. “Éviter une hausse de plus de 1,5 degré doit devenir notre priorité. Chaque dixième de degré comptera.

Le rapport devrait montrer, entre autres, les éléments suivants :

  • Comment et pourquoi le climat a changé jusqu'à présent, et comment il pourrait changer à l'avenir selon différents scénarios, avec des estimations actualisées, par exemple pour l'élévation du niveau de la mer jusqu'en 2100 et au-delà (2300).
  • Une mise à jour sur l’impact de l’augmentation des quantités de gaz à effet de serre sur le climat.
  • Une meilleure compréhension des événements extrêmes et le lien de causalité entre ces événements et les activités humaines.
  • Une plus grande importance accordée au changement climatique à l’échelle régionale et aux informations pertinentes pour l'évaluation des risques régionaux, via notamment la réalisation d’un atlas régional interactif en ligne.

Il est à noter que le rapport ne traitera pas encore des impacts et des risques du changement climatique pour les humains, ni des moyens d'atténuer le changement climatique et ses impacts. Ces sujets seront abordés par les deux autres parties du 6e rapport d'évaluation du GIEC, qui seront publiées en 2022. Voir détails des différents groupes de travail ici.